Loading AI tools
sonate de Domenico Scarlatti De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La sonate K. 120 (F.79/L.215) en ré mineur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.
Sonate K. 120 ré mineur — , Allegrissimo, 57 mes. ⋅ K.119 ← K.120 → K.121 ⋅ L.214 ← L.215 → L.216 ⋅ P.145 ← P.146 → P.147 ⋅ F.78 ← F.79 → F.80 —
⋅ XV 22 ← Venise XV 23 → XV 24
⋅ II 15 ← Parme II 16 → II 17
⋅ III 13 ← Münster III 14 → III 15
⋅ 11 ← Saragosse 12 → 13
⋅ 27 ← ms. Worgan 28 → 29 |
La sonate K. 120 en ré mineur, notée Allegrissimo, est « une œuvre de virtuosité éblouissante », très riche et extraordinairement variée[1]. Au tempo effréné qu'exige Scarlatti, il s'agit techniquement de la plus difficile sonate qui soit en raison des croisements de mains poussés à l’extrême[2],[3], « sauvages » selon Kirkpatrick[4], aussi bien à la main gauche qu'à la main droite de manière acrobatique et extravagante[1]. Par exemple mesure 16, où la main gauche se trouve dans l’aigu et, d'un grand saut, marque une note basse en alternance, nécessitant non seulement un jeu de bras, mais un jeu d'épaule[5] ; puis mesure 19, où la main droite imite ce balancement, bondissant dans le grave. Mais Scarlatti y ajoute une difficulté supplémentaire : un trille, le tout sur une musique délicieuse de bourdonnants essaims de sixtes, comme dit Guy Sacre. Le risque de fausses notes est maximal et fait naître une certaine excitation transmise de l'exécutant à l'auditeur[6]. Ces mouvements, sauts et trilles sont parfaitement visibles sur la vidéo de la jeune claveciniste espagnole Sara Johnson Huidobro en bas de page. Cette sonate privilégie les yeux sur les oreilles : « sans ce spectacle du virtuose aux prises avec ces dangers, elle semble banale et ne déclenche aucun frisson »[3]. Certains mouvements des mains se font en même temps. Certains passages peuvent se jouer sans croisement, mais la pièce perd alors de son intérêt[4].
Cette sonate fait partie du groupe appelé « la période flamboyante »[7], qui comprend également les sonates K. 43 à 57, K. 96, 115 et 116, à la forme très dynamique et d'une « richesse intérieure » sans commune mesure avec les Essercizi, dont la forme est relativement simple et la richesse plutôt « extérieure »[8].
Les sources principales sont le numéro 23 du manuscrit de Venise XV (1749) et Parme II 16 (Ms. A. G. 31407). Les autres sources sont Münster III 14 (Sant Hs 3966) et Vienne E 13 et G 41[9]. Une copie figure également à Saragosse, source 3, ms. B-2 Ms. 31, fos 23v-25r, no 12 (1751–1752)[10]
La première édition de John Johnson est parue en 1754 à Londres, en tant que no 2, avec cinq autres sonates (dans l'ordre de l'édition) : K. 298, puis, 246, 113, 247 et 299[11].
Fichier audio | |
Domenico Scarlatti, Sonates K. 119 & 120 | |
interprétées au clavecin par Ralph Kirkpatrick (1954) | |
modifier |
La sonate K. 120 est peu enregistrée par les pianistes, citons néanmoins Carlo Grante (Music & Arts, vol. 1) et Alon Goldstein (2018, Naxos, vol. 24).
Au clavecin, elle est interprétée par Huguette Dreyfus (1967, Valois), Rafael Puyana, sur son magnifique Hieronymus Albrecht Hass de 1740 (1985, L'Oiseau-Lyre/Decca), Scott Ross (1985)[12], Virginia Black (1986, CRD), Glen Wilson (1990, Teldec), Christophe Rousset (1997, Decca), Sergio Vartolo (2000, Bongiovanni) et Richard Lester (2005, Nimbus, vol. 6).
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.