dans le Lagerstätte de Wattendorf (base du Kimméridgien supérieur) en Bavière;
et dans les calcaires lithographiques de Solnhofen (Tithonien) en Bavière également.
Le nom de genre Soleryon combine le mot latinsol, «Soleil» qui décrit la frange d'épines sur les marges postéro-latérales du céphalothorax de l'animal qui rappelle les rayons du Soleil et Eryon le nom de genre du premier Eryonidae décrit, en 1817 par Anselme Gaëtan Desmarest[1].
Ces décapodes étaient des animaux marins benthiques vivant en grand nombre dans les eaux calmes et peu profondes des lagunes sur les côtes nord de l'océan Téthys[2].
Soleryon est un grand éryonidé (environ 12,5 centimètres de long pour l'espèce S. amicalis[2]). Son céphalothorax est de forme sub-trapézoïdale et aplati dorso-ventralement avec des marges frontale et postérieure généralement concaves. Ses marges postéro-latérales portent des épines plus longues que chez les autres Eryonidae[2].
† Soleryon amicalis Audo, Charbonnier, Schweigert & Saint Martin, 2014[2]. C'est l'espèce type et la plus grande connue du genre. Ses fossiles proviennent uniquement du site paléontologique de Cerin dans le calcaire lithographique daté à la limite entre le Kimméridgien et le Tithonien, il y a environ 152 Ma (millions d'années);
† Soleryon schorri Audo, Charbonnier, Schweigert & Saint Martin, 2014[2]. Ces fossiles ont été découverts dans le district de Haute-Franconie en Bavière, dans le Lagerstätte de Wattendorf. Ils sont datés du début du Kimméridgien supérieur (biozone à Pseudomutabilis, soit l'équivalent de la base de la biozone subméditerranéenne à Eudoxus[3]);
† Soleryon perroni (Étallon, 1859). Un spécimen unique découvert dans l'Oxfordien inférieur de l'Est de la France, à Calmoutier dans la Haute-Saône, et assigné à l'origine par Auguste Étallon en 1859 à Eryon perroni. Espèce ré-attribuée au genre Soleryon en 2014 par Audo, Charbonnier, Schweigert & Saint Martin[2], elle diffère des deux autres espèces par ses grandes épines postéro-latérales alternant avec des épines de plus petite taille, et par une marge postérieure du céphalothorax droite et non concave[2].
Le genre Soleryon a été créé en 2014 par Denis Audo(d), Sylvain Charbonnier(d), Günter Schweigert(d) et Jean-Paul Saint Martin(d)[4].
(en) Sylvain Charbonnier, Alessandro Garassino, Jean-Michel Pacaud et Günter Schweigert, «Rediscovery of the type material of Eryon cuvieri Desmarest, 1817 (Crustacea, Decapoda, Eryonidae) and nomenclatural consequences», Geodiversitas, Paris, 2012, vol.34, p.849-855, DOI10.5252/g2012n4a7 (lire en ligne)
(en) D. Audo, S. Charbonnier, G. Schweigert et J-P. Saint Martin, «New eryonid crustaceans from the Late Jurassic Lagerstätten of Cerin (France), Canjuers (France), Wattendorf (Germany) and Zandt (Germany)», Journal of Systematic Palae-ontology, 2014, vol.12, n.4, p.459-479 (lire en ligne)
(en) G. Schweigert, «Ammonite biostratigraphy as a tool for dating Upper Jurassic lithographic limestones from South Germany – first results and open questions», Neues Jahrbuch für Geologie und Paläontologie Abhandlungen, 2007, vol.245, n.1, vol.117–125