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journaliste et blogueur tunisien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Sofiène Chourabi (arabe : سفيان الشورابي), né le à Soliman, est un journaliste, militant, cyber-activiste et blogueur tunisien, qui s'est opposé au régime de Zine el-Abidine Ben Ali[1]. Il est porté disparu en Libye depuis le .
Naissance | |
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Disparition |
(à 32 ans) |
Nationalité | |
Activités |
Journaliste, blogueur |
Diplômé de la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, il rejoint le mouvement Ettajdid et devient journaliste à son quotidien, Attariq Al Jadid[1].
En plus de ses articles dans Attariq Al Jadid, Sofiène Chourabi ne cesse pas de critiquer le régime de Zine el-Abidine Ben Ali à travers ses blogs personnels et en devenant observateur pour la chaîne française France 24, qui diffuse ses vidéos et ses images sur la répression policière pendant la révolution de 2011[2],[3].
Après la révolution, il quitte temporairement le travail journalistique pour rejoindre la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique[4] et en fondant l'association Conscience politique qui vise à « contribuer à l'éducation politique des citoyens et à l'amélioration de leur conscience politique »[5],[6].
Il participe également aux Ateliers ouverts de blogging pour promouvoir les médias alternatifs et le journalisme citoyen[7].
Sofiène Chourabi travaille comme chroniqueur pour la chaîne de télévision Nessma puis sur le site d'information de l'Institut de reportage sur la guerre et la paix (en)[8].
En 2014, il rejoint la nouvelle chaîne de télévision First TV et y anime l'émission Doussiyet[9].
Le , il est arrêté par la police pour ivresse et atteinte aux bonnes mœurs[8],[4], une arrestation condamnée par Amnesty International[10] et l'entourage du journaliste[1],[11] qui voient dans cette arrestation une punition en raison de ses critiques envers le gouvernement de Hamadi Jebali.
N'ayant pas perdu son réflexe d'opposant, Chourabi n'a en effet pas cessé de critiquer le gouvernement de la troïka, appelant à manifester contre lui quelques jours avant son arrestation[11]. Il est finalement condamné à verser une amende de 104 dinars[10].
Dans le cadre de son travail avec First TV, il décide en de partir avec le photographe Nadhir Guetari vers la Libye pour réaliser un reportage mais ils sont tous deux kidnappés par une milice près de la région d'Ajdabiya le . Depuis, leur sort reste inconnu[9].
Le , l'État islamique annonce avoir exécuté Chourabi et Guetari[12]. Cependant, le ministre tunisien de l'Intérieur, Mohamed Najem Gharsalli, affirme en avril que les deux hommes sont toujours en vie[13].
Le , le site libyen Bawabat Al Wassat annonce qu'une responsable du ministère libyen de la Justice a confirmé la mort d'une équipe de la chaîne Barqa TV et des deux journalistes tunisiens. Selon le même site, l'armée libyenne a arrêté cinq individus qui ont confirmé l'assassinat[14]. Le , une chaîne de télévision libyenne diffuse le témoignage d'un djihadiste capturé par l'armée libyenne dans lequel il confirme l'exécution des deux journalistes et précise que Chourabi a été égorgé et que Guetari a été tué par balle dans une forêt, après leur condamnation à mort par un tribunal de l'État Islamique à Derna[15].
Le , le site Kapitalis avance que les deux journalistes sont vivants et emprisonnés en Libye[16]. Le , la chaîne de télévision El Hiwar El Tounsi affirme que les deux journalistes sont en route pour la Tunisie en se basant sur des informations fournies par la mère de Nadhir Guetari[17].
Sofiène Chourabi reçoit en 2011 le prix international Omar-Ourtilane remis par le quotidien algérien El Khabar[18],[19].
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