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dernier roi des Bulgares (1943-1946) et Premier ministre de Bulgarie (2001-2005) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Simeon Sakskoburggotski
Siméon II Симеон II Simeon Sakskoburggotski Симеон Сакскобургготски | ||
Simeon Sakskoburggotski en 2015. | ||
Titre | ||
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Prétendant au trône de Bulgarie | ||
En fonction depuis le (78 ans, 2 mois et 6 jours) |
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Prédécesseur | Lui-même (roi des Bulgares) | |
Premier ministre de Bulgarie | ||
– (4 ans et 24 jours) |
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Président | Petar Stoyanov Gueorgui Parvanov |
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Gouvernement | Sakskoburggotski | |
Législature | 39e | |
Coalition | NDSV-DPS | |
Prédécesseur | Ivan Kostov | |
Successeur | Sergueï Stanichev | |
Roi des Bulgares | ||
– (3 ans et 18 jours) |
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Régent | Kiril, prince de Preslav (1943-1944) | |
Président du Conseil | Bogdan Filov Petăr Gabrovski (intérim) Dobri Bojilov Ivan Bagrianov Konstantin Mouraviev Kimon Georgiev |
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Prédécesseur | Boris III | |
Successeur | Lui-même (prétendant au trône, abolition de la monarchie) Vassil Kolarov (président de la présidence provisoire de la république populaire de Bulgarie) |
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Prince héritier de Bulgarie | ||
– (6 ans, 2 mois et 12 jours) |
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Monarque | Boris III | |
Prédécesseur | Kiril, prince de Preslav | |
Successeur | Kardam | |
Biographie | ||
Dynastie | Maison de Saxe-Cobourg et Gotha | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Sofia (Bulgarie) | |
Nationalité | Bulgare | |
Parti politique | NDSV | |
Père | Boris III | |
Mère | Jeanne de Savoie | |
Conjoint | Margarita Gómez-Acebo | |
Enfants | Kardam Sakskoburggotski, prince de Tarnovo Kiril Sakskoburggotski, prince de Preslav Kubrat Sakskoburggotski, prince de Panagyurichté Konstantin Sakskoburggotski, prince de Vidine Kalina Sakskoburggotska, comtesse de Murány |
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Héritier | Kiril, prince de Preslav (1943-1945) Kardam, prince de Tarnovo (1962-2015) Boris, prince de Tarnovo (depuis 2015) |
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Religion | Christianisme orthodoxe | |
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Monarques de Bulgarie Premiers ministres de Bulgarie |
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Siméon II (en bulgare : Симеон II), puis Simeon Saxe-Coburg-Gotha (en bulgare : Симеон Борисов Сакскобургготски, Simeon Borissov Sakskoburggotski ; en français : Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha), né le à Sofia, est un homme d'État bulgare. Il est le dernier roi des Bulgares, ayant régné de 1943 à 1946, avec le titre de tsar (en bulgare : Цар).
Il accède au trône à l’âge de six ans, pendant la Seconde Guerre mondiale. Après la chute de la monarchie et l'occupation du pays par les Soviétiques, il vit en exil pendant cinquante ans avant de faire son retour en Bulgarie en 1996.
Cinq ans après son retour, il fonde un parti libéral et pro-européen, le Mouvement national Siméon II (NDSV), qui remporte les élections législatives. Il devient alors Premier ministre. Il est ainsi le seul monarque de l'histoire à avoir retrouvé un pouvoir politique à travers une élection démocratique dans une fonction différente.
Après le recul du NDSV aux élections législatives de 2005, il est contraint de céder le pouvoir au socialiste Sergueï Stanichev, son parti restant cependant au gouvernement. Le NDSV (rebaptisé Mouvement national pour la stabilité et le progrès en 2007) subit une déroute lors des élections législatives de 2009. Il en abandonne alors la présidence et se place en retrait de la politique.
Depuis la mort du roi Michel Ier de Roumanie, il est le dernier souverain destitué à la suite de la Seconde Guerre mondiale qui soit encore en vie.
Il est l'unique fils de Boris III (1894-1943), roi des Bulgares et de Jeanne, reine consort des Bulgares, née princesse Jeanne de Savoie (1907-2000), fille du roi Victor-Emmanuel III d'Italie et de la reine Hélène d'Italie, née princesse Hélène de Monténégro.
Il a pour sœur aînée la princesse Marie-Louise de Bulgarie (née en 1933).
En 1943, après la mort soudaine de son père, Siméon devient, à l'âge de six ans, le nouveau souverain du royaume de Bulgarie sous le nom de Siméon II. La régence est dévolue à son oncle paternel, le prince Cyrille de Bulgarie (1895-1945), prince de Preslav, qui devient dès lors son héritier. Son rôle, équivalant au rôle de chef d'État, est subordonnée à deux autres régents, le président du Conseil des ministres pro-allemand Filov et le général Mikhov (en)[2].
Après l'entrée des troupes de l'URSS sur le territoire bulgare, un coup d'État donne le pouvoir au Front patriotique, une alliance politique incluant le Parti communiste bulgare. Le , le prince Cyrille est exécuté, ainsi que plusieurs membres du gouvernement qu'il avait nommés. Le jeune Siméon est toutefois autorisé à demeurer provisoirement sur le trône, la « menace » que cet enfant représentait pour le nouveau régime apparaissant alors assez faible.
Le , un référendum est organisé et aboutit à une approbation majeure de l'abolition de la monarchie au profit de la république populaire de Bulgarie. L'enfant-roi Siméon II est déposé, cependant sans qu'aucune abdication ne soit ratifiée[3], et la famille royale bulgare prend le chemin de l'exil.
La famille royale se réfugie en Égypte puis s'installe à Madrid, en Espagne, où Siméon étudie le droit et l'administration d'entreprises et devient un homme d'affaires prospère.
En 1996, il retourne pour la première fois dans son pays natal, où il est acclamé malgré une maîtrise certaine mais néanmoins imparfaite de la langue bulgare. En 2001, Siméon revient à nouveau en Bulgarie, où il est accueilli triomphalement par de nombreux sympathisants.
En 2001, il prend la présidence du Mouvement national Siméon II (NDSV), une formation centriste et libérale, sous le nom de Simeon Borissov Sakskoburggotski (ou Simeon Saxe-Coburg-Gotha)[4].
Aux élections législatives du , après avoir fait campagne sur l'idée d'augmenter les salaires et les retraites (des promesses finalement abandonnées après le scrutin)[5],[6], le parti remporte 42,7 % des voix et 120 députés sur 240 à l'Assemblée nationale. Ayant trouvé un accord de coalition avec le Mouvement des droits et des libertés (DPS), Siméon de Bulgarie est nommé Premier ministre le suivant[3] par le président de la République, Petar Stoyanov, et forme un gouvernement de seize ministres.
Malgré ce succès, le NDSV ne présente aucun candidat à l'élection présidentielle qui se tient à la fin de l'année et voit la victoire du socialiste Gueorgui Parvanov sur le sortant Stoyanov. Une ère de cohabitation s'ouvre alors à la tête de l'État.
Au pouvoir, il cherche notamment à récupérer les biens de l'ex-famille régnante qui avaient été nationalisés par le gouvernement communiste[5]. En 2001, son gouvernement fait sortir plusieurs résidences de la liste des biens immobiliers gérés par l’exécutif bulgare. L'année suivante, il obtient du gouverneur de la province de Sofia, nommé à ce poste par ses soins, la restitution de plusieurs pavillons de chasse. Entre 2003 et 2005, au moins quatre autres propriétés et des milliers d’hectares de terres sont récupérés par les Saxe-Cobourg-Gotha[6].
Candidat à sa propre succession lors des élections législatives du , il subit un important revers avec 19,9 % des suffrages et 53 sièges[3]. Cependant, le dirigeant socialiste Sergueï Stanichev, vainqueur du scrutin, ne peut gouverner avec le seul DPS et fait donc appel au NDSV afin de former un gouvernement de « troisième voie ». Siméon lui cède le pouvoir le suivant et reçoit le titre honorifique de président du conseil de la coalition gouvernementale formée par le NDSV, le DPS et le Parti socialiste bulgare.
Lors des élections législatives du , sa formation, rebaptisée Mouvement national pour la stabilité et le progrès, s'effondre complètement avec seulement 3 % des voix, soit un point de moins que le seuil minimal pour rentrer à l'Assemblée. Il en tire les conséquences et démissionne, dès le lendemain, de la présidence du NDSV.
Après avoir quitté le pouvoir, il fait l'objet de plusieurs procès pour avoir utilisé sa position de Premier ministre à des fins d'enrichissement personnel. Resté proche de Boïko Borissov (son ex-garde du corps qu'il a nommé secrétaire général du ministère de l’Intérieur en 2001), il obtient en 2017 une loi spéciale visant à contourner les décisions juridiques[7]. Il aurait en échange de cette loi mis à profit ses relations avec la monarchie saoudienne pour attirer des investissements saoudiens dans le secteur touristique bulgare[6].
En 2017, il est nommé ambassadeur spécial de l'Année internationale du tourisme durable pour le développement[8].
Après le décès des rois Michel Ier de Roumanie (2017) et Constantin II de Grèce (2023), Siméon II est le dernier souverain orthodoxe encore en vie[9].
Il a toujours été circonspect quant à une éventuelle restauration de la monarchie en Bulgarie, estimant que c'est au peuple bulgare de le décider. N'ayant jamais officiellement abdiqué, il porte toujours officieusement son ancien titre royal et est désigné alternativement, selon les médias, soit par son nom de règne (Siméon II), soit par celui de son état civil (Simeon Sakskoburggotski).
L'ex-roi Siméon II épouse, le à Vevey (Suisse), doña Margarita Gómez-Acebo y Cejuela, née le à Madrid, fille de don Manuel Gómez-Acebo y Modet (1889-1936), des marquis de Cortina, et de doña Mercedes Cejuela y Fernández.
De cette union sont nés cinq enfants[10], dont les prénoms usuels commencent tous par la lettre K, et qui sont tous mariés avec des Espagnols :
La reine Margarita est la cousine germaine de don Luis Gómez-Acebo, duc consort de Badajoz, époux de l'infante María del Pilar, sœur aînée du roi Juan Carlos Ier d'Espagne.
Siméon II et son épouse Margarita sont des amis proches du roi Juan Carlos et de la reine Sophie d'Espagne[14].
Sur proposition de Jean-Paul Carteron, président-fondateur du Forum de Crans-Montana, l'ancien roi Siméon se voit décerner en le prix de la Fondation décerné par Jacques Barrot, vice-président de la Commission européenne, et Federico Mayor Zaragoza, coprésident du Haut-Panel des Nations unies pour l'Alliance des civilisations.
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