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Une pandémie de SIDA existe dans les territoires contrôlés par la république populaire de Chine (RPC). Une part importante de la diffusion actuelle du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) dans la RPC a pour origine l'usage de drogue par voie intraveineuse et la prostitution. En RPC, le nombre de personnes infectées par le VIH a été estimé entre 430 000 et 1,5 million[1], et des estimations beaucoup plus hautes existent[2],[3]. Dans de nombreux secteurs ruraux de Chine, dans les années 1990, notamment dans la province du Henan, des dizaines, voire des centaines de milliers d'agriculteurs et de paysans ont été infectés par le VIH lors de leur participation à des programmes d'État de collecte de sang dans lesquels l'équipement contaminé était remployé[4],[5].
La RPC n'est pas encore près de ce que beaucoup considéreraient comme une épidémie de sida étendue, mais le taux d'infection (incidence) s'est élevé brusquement, et une éruption importante dans un pays aussi grand que la RPC pourrait influer significativement les économies à la fois en Chine et dans le monde dans son ensemble. La réponse sous-jacente du gouvernement au VIH/SIDA est maintenant de l'ordre de l'intervention préemptive.
En 2008, le SIDA est devenue la maladie la plus meurtrière en Chine avec 6 897 décès. Le nombre de Chinois atteints par le VIH a doublé lors des neuf derniers mois de 2008[6].
Depuis 2010, les autorités sanitaires de la Chine Populaire annoncent entre 15 000 et 26 000 décès annuels, un chiffre décrié, et contesté par de nombreux experts, dont certains de l'OMS, qui annoncent un bilan humain bien plus élevé, surtout pour ce pays de plus de 1 milliard d'habitants, mais les informations manquent. Certains experts avancent un chiffre d'au moins 200 000 morts par an, du SIDA en Chine, un chiffre qui serait proche de celui du Nigeria, en Afrique, un pays six fois moins peuplé que la Chine Populaire.
En 2009, l'ONUSIDA estimait le nombre de porteurs du VIH en Chine à 740 000[7].
Le traitement de la maladie du sida en Chine se découpe en 3 périodes[8] :
En 2007, les cas de SIDA en Chine étaient estimés à 85 000 avec 700 000 séropositifs. Le directeur du Bureau municipal de la santé publique de Pékin indique qu'uniquement « 46,5 % des 90 000 travailleurs du sexe de la ville utilisent des préservatifs ». Comme il n'existe pas de programme de dépistage spécifique au milieu de la prostitution, le taux de transmission du VIH parmi les prostituées de Pékin n'est pas connu.
La prostitution et la consommation de drogues[10] par voies intraveineuses sont à l'origine de la transmission de la majorité des cas de SIDA en Chine[11].
Dans les années 1990, dans la province du Henan, les autorités, et notamment Liu Quanxi, directeur de la Santé du Henan, ont été responsables de la transmission du virus à très grande échelle par transfusion sanguine. Les dons étant rémunérés, les donneurs (essentiellement des paysans pauvres) affluaient en masse, alors que les conditions sanitaires étaient précaires et qu'il n'y avait aucun suivi des produits. La contamination a même touché les donneurs, du fait de la réutilisation des aiguilles, un manque de stérilisation, et de la réinjection du sang d'autres donneurs après extraction du plasma. Cette épidémie a décimé la province, avec de nombreux orphelins ; on estime que certains villages, dits « villages du SIDA », ont été touchés à 80 %. Ces pratiques n'ont été interdites qu'en 1998. L'affaire a été révélée par le docteur Gao Yaojie en 1996[12],[13].
On suppose que les autorités locales ont eu l'appui du pouvoir central ; ainsi, le docteur Gao Yaojie n'a pas pu se rendre à New York recevoir le prix Jonathan Mann à l'ONU en 2001. On peut également signaler l'enlèvement le de Wan Yanhai, fondateur de l'association Aizhi Action Project, qui avait contribué à diffuser l'information sur ce scandale ; il fut libéré le 20 septembre. Ma Shiwen, un des responsables de la Santé du Henan, fut arrêté en pour avoir révélé des secrets sur le scandale du sang contaminé. L'activiste Hu Jia, proche de Wan Yanhai, et qui passait plusieurs mois par an dans les « villages du SIDA » entre 2002 et 2005 a été arrêté à plusieurs reprises depuis 2006 pour être incarcéré le [14].
Les autorités ayant totalement abandonné à leur sort les personnes contaminées, des émeutes ont eu lieu. Certains ont même tenté de contaminer des habitants de la ville de Tianjin en les piquant avec des aiguilles infectées en signe de protestation.
Au total, la population de 23 provinces (sur 30) serait concernée par les conséquences de ces pratiques, et notamment le Henan, l'Anhui, le Hubei et le Hebei, avec des centaines de milliers, voire selon certains plus d'un million de personnes contaminées[15].
Selon une enquête du Centre chinois de Contrôle et de Prévention des maladies rapportée par Radio86, 50 % des personnes interrogées pratiquent une forme de discrimination envers les malades du SIDA[16]. Le , l'association Yi Ren Ping luttant contre les discriminations touchant les personnes infectées par les virus du SIDA et de l'hépatite B en Chine fut perquisitionnée par la police[17].
Depuis le début des années 2010, le gouvernement de la Chine Populaire annonce régulièrement entre 20 000 et 26,000 décès annuels du SIDA en RPC[réf. souhaitée], mais pour certains experts[Lesquels ?], de tels chiffres sont ridicules, et inférieurs aux 170 000 morts annuels enregistrés en Inde, pays qui dépasse le milliard d'habitants, ou de nombreux tabous religieux masquent aussi un grand nombre de victimes, qui ne sont pas signalés morts du SIDA. De nombreux experts estiment qu'il y a au moins 200 000 morts du SIDA annuels en Chine, un chiffre qui est tout à fait dans les proportions sanitaires d'un État qui affiche plus d'un milliard quatre cents millions de citoyens, surtout avec ses scandales sanitaires connus, un chiffre proche des 200,000 morts annuels du Nigeria, en Afrique, un pays pourtant six fois moins peuplé. Les dirigeants chinois affichent ainsi un chiffre ridicule qui tourne autour de 20 000 à 26,000 décès annuels du SIDA, alors que de nombreux experts affirment que le chiffre est au moins dix fois plus élevé : les mensonges et fausses statistiques masquent une grande corruption, de larges incompétences[non neutre], et surtout, un drame et un désastre sanitaire. Le manque de transparence de la Chine Populaire laisse craindre le pire, surtout en sachant que si elle dévoilait les vrais chiffres, elle pourrait avoir[réf. souhaitée] une aide substantielle et efficace, de l'OMS, tout comme d'autres États, dont le Japon, et la Corée du sud.
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