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président de la République d'Ouzbékistan depuis 2016 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Shavkat Miromonovich (Miromon o‘g‘li) Mirziyoyev (prononcé en ouzbek : /ʃɑfˈkɑt mirɔˈmɔnəvʲit͡ɕ (mirɔˈmɔn œɣˈlə) mirziˈjɔjɪf/ ; en russe : Шавкат Миромонович Мирзиёев, d'où la transcription occasionnelle en français[3] Chavkat Mirzioïev), né le dans la province de Djizak, est un homme d'État ouzbek, président de la république d'Ouzbékistan depuis le , après avoir été Premier ministre du au
Shavkat Mirziyoyev Шавкат Мирзиёев | |
Portrait officiel de Shavkat Mirziyoyev (2018). | |
Fonctions | |
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Président de la république d'Ouzbékistan | |
En fonction depuis le [N 1] (8 ans, 2 mois et 9 jours) |
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Élection | (par le Parlement) |
Réélection | 4 décembre 2016 (au suffrage universel) 24 octobre 2021 9 juillet 2023 |
Premier ministre | Lui-même Abdulla Oripov |
Prédécesseur | Nigʻmatilla Yoʻldoshev (intérim) Islam Karimov |
Premier ministre d'Ouzbékistan | |
– (13 ans et 3 jours) |
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Président | Islam Karimov Nigʻmatilla Yoʻldoshev (intérim) Lui-même (provisoire) |
Prédécesseur | Oʻtkir Sultonov |
Successeur | Abdulla Oripov |
Gouverneur de la province de Djizak | |
– (4 ans, 10 mois et 20 jours) |
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Prédécesseur | Alisher Toshkenboyev |
Successeur | Ubaydulla Yamanqulov |
Gouverneur de la province de Samarcande | |
– (2 ans, 3 mois et 2 jours) |
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Prédécesseur | Erkin Roʻziyev |
Successeur | Rustam Xolmurodov |
Biographie | |
Nom de naissance | Shavkat Miromonovitch Mirziyoyev |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Province de Djizak (alors en RSS d'Ouzbékistan, URSS) |
Nationalité | Ouzbèke |
Parti politique | Parti démocrate de la renaissance nationale[1] (2008-2016) Parti libéral-démocrate d'Ouzbékistan[2] (depuis 2016) |
Conjoint | Ziroatxon Hoshimova |
Enfants | Saida Mirziyoyeva |
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Premiers ministres d'Ouzbékistan Présidents de la république d'Ouzbékistan |
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Au cours de son mandat, M. Mirziyoyev lance une série de réformes politiques, économiques et sociales. Par exemple, le travail des enfants et le travail forcé dans l'industrie du coton ont été interdits, ce qui a mis fin à une pratique très répandue dans le pays[4].
En 2023, les réformes de Mirziyoyev visent à faire de l'Ouzbékistan une économie ouverte attirant les entreprises et les investissements étrangers en Ouzbékistan. Parmi les priorités de Mirziyoyev figurent notamment la lutte contre la corruption et la bureaucratie, ainsi que l'élimination des barrières commerciales[4].
Il fait ses études à l'école secondaire no 60 de Zaamin. Les cours ont été dispensées en russe[5].
Il est diplômé de Institut d’irrigation et de mécanisation agricole de Tachkent en 1981. Il a un diplôme en génie mécanique, il a fait un doctorat en sciences techniques[5].
Après ses études, il a exercé les fonctions de jeune chercheur, de maître de conférences, de professeur agrégé et de vice-recteur pour les affaires académiques dans le même institut[6],[7].
Il a commencé sa carrière politique à la fin des années 1980 en rejoignant le Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS). En 1990, il a été élu député du Soviet Suprême[8],[7].
Après l'indépendance de l'Ouzbékistan le 31 août 1991, Mirziyoyev a gardé son poste et a rejoint le Parti démocratique populaire d'Ouzbékistan (NDPU)[8].
En 1992, Mirziyoyev a été nommé chef de l'administration du district de Mirzo-Oulougbek à Tachkent. Il a également été élu député du Soviet suprême de la République. Shavkat Mirzioïev est nommé gouverneur de la province de Djizak en 1996, puis de celle de Samarcande en 2001[6],[9].
Alors qu'il travaillait au sein de l'exécutif, il a également été député à l’Oliy Majlis (Parlement) de la République d'Ouzbékistan de 1995 à 2003[10].
Le , il est nommé Premier ministre par le président Islam Karimov. Confirmé dans ses fonctions par l'Assemblée suprême, il remplace à ce poste Oʻtkir Sultonov.
Ce poste lui a été confié à trois reprises -– en 2005, 2010 et 2015, par les chambres de l'Oliy Majlis[9],[11].
Après la mort d'Islam Karimov, des suites d'une hémorragie cérébrale à l'âge de 78 ans, ainsi que la démission de Nigʻmatilla Yoʻldoshev, président par intérim, Shavkat Mirzioïev est élu président de la République à titre provisoire par le Parlement le [12], alors qu'une élection présidentielle anticipée est prévue dans un délai de trois mois[13].
Le , il se déclare candidat à l'élection présidentielle du [14], à l'issue de laquelle il est élu président avec 88,6 % des voix[3]. Il entre en fonction le et Abdulla Oripov lui succède comme Premier ministre.
Mirziyoyev a lancé un programme de libéralisation après son entrée en fonction[15]. Le 7 février 2017, la «Stratégie d'action sur cinq axes prioritaires de développement de la République d'Ouzbékistan en 2017-2021» a été adoptée, qui comprend: l’amélioration de la construction de l'État et de la société, la garantie de l'État de droit et la poursuite de la réforme du système judiciaire et juridique, le développement et la libéralisation de l'économie, le développement du domaine social, la garantie de la sécurité, de l'harmonie ethnique et de la tolérance religieuse, ainsi que la mise en œuvre d'une politique extérieure équilibrée, mutuellement bénéfique et constructive[16],[17].
Des changements ont été effectués dans l'économie, dans le domaine de la liberté d'expression et des droits de l'homme, dans la politique du personnel de l'État, dans l'éducation, dans les forces de police, les forces armées et les services spéciaux. Le Haut-Commissaire des Droits de l'Homme de l’ONU a visité le pays pour la première fois. Shavkat Mirziyoyev a commencé à encourager les citoyens à critiquer les pouvoirs publics[18],[19]. Les réformes religieuses visant à la liberté religieuse des citoyens ont également été entamées[20].
L'une des principales innovations de Mirziyoyev est le lancement d'une réception virtuelle où tous les citoyens du pays peuvent s'inscrire. Elle est conçue pour assurer un dialogue direct avec la population, la résolution rapide des problèmes locaux, l’élimination des lacunes et la protection les droits et les intérêts des personnes physiques et morales[21],[22]. En 2020, la réception virtuelle du président a reçu 1,2 million de demandes[23]. 752 responsables qui n'avaient pas correctement géré les demandes ont été tenus pour responsables[21].
Le pays a également mis en place des lignes directes avec le président, des médias indépendants et des blogueurs, ainsi que des conférences de presse régulières[24],[25].
La plupart des prisonniers politiques de l'ère de Karimov ont été libérés des prisons ouzbèkes. Les autorités ont également fermé la prison de Jaslyk, connue pour ses tortures brutales[26],[19].
Le travail forcé pour la traditionnelle récolte annuelle du coton est aboli ; des acteurs privés émergent dans le secteur afin de produire du textile, au lieu de simplement exporter cette matière première[27].
En 2018, l'Académie islamique internationale de l'Ouzbékistan a été créée pour fournir une éducation religieuse dans le pays[28]. Au cours de la même année, le Parlement a adopté une « feuille de route » visant à améliorer davantage les conditions de la liberté de religion en intégrant de nombreuses recommandations du Rapporteur spécial de l’ONU. Dans le cadre de cette feuille de route, le gouvernement a promis de réviser la loi restrictive sur la religion de 1998, qui a été adoptée en 2021[20]. Les mosquées sont notamment autorisées à diffuser par microphone les appels à la prière, le président qualifiant la politique de son prédécesseur de « tragédie », ajoutant que l'islam est « lumière ».
En 2019, The Economist a nommé l'Ouzbékistan le pays de l'année en reconnaissant les réformes qui avaient eu lieu dans le pays[29].
En 2020, la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) a retiré l'Ouzbékistan de sa liste de pays où les libertés religieuses des citoyens sont violées pour la première fois depuis 2005[30],[26].
Les années 2020-2021 sont ainsi plus contrastées : des blogueurs critiques sont inquiétés et l'opposant Khidirnazar Allakoulov se voit refuser l'enregistrement de son parti, préalable pour être candidat.
Selon les médias ouzbeks, le Ministère de la Justice a refusé d'enregistrer le parti en raison du manque de signatures suffisantes et de la violation des lois sur les partis politiques et les organisations non gouvernementales[31]. l'ONG Human Rights Watch déplore un « harcèlement » du régime à l'égard des voix hostiles à Shavkat Mirziyoyev.
Cependant, l'Ouzbékistan a été l'un des rares pays à maintenir une croissance économique pendant la pandémie. Le PIB a augmenté de 101,6 %[32]. Chose inhabituelle, des manifestations contre les pénuries d'énergie ont même lieu en 2020. Selon Le Figaro, le népotisme et la corruption demeurent importants en Ouzbékistan en 2021[27].
En 2022, Shavkat Mirziyoyev a adopté la stratégie de développement du « Nouvel Ouzbékistan », qui consiste à l'ouverture de l'économie du pays et à l'attraction d'investissements étrangers, un mettant l’accent sur l'énergie verte[33]. Cette stratégie est conçue pour être mise en œuvre d'ici 2026[34].
La lutte contre la corruption[35]
Libéralisation monétaire[36],[37]
Réforme fiscale[35]
Réformes économiques[35]
Réforme de l'éducation[35],[39]
La politique étrangère menée par Shavkat Mirziyoyev est considérée comme équilibrée, active et pragmatique, se concentrant sur « l’évitement de la dépendance excessive envers l'une des grandes puissances mondiales ». On note que ces caractéristiques se sont clairement manifestées lors du renforcement des relations avec les pays d'Asie centrale. L'Ouzbékistan a renoncé à sa politique précédente de coopération régionale limitée[41],[42].
Voici les visites officielles du président Shavkat Mirziyoyev dans des pays étrangers en tant que chef de l'État[43],[44]:
Relations avec la France
La France est le premier pays d'Europe que Mirziyoyev ait visité en tant que chef de l'État, les 8 et 9 octobre 2018. Une cérémonie officielle a eu lieu sur la place de l'Hôtel de Ville de Paris pour accueillir le président de la République d'Ouzbékistan, marquant ainsi la première visite en 22 ans[45].
Depuis le 4 octobre 2018, un décret présidentiel "Sur l'établissement d'un régime sans visa en Ouzbékistan pour les citoyens français" est en vigueur. La France est devenue le premier pays européen à bénéficier de ce régime sans visa pour les touristes se rendant en Ouzbékistan. Selon le Comité d'État des statistiques d'Ouzbékistan, environ 13 000 touristes français ont visité l'Ouzbékistan en 2019[46].
En novembre 2022, Mirziyoyev s'est rendu en France et a rencontré des représentants de grandes entreprises françaises telles qu'Airbus, Orano, Suez, Alstom, Total Eren et Électricité de France. Il leur a proposé d'investir dans l'économie ouzbèke en créant des coentreprises produisant des biens à forte valeur ajoutée[47],[48].
À l'issue de la visite, les parties ont signé une série d'accords et de contrats d'une valeur de plus de 6 milliards d'euros. Le principal acteur de l'industrie nucléaire français, Orano, a conclu un accord de partenariat stratégique avec le producteur ouzbek d'uranium, Navoiyuran. Orano aidera Navoiyuran à moderniser son activité selon le modèle français[49],[48].
Outre les activités dans le domaine des affaires, la visite de Mirziyoyev a été marquée par un accord de coopération stratégique entre Tachkent et l'Agence française de développement (équivalent de l'USAID américain). Cette structure, qui promeut les intérêts de Paris, devrait consacrer 1 milliard d'euros à des projets en Ouzbékistan d'ici 2025[48].
Candidat à un second mandat, il est réélu le avec 80 % des voix[50] devant Maqsuda Vorisova du Parti démocratique populaire d'Ouzbékistan, qui arrive deuxième avec 6,6 % des voix[51].
En plus de Mirziyoyev, 5 autres candidats de chacun des partis existants dans le pays ont participé aux élections. Pour la première fois, des débats télévisés ont eu lieu avant les élections présidentielles.
Par la suite, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a critiqué l'absence de « concurrence réelle » et des violations lors du processus de vote[52]. Cependant, les représentants de l'OSCE ont noté que des réformes démocratiques importantes avaient été mises en place en Ouzbékistan et devaient être poursuivies pour consolider les progrès déjà réalisés. Les missions de la CEI et de l'Organisation de coopération de Shanghai ont constaté que les élections étaient conformes à la législation électorale de la République d'Ouzbékistan et aux engagements internationaux pris par le pays.
En avril 2023, un référendum a eu lieu en Ouzbékistan pour apporter des amendements à la Constitution de l'Ouzbékistan. 16,7 millions de citoyens y ont participé. 90,21 % des résidents ont soutenu le projet de loi. 9,35 % des votants se sont opposés. Il a été proposé d'ajouter 27 articles dans la Constitution, modifiant 65 % du document précédent. Parmi les amendements proposés figuraient la proclamation de l'égalité des sexes, la garantie de la propriété privée, la prolongation du mandat du président de cinq à sept ans, la réduction du nombre de sénateurs, l'abolition de la peine de mort et l'interdiction de remettre des citoyens ouzbeks à des États étrangers[53],[54].
Lors des élections de juillet 2023, Shavkat Mirziyoyev a obtenu plus de 87 % des voix[55],[56],[57],[58].
Épouse - Ziroatkhon Mahmudovna Mirziyoyev (Hoshimova), ingénieur économiste, née à Kokand, région de Fergana[59].
Fille aînée - Saïda Shavkatovna Mirziyeva, née en 1984. En avril 2019, elle a été nommée directrice adjointe du directeur de l'Agence d'information et de communication de l'administration présidentielle de l'Ouzbékistan. En 2022, elle était vice-présidente du conseil d'administration de la Fondation pour le soutien et le développement des médias nationaux. En novembre 2022, elle a été nommée à la tête du département des relations et de la politique d'information de l'administration présidentielle[60].
Fille cadette - Shakhnoza Shavkatovna Mirziyeva. En 2019, elle dirigeait le département au ministère de l'Éducation préscolaire[61]. Elle est mariée à Otabek Umarov, vice-directeur du Service de sécurité d'État du président de la République d'Ouzbékistan et vice-président du Conseil olympique d'Asie[62],[63].
Fils - Miralisher Shavkatovich Mirziyoev[64].
En 2023, Shavkat Mirziyev avait 6 petits-enfants[65].
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