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Cette page présente la saison 1992-1993 du Football club de Grenoble rugby.
Généralités | ||||||||
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Stade(s) | Stade Lesdiguières | |||||||
Président | Séraphin Rinaldi | |||||||
Entraîneur(s) | Jacques Fouroux (manager) Michel Ringeval (entraîneur) |
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Capitaine(s) | Hervé Chaffardon | |||||||
Résultats | ||||||||
Meilleur(s) marqueur(s) |
Frédéric Vélo (11 essais) | |||||||
Meilleur(s) réalisateur(s) |
Frédéric Vélo (200 pts) | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Si le club se voit privé du Bouclier de Brennus à la suite d’une finale polémique après une erreur d’arbitrage[1], il remporte le challenge du club complet.
Grenoble termine premier de sa poule à égalité avec Narbonne avec 9 victoires, 1 match nul et 4 défaites.
Les équipes sont listées dans leur ordre de classement à l'issue de la première phase qualificative. Les quatre premières équipes de chaque poule sont qualifiées pour le Top 16.
Poule 1 Poule 3 |
Poule 2
Poule 4 |
Grenoble termine en tête de sa poule avec 5 victoires pour 1 défaite.
Les équipes sont listées dans leur ordre de classement. Les deux premières équipes de chaque poules sont qualifiées pour les quarts de finale.
Poule 1 Poule 3 |
Poule 2 Poule 4 |
En finale, Grenoble s'incline dans des conditions rocambolesques[2].
Quarts de finale | Demi-finales | Finale | ||||||||
le au Parc des Princes, Paris | ||||||||||
FC Grenoble | 19 | |||||||||
Stade toulousain | 17 | |||||||||
FC Grenoble | 21 | |||||||||
SU Agen | 15 | |||||||||
SU Agen | 33 | |||||||||
CA Brive | 16 | |||||||||
FC Grenoble | 11 | |||||||||
Castres olympique | 14 | |||||||||
Castres olympique | 71 | |||||||||
RC Narbonne | 54 | |||||||||
Castres olympique | 17 | |||||||||
RC Toulon | 16 | |||||||||
RC Toulon | 10 | |||||||||
USA Perpignan | 9 | |||||||||
En Challenge Yves du Manoir, Grenoble termine premier de sa poule devant Toulon, Nîmes et Montferrand avant de perdre en quart de finale contre Castres 20-6.
Huitièmes de finale | Quarts de finale | Demi-finales | Finale | |||||||||||||||||||
et | , Stade Armandie, Agen | |||||||||||||||||||||
SU Agen | 37 | 12 | ||||||||||||||||||||
CA Brive | 22 | 29 | ||||||||||||||||||||
CA Brive | 17 | |||||||||||||||||||||
Stade toulousain | 28 | |||||||||||||||||||||
Stade toulousain | 26 | |||||||||||||||||||||
15 novembre et | ||||||||||||||||||||||
AS Béziers | 16 | |||||||||||||||||||||
US Dax | 23 | 13 | ||||||||||||||||||||
RC Nîmes | 24 | 0 | ||||||||||||||||||||
US Dax | 22 | |||||||||||||||||||||
AS Béziers | 24 | |||||||||||||||||||||
Stade toulousain | 13 | |||||||||||||||||||||
Castres olympique | 8 | |||||||||||||||||||||
Castres olympique | 20 | |||||||||||||||||||||
FC Grenoble | 6 | |||||||||||||||||||||
Castres olympique | 22 | |||||||||||||||||||||
15 novembre et | ||||||||||||||||||||||
RC Narbonne | 14 | |||||||||||||||||||||
US Colomiers | 9 | 23 | ||||||||||||||||||||
RC Narbonne | 6 | 27 | ||||||||||||||||||||
CA Bègles Bordeaux | 28 | |||||||||||||||||||||
RC Narbonne | 38 | |||||||||||||||||||||
L'équipe professionnelle est encadrée par
Nom | Poste | Nationalité |
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Jacques Fouroux | Manager | France |
Michel Ringeval | Entraîneur | France |
1. Philippe Tapié 2. Fabrice Landreau 3. Franck Capdeville
4. Olivier Merle 5. Olivier Brouzet
6. Gregory Kacala 8. Džoni Mandić 7. Hervé Chaffardon
9. Dominique Mazille 10. Patrick Goirand
11. Philippe Meunier 12. Frédéric Vélo 13. Willy Taofifénua 14. Brice Bardou
15. Cyril Savy
L'arrivée de Jacques Fouroux aux commandes de l'équipe pour la saison 1992-1993 associé à Michel Ringeval après la demi-finale perdue en 1992 contre Biarritz 13-9 marque la fin d'une ère et le début de celle dite des Mammouths de Grenoble. Ce surnom est né à l'origine après le quart de finale 1992 gagné par Grenoble contre l'US Dax 22-21, l'entraîneur Dacquois René Bénésis avait alors eut cette expression pour qualifier le pack de Grenoble : "de véritables Mammouths"[4].Avec un pack puissant qui dépasse les 900 kg d'où le surnom Les Mammouths tire son origine, Fouroux applique ses méthodes qu'il utilisait en équipe de France auparavant. Il s'appuie sur des joueurs physiques[5] déjà présents au club : Philippe Tapié, Éric Ferruit, Franck Capdeville, Olivier Brouzet, Hervé Chaffardon et Džoni Mandić, puis recrute Fabrice Landreau, Olivier Merle et Gregory Kacala qui sont parfaitement inconnus du grand public à l'époque[6].
Le FC Grenoble tutoie donc les sommets avec une finale en 1993. Après avoir écarté le Stade toulousain en quart 19-17[7],[8], puis le SU Agen en demi 21-15[9], le FC Grenoble gagne sa place en finale face au Castres olympique. Castres n'est pas favori face aux surpuissants Mammouths Grenoblois de Jacques Fouroux[10].
FC Grenoble ---- 1 Philippe Tapié - 2 Gilbert Brunat (Fréderic Aimard, 48e) - 3 Franck Capdeville 4 Olivier Merle - 5 Olivier Brouzet 6 Gregory Kacala - 8 Džoni Mandić - 7 Hervé Chaffardon (Patrice Vacchino, 60e) 9 Franck Hueber (Dominique Mazille, 53e) - 10 Patrick Goirand 11 Brice Bardou - 12 Frédéric Vélo - 13 Willy Taofifénua - 14 Philippe Meunier (Xavier Cambres, 87e) 15 Cyril Savy ---- |
19 – 17 a. p.[11] (8 – 6) |
Stade toulousain | Stade Marcel-Michelin, Clermont-Ferrand 3 037 spectateurs Arbitre : Joël Dumé | |
Essai(s) : Vélo (53e), Bardou (97e); Pénalité(s) : Hueber 2 (14e, 38e) Drop(s) : Savy (42e) |
Essai(s) : Ougier (5e) Pénalité(s) : Ougier (12e), Marfaing 3 (44e, 58e, 92e) | |||
FC Grenoble ---- 1 Philippe Tapié - 2 Éric Ferruit - 3 Franck Capdeville 4 Olivier Merle - 5 Olivier Brouzet 6 Gregory Kacala - 8 Džoni Mandić (Patrice Vacchino, 76e) - 7 Hervé Chaffardon 9 Dominique Mazille (Franck Hueber, 93e) - 10 Patrick Goirand 11 Brice Bardou (Xavier Cambres, 96e) - 12 Frédéric Vélo - 13 Willy Taofifénua - 14 Philippe Meunier 15 Cyril Savy ---- |
21 – 15 a. p.[12] (0 – 6) |
SU Agen | Stade de la Méditerranée, Béziers Arbitre : M. Thomas | |
Essai(s) : Goirand (99e), Cambres (106e); Transformation(s) : Hueber (99e) Pénalité(s) : Vélo (41e), Savy (80e) Drop(s) : Hueber (97e) |
Pénalité(s) : Montlaur 5 (16e, 30e, 82e, 95e, 101e) | |||
En 1991, lorsque Jacques Fouroux tente un putsch contre Albert Ferrasse, Bernard Lapasset se range du côté de celui qui lui a tout appris et en sera récompensé en étant nommé président de la FFR, le [13].
Mais en 1993, Jacques Fouroux est candidat à la présidence de la FFR en concurrence justement avec le président sortant Bernard Lapasset.
La semaine entre la demi et la finale du FC Grenoble est marquée par une polémique. Bernard Lapasset, président de la FFR (et ancien adversaire de Fouroux pour ce poste), fustige ainsi l'arbitrage de M.Thomas sur le passage à vide des avants Grenoblois. Le camp grenoblois se plaint lui d'un essai de pénalité refusé pour une mêlée écroulée sur sa ligne de but par les Agenais[14] et s’étonne que, pour pouvoir assister aux deux demi-finales, le président Lapasset ait utilisé le jet privé du Castres olympique leur futur adversaire en finale[6].
Jacques Fouroux en conflit avec la Fédération se méfie donc de l’arbitrage déjà avant cette finale[15].
(mt : 3 – 5)
le au Parc des Princes, ParisPoints marqués :
Évolution du score :
Arbitre : Daniel Salles
Spectateurs : 45 658[16]Finale Rambo :
Les médias ont baptisé cette affiche de "finale Rambo" dans un choc de mammouths et d'aurochs[17].
Le poids des packs
Grenoble : 878kg
Castres : 821kg
L'avant type
Grenoble : 1.92m 110kg
Castres : 1.89m 103kg
Le "cinq de derrière"
Troisième et deuxième lignes :
Grenoble : 1.96m 116kg
Castres : 1.93m 103kg
Castres olympique Titulaires |
FC Grenoble Titulaires |
Un essai d'Olivier Brouzet est refusé aux grenoblois en début de match[20], et Cyril Savy l'arrière du FCG pense que son troisième but de pénalité, celui des 42 mètres qui passe largement au-dessus des poteaux et qui a été refusé est valable[21]. Cette finale est aussi marquée par un taux d'échec au pied particulièrement élevé de la part des buteurs grenoblois Cyril Savy, Frédéric Vélo et Franck Hueber avec seulement deux coups de pied sur dix réussis[21].
À la suite de ces événements et après avoir inscrit un essai par Frédéric Vélo, les Grenoblois dominateurs ne comptent seulement que deux petits points d'avance à la 62e minute quand cette finale va vraiment tourner au scandale[1], en effet Francis Rui, l'ouvreur Tarnais tape une chandelle que Le Grenoblois Franck Hueber attrape de volée et aplatit dans son en-but[22], puis dans son mouvement relâche le ballon. C'est après qu'aplatit à son tour le deuxième ligne castrais Gary Whetton[23]. L'arbitre, Daniel Salles, valide l'essai[24] sans consulter son arbitre de touche[25].
Les images montreront que Hueber avait aplati et que l'essai n'était donc pas valable[26].
Cette erreur d'arbitrage permet aux Tarnais de remporter le match le score de 14 à 11[27].
Fouroux en conflit avec la Fédération crie au complot[10]. Après la rencontre, à la question : « Comment avez-vous trouvé cette finale ? », Jacques Fouroux répond alors : « Salles. Très Salles ». « Mais c'est difficile pour Monsieur Salles, qui est d'Agen ne l'oublions pas et choisi par Ferrasse et Lapasset qui sont d'Agen et ne sont pas mes amis comme on le sait »[10].
Les Grenoblois sont alors très virulent à l'égard de l'arbitre et surtout de la FFR[28] et notamment Fouroux[29].
Lorsque les mammouths de Grenoble sont rentrés en Isère, ils ont été fêtés par leurs supporters comme si ils étaient champions de France[30].
La photo de Franck Hueber aplatissant le ballon dans l'en-but grenoblois fera la une du quotidien sportif L'Équipe intitulé « Il n'y avait pas essai ! » trois jours plus tard[31]. Un t-shirt avec cette photo et la mention « Hold-up au Parc » est créé pour l'occasion[32].
Par la suite, le FC Grenoble ne dépose pas réclamation au sujet de l'arbitrage auprès de la Fédération française de rugby[33]. Jacques Fouroux déclare alors : « Nous sommes champions de France du fair-play »[34]. Persuadé d'avoir été volé par la fédération, Jacques Fouroux se tournera alors vers le XIII avec le PSG[35] en [36].
L'arbitre ne reconnaît que treize ans plus tard qu'il a commis une faute d'arbitrage ce jour-là, privant ainsi les Grenoblois du titre[37].
Selon l'entraîneur Grenoblois Michel Ringeval, l’arbitrage de la finale était tourné délibérément contre Grenoble et contre son manager Jacques Fourroux car il était candidat à la présidence de la fédération et cela a selon lui influencé beaucoup de choses[38]. Michel Ringeval déclarera également plus tard : « Jean Liénard, dont j’étais le successeur, était venu me voir. La veille s’était tenue une réunion où un arbitre lui avait dit : « Jean, vous ne pouvez pas gagner cette finale. » Il avait été décidé que nous jouions nos mauls de façon illicite. Pourquoi ? Un quart de siècle plus tard, je l’ignore toujours... Toujours est-il qu’en finale, au bout de dix minutes, j’ai compris ce qui se passait... »[39].
Pour le troisième ligne et capitaine du FC Grenoble Hervé Chaffardon, les Mammouths de Grenoble méritaient de gagner ce titre de champion de France 1993[40].
Pour le deuxième ligne du FC Grenoble Olivier Merle cette finale est l'un des plus gros scandales du rugby français[41].
En 2006, lorsqu’il a sorti ses mémoires, Daniel Salles avoue alors avoir été sous l’influence des supporters du SU Agen dont leur club a été éliminé par le FC Grenoble en demi-finale. Les agenais se plaignaient du jeu des isérois et l’arbitre est justement originaire du Lot-et-Garonne. Mais Daniel Salles dit toujours n’avoir jamais reçu de consignes[5].
Plus de 20 ans après, l'arbitrage de cette finale fait toujours parler dans le monde du rugby[42],[43],[44].
L'arrière Cyril Savy déclare plus tard : « Avec le recul, ce fut une erreur de se focaliser sur ce fait de jeu. Une mauvaise décision peut toujours arriver. Mais la réalité était plus insidieuse : c'est toute la rencontre qui avait été dirigée à charge contre nous. L’action de l'essai n’est rien par rapport à ce qui s’est passé tout au long de la partie. »[39].
Le à Grenoble a lieu un match de gala[45].
Barbarians français 92-34 XV du Président
Barbarians français :
14 essais, Bonneval (5e), Ntamack (8e, 30e, 78e), Faugeron (17e), Charvet (21e), Dal Maso (27e, 33e), Lafond (49e), McDowell (50e), Estève (52e, 72e), Champ (60e), Carminati (68e)
11 transformations, Charvet (3), Lafond (6), Lescarboura, Mullin
XV du Président :
5 essais, Geoghegan (31e), Adams (36e, 40e), Mesnel (45e), Ross (75e)
3 transformations , F Vélo
1 pénalité, F Vélo
1. Steve McDowall (Auckland RFU) 2. Marc Dal Maso (SU Agen) 3. Pascal Ondarts (Biarritz olympique)
4. Dominique Erbani (SU Agen) 5. Djakaria Sanoko (Biarritz olympique)
6. Éric Champ (RC Toulon) 8. Christophe Deslandes (Racing CF) 7. Alain Carminati (Castres olympique)
9. David Tastet (SU Agen) 10. Jean-Patrick Lescarboura (US Dax)
11. Didier Faugeron (CA Brive) 12. Denis Charvet (Racing CF) 13. Éric Bonneval (Racing CF) 14. Jean-Baptiste Lafond (CA Bègles-Bordeaux)
Remplaçants
Patrick Estève (Stade lavelanétien) - Brendan Mullin (Blackrock College RFC) - Laurent Pardo (Saint-Jean-de-Luz OR) - Christian Bel (FCS Rumilly) - Gérard Bertrand (Stade français) - Richard Pool-Jones (Biarritz olympique) - Grégoire Lascubé (Biarritz olympique)
Entraîneur
Jacques Fouroux
1. Victor Ubogu (Bath Rugby) 2. Vincent Moscato (CA Bègles-Bordeaux) 3. Laurence Hullena (en) (North Harbour RU)
4. Thierry Devergie (RC Nîmes) 5. Grant Ross (Stade montois)
6. Gregory Kacala (FC Grenoble) 8. Phil Davies (Llanelli RFC) 7. Philippe Chamayou (AS Béziers)
9. Rupert Moon (Llanelli RFC) 10. Franck Mesnel (Racing CF)
11. Wayne Proctor (Llanelli RFC) 12. Éric Blanc (Racing CF) 13. Chris Thomas (Rosslyn Park FC) 14. Simon Geoghegan (London Irish)
15. Frédéric Vélo (FC Grenoble)
Remplaçants
Ibrahim Hasagic (FCS Rumilly) - Franck Corrihons (Biarritz olympique) - Philippe Meunier (FC Grenoble) - Philippe Gimbert (CA Bègles-Bordeaux) - Virgil Năstase (Stade lavelanétien) - Darren Adams (Racing CF)
Entraîneur
Michel Ringeval
Il obtient sa première sélection le contre l'Afrique du sud à l'ABSA Stadium de Durban.
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