Saint-Servais (Finistère)

commune française du département du Finistère De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Saint-Servais [sɛ̃sɛʁvɛ] (en breton : Sant Servez) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Faits en bref Administration, Pays ...
Saint-Servais
Saint-Servais (Finistère)
Enclos paroissial.
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Morlaix
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Landivisiau
Maire
Mandat
Bernard Michel
2020-2026
Code postal 29400
Code commune 29264
Démographie
Gentilé Saint-Servaisiens
Population
municipale
789 hab. (2022 en évolution de +1,02 % par rapport à 2016)
Densité 77 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 31′ nord, 4° 09′ ouest
Altitude Min. 23 m
Max. 116 m
Superficie 10,29 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Brest
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Landivisiau
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Servais
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Saint-Servais
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Saint-Servais
Liens
Site web http://www.saint-servais-29.fr/
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    Géographie

    Résumé
    Contexte

    Site et situation

    Carte de la commune de Saint-Servais (Finistère).

    Saint-Servais est une commune du Léon située à l'ouest de Landivisiau et à l'est de Landerneau. Le finage communal (qui dessine approximativement un rectangle étiré dans le sens nord-sud) est formé pour l'essentiel d'un morceau du plateau du Léon dont l'altitude est aux environs de 100 mètres (le point culminant est à 116 mètres dans le nord du territoire communal, à l'intérieur du périmètre de la Base d'aéronautique navale de Landivisiau qui est pour partie située dans la commune), le bourg étant vers 80 mètres d'altitude ; plusieurs vallées encaissées limitent la commune, principalement celle de l'Élorn au sud (ce fleuve côtier coule vers 25 mètres d'altitude et sépare Saint-Servais de Pont-Christ, qui fait partie de la commune de La Roche-Maurice), mais aussi celle d'un de ses affluents de rive droite : le ruisseau de Brézal à l'ouest (qui sert de limite avec Plounéventer) ; les versants encaissés des deux vallées précitées sont restés boisés. Le petit fleuve côtier la Flèche a sa source à la limite nord de la commune, séparant Saint-Servais de Plougar.

    Transports et habitat

    La commune est traversée à sa limite sud par l'ancienne route royale de Paris à Brest, devenue ensuite Route nationale 12, et désormais simple route départementale 712 depuis la construction de la voie express RN 12 qui traverse désormais la partie centrale de la commune, la coupant littéralement en deux sans que la commune ne soit directement desservie (si l'aire de repos dite de Saint-Servais est sur le territoire communal, les deux échangeurs permettant d'accéder à cette voie expresse sont l'un, à l'est, celui de la Croix des Maltotiers (Landivisiau-Ouest) et l'autre, à l'ouest, celui de Prat Lédan, est situé sur la commune de Plounéventer. Le bourg de Saint-Servais est desservi par la route départementale 32 allant de Landivisiau à Lesneven.

    La partie nord du territoire communal est coupée en deux par l'emprise de la Base d'aéronautique navale de Landivisiau : plusieurs hameaux et fermes isolées (Coz Feunteun, Keroualar, Spern ar Bic, Kervilien, ..) dépendant de Saint-Servais ne sont reliés au bourg qu'en contournant la dite base, soit par l'ouest (en passant par le territoire des communes de Saint-Derrien et Plounéventer), soit par l'est (en passant par Bodilis).

    La commune est restée essentiellement rurale, avec un paysage de bocage et un habitat dispersé en hameaux et fermes isolées ; des lotissements se sont toutefois créés ces dernières décennies au sud du bourg traditionnel (quartiers du Ménez et de Roc'h Glaz).

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 10,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 118 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 17 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1966 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. La température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[8], à 11,2 °C pour 1981-2010[9], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[10].

    Davantage d’informations Mois, jan. ...
    Statistiques 1981-2010 et records LANDIVISIAU (29) - alt : 109 m 48° 31′ 30″ N, 4° 08′ 48″ O
    Records établis sur la période du 01-05-1966 au 04-01-2022
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 4,1 3,7 5,1 5,7 8,6 10,9 12,9 12,9 11,3 9,3 6,5 4,5 8
    Température moyenne (°C) 6,6 6,5 8,2 9,4 12,3 14,7 16,7 16,8 15,1 12,4 9,2 7,1 11,3
    Température maximale moyenne (°C) 9,1 9,3 11,3 13 16 18,5 20,5 20,6 18,9 15,6 12 9,7 14,6
    Record de froid (°C)
    date du record
    −9,1
    13.01.1987
    −6,9
    28.02.18
    −5,7
    07.03.1971
    −1,8
    05.04.1975
    −1
    07.05.1979
    3
    04.06.1975
    5,8
    12.07.1972
    6,3
    01.08.1977
    3,5
    23.09.1979
    −2,5
    29.10.1997
    −7,6
    07.11.1980
    −8,3
    28.12.1970
    −9,1
    1987
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    16,8
    24.01.16
    21,3
    27.02.19
    23,8
    19.03.05
    27
    21.04.18
    29,6
    26.05.17
    33
    30.06.15
    34,5
    18.07.06
    35,3
    09.08.03
    31,3
    14.09.20
    28,3
    02.10.11
    21,5
    02.11.1982
    19
    02.12.1985
    35,3
    2003
    Ensoleillement (h) 60,4 73,8 110,4 142,9 170,5 183,1 168,5 165,1 154,3 105 68,2 61,7 1 463,8
    Précipitations (mm) 144,6 108,8 92,7 87 78,9 58,1 64,4 60,3 78,8 118,5 127,2 145,8 1 165,1
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    Source : « Fiche 29264001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Au , Saint-Servais est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[12]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (72,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (40,1 %), terres arables (29,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (16 %), zones urbanisées (7,3 %), forêts (6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

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    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Toponymie

    Saint Servais (Sainst Servaix en 1609, Saint Serves en 1640), en breton Sant Servez Kallag, doit son toponyme au saint éponyme Servais de Tongres[16], honoré également à Saint-Servais (Côtes-d'Armor) et, entre autres, à Maastricht.

    Histoire

    Résumé
    Contexte

    Moyen Âge

    Selon Arthur de la Borderie, les Occismiens auraient été battus sur la lande de Lan ar Boanniou par des "païens", peut-être par des Normands vers 919-921.

    Saint-Servais fut érigée en trève de Plounéventer en 1587, et faisait partie de l'archidiaconé de Kemenet-Ily relevant de l'évêché de Léon.

    Époque moderne

    Révolution française

    En 1792, en réponse à une enquête, la municipalité de Saint-Servais répond que le nombre de personnes « qui ont besoin d'assistance » est de 116 (sur 726 habitants)[17].

    En mars 1793, Kernilis fit partie, avec Guissény, Plounéventer, Ploudaniel, Plouguerneau et Kerlouan, des communes condamnées à payer en tout 40 600 livres de dédommagement pour s'être rebellée contre le gouvernement républicain[18] (Saint-Servais eut à payer 250 livres[19]).

    En 1799, il n'y a plus que 46 marchands de toiles à Saint-Thégonnec (mais c'est encore la commune où ils sont les plus nombreux), 26 à Guiclan, 23 à Plouvorn, 16 à Bodilis, 10 à Landivisiau, 4 à Saint-Servais, etc.[17].

    Le XIXe siècle

    Claude Blouch né le 2 février 1792 - Goaz - Saint Servais, décédé le 19 mai 1812[20] - Saint Servais, à l'âge de 20 ans, était chasseur au 12 ème régiment de ligne. Un mois après son décès, en juin 1812, la Grande Armée forte de 691 500 hommes, la plus grande armée européenne jamais rassemblée, franchit le Niémen pour se diriger vers Moscou.

    A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Servais en 1853 :

    « Saint-Servais ; commune formée de l'anc. trève de Plounéventer ; aujourd'hui succursale. — […] Princip. vill. : Ꝃvisien, Ꝃoualar, Mezcouez, le Guern, Lezlem, Penhoat, Ꝃivin. — Superf. tot. : 1 029 hect., dont […] ter. lab. 526, prés et pât. 89, bois 48, landes et incultes 264, sup. des prop. bât. 7 ; cont. non imp 45. Const. div. 130 ; moulins : 5 (de Penvern, de Ꝃivin, de Lezlem, à eau). ☞ La route de Brest à Paris traverse cette commune de l'est à l'ouest. — Le pont de Ꝃivin, station connue de nivellement, est à 55 m. 28 c. au-dessus du niveau de la mer. — Géologie : çà et là granite amphibolique. — On parle le breton[21]. »

    L'ossuaire de Saint-Servais servit un temps d'école vers le milieu du XIXe siècle[17]. En 1887 la commune de Saint-Servais fut dans l'obligation de construire une école publique de filles afin de respecter la loi du sur les constructions d'office qui oblige les communes dépourvues d'école publique à en construire une[22].

    Le pourcentage de conscrits illettrés à Saint-Servais entre 1858 et 1867 est de 41 %[23].

    Le XXe siècle

    La Belle Époque

    Le dernier décollement de chef connu en Bretagne fut celui du peintre Yan' Dargent réalisé selon sa volonté dans le cimetière de Saint-Servais en 1907 :

    « La tombe fut ouverte, le cercueil descellé et, sur le vœu du fils du défunt, M. le recteur de la paroisse prit avec respect la tête du mort, la sépara sans grande difficulté du tronc, et la remit dans une petite châsse en zinc près du chef de sa mère. C'était le matin. Dans l'après-midi, toute la paroisse, fière de son peintre, assista à la funèbre cérémonie. Les écoles eurent congé, les autorités portèrent les glorieux restes jusqu'à la chapelle[24]. »

    La Première Guerre mondiale

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    Le monument aux morts de Saint-Servais (Finistère)

    Le monument aux morts de Saint-Servais porte les noms de 30 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux deux au moins (Yves Diverrez et Isidore Rolland) sont morts à Thessalonique (Grèce) en 1916 dans le cadre de l'expédition de Salonique ; un au moins (Jean Couloigner) est mort en Belgique en 1917 ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français[25].

    La tombe du sergent Yves Morry[Note 5], mort au combat en 1915 dans la Somme a été retrouvée en 2019 par sa petite-fille au cimetière anglais de Thiepval[26].

    La Seconde Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Saint-Servais porte les noms de sept personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Jean Abgrall[Note 6], mort au Liban, alors mandat français[25].

    Le barde autonomiste Auguste Bocher, originaire de Saint-Servais, aurait aussi été assassiné, ainsi que son frère, à Duault par des résistants du maquis de Callac[27], mais ce fait est nié par certains, qui accusent de faux résistants d'être les auteurs de ce meurtre[Note 7].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Davantage d’informations Période, Identité ...
    Liste des maires successifs[28]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1977 Jean Joseph    
    1977 1989 Isidore Mazurié DVG  
    1989 2001 Bernadette Brenaut    
    2001 2014 Laurent Mazurié    
    2014 En cours Bernard Michel DVD Employé
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    Jumelages

    Monuments

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    Le calvaire.

    La commune abrite deux monuments historiques :

    • la stèle antique à rainures et croix de Kroaz Téo, datant de la période antique et classée par arrêté du [30].

    Événements

    Personnalités liées à la commune

    Naissances

    • Yan' Dargent, peintre et illustrateur, né le , mort à Paris le , et enterré à Saint-Servais.
    • Jean Marie COMBOT, né le 20 février 1886 - Saint Servais, décédé le 21 novembre 1944 - Phong-Thrang (Indochine), à l'âge de 58 ans était frère des écoles chrétiennes.Il était propriétaire de rizières et membre du conseil colonial à Saigon[31].

    Décès

    Démographie

    Davantage d’informations - ...
    2021 2022 - - - - - - -
    788789-------
    Fermer
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    699722509698774768762793787
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    779732723746738739750748723
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    743736747679663637581572534
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    501470426568505553637772781
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Voir aussi

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    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

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