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commune française du département des Alpes-Maritimes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Saint-Dalmas-le-Selvage [sɛ̃.dalmas.lə.sɛlvaʒ] est une commune française située dans le nord du département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Saint-Dalmas-le-Selvage | |||||
Saint-Dalmas-le-Selvage. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-Maritimes | ||||
Arrondissement | Nice | ||||
Intercommunalité | Métropole Nice Côte d'Azur | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Issautier 2020-2026 |
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Code postal | 06660 | ||||
Code commune | 06119 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Sandalmassiers | ||||
Population municipale |
104 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 1,3 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 17′ 06″ nord, 6° 52′ 39″ est | ||||
Altitude | Min. 1 280[1] m Max. 2 916[2] m |
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Superficie | 81,03 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Tourrette-Levens | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Ses habitants sont les Sandalmassiers.
Saint-Dalmas-le-Selvage est situé à environ 90 km de Nice, dans la vallée de la Tinée. Les deux tiers de sa superficie se trouvent dans le parc national du Mercantour.
Ce village aux paysages variés (prairies fleuries, forêts de mélèzes, d'épicéas, alpages ou simples montagnes rocheuses) est situé à 1 500 m d'altitude, ce qui en fait le plus haut du département des Alpes-Maritimes. L’origine du toponyme « Selvage » vient du mot latin « silva » qui signifie « forêt ».
Le , de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[3]. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le . L'Arrêté du portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Saint-Étienne-de-Tinée, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au "[4].
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[5].
Cours d'eau sur la commune ou à son aval[6] :
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 886 mm, avec 6 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Étienne de Tinee_sapc », sur la commune de Saint-Étienne-de-Tinée à 6 km à vol d'oiseau[9], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 983,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,3 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Dès le rattachement du comté de Nice à la France, l’empereur Napoléon III promet la création d'une liaison Nice-Barcelonnette. Par le décret du , il classe cet itinéraire route impériale. Un premier tronçon allant jusqu'à Saint-Étienne-de-Tinée est réalisé en 1896, puis poussé jusqu'à Saint-Dalmas en 1913. Quant à la route actuelle, elle nécessite plus de dix années de travaux pour atteindre la cime de la Bonette (2 802m), et en faire ce qu'elle demeure encore aujourd'hui : l'une des plus hautes routes (goudronnées) d'Europe. Lors de l’ascension de la Bonette, on entre dans la zone centrale du Parc national du Mercantour (à partir du lieu-dit « le pont haut »), puis à partir du hameau de Bousieyas, on peut apercevoir les troupeaux des bergers transhumants qui restent en estive du mois de juin au mois d'octobre, retournant pour la plupart dans les plaines de la Crau pour l’hiver.
La commune de Saint-Dalmas-le-Selvage est parcourue par une des plus hautes routes d'Europe. Cette route, créée à partir du rattachement de Nice à la France en 1860, avait pour but de permettre de relier Barcelonnette à Nice, et avait également une importance stratégique permettant de prévenir une éventuelle attaque italienne en direction des vallées de la Tinée et de l'Ubaye.
Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Commune membre de la Métropole Nice Côte d'Azur.
Au , Saint-Dalmas-le-Selvage est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle est située hors unité urbaine[17] et hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (57,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,1 %), forêts (17,8 %), prairies (1,9 %)[20].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Lors de la crise ouverte par la mort de la reine Jeanne Ire, la communauté de Saint-Dalmas-le-Selvage adhère à l’Union d'Aix (1382-1387), soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Elle fait même partie des plus fidèles et maintient son soutien même après la reddition d’Aix[21].
En 1696, Victor-Amédée II de Savoie actualise les droits régaliens liés au lointain affranchissement de la commune. Les Sandalmassiers, ne pouvant s'en acquitter, sont déclarés insolvables et, vers 1700, la commune est vendue en fief avec le titre de comte à un avocat de Saint-Étienne-de-Tinée : Erige Émeric. Un descendant du comte aurait par la suite abjuré le catholicisme pour se marier et devenir pasteur de l'Église réformée, Saint-Dalmas aurait alors été durant quelques années un village protestant. Mais c'est pourtant à un autre comte de Saint-Dalmas que le village doit le beau clocher de pierre érigé en 1718, l'un des neuf clochers lombards de la vallée de la Tinée. L'église abrite également plusieurs œuvres d'art, dont deux primitifs niçois du début du XVIe siècle. Quant à la chapelle Sainte-Marguerite, elle est connue pour ses peintures murales de la fin du XVe siècle, attribuées à Giovanni Baleison.
On peut aussi noter la situation particulière de la commune (aux portes de l’Italie) qui a en effet valu aux Sandalmassiers une histoire militaire mouvementée : occupation par l’armée protestante (1594), par les troupes françaises ensuite, par les Gallispans (1744). Viendront ultérieurement les combats de la période révolutionnaire, avant les affrontements de la Seconde Guerre mondiale. Vers 1900, nombre d’ouvrages défensifs — blockhaus des Fourches, de Las Planas et de la Cime de Pelouse, casernes du Camp des Fourches[22] — avaient été construits et sont encore visibles. Si bien peints par Pierre Comba, les chasseurs alpins, leurs bivouacs et leurs manœuvres en montagne demeurent présents dans la mémoire des plus vieux et se transmettent de génération en génération.
Malgré ces quelques changements dans la vie de la commune, il y demeure une relative prospérité collective et une importance notable pour l’éducation et l’enseignement. Des prêtres assurent souvent les cours, lesquels sont gratuits. Dès 1814, une école fonctionne pour les garçons, et est ouverte aux filles en 1849. Bousieyas a un maître d'école en 1821. En 1860, la commune devient française, à la suite du rattachement de Nice et du comté de Savoie à la France, voté à l'unanimité par les 213 inscrits du village. Ce rattachement récent explique l’architecture singulière que l’on peut observer en de nombreux lieux du village.
Le changement de régime accélère l'effort éducatif après 1860. Des cours pour adultes sont organisés en 1865. Trois ans après, Saint-Dalmas et les deux hameaux sont dotés chacun d'un instituteur. Mais la dureté de la vie a petit à petit dépeuplé les villages. Bousieyas, qui était déjà tombé à 45 habitants en 1894, a vu la fin de toute occupation permanente avec le départ de la dernière habitante pendant l'hiver 1963-1964.
La situation sur des axes de circulation ancestraux comme la position frontalière ont pesé. Le chemin dit « de la Tinée » qui relie Nice à Barcelonnette est caractérisé par l’inconfort des voies muletières et la durée des voyages sont connus : il fallait plus de vingt-quatre heures de voyage pour aller de Nice à Saint-Dalmas. L’achèvement de l’infrastructure des transports est tardif : le tronçon final de la route à partir de Saint-Étienne-de-Tinée n’a été terminé qu’en 1928, et la route de Restefond n’est inaugurée qu’en 1961, contribuant davantage au départ des jeunes populations. Le déclin de la population Sandalmassière a par exemple entraîné la fermeture de l’école en 1984.
Malgré ce déclin, Saint-Dalmas connaît une vitalité dont témoigne l’entretien du village. Le visiteur est séduit par les toits en bardeaux de mélèze, les ruelles pavées, les cadrans solaires (des cadrans, nombreux, qui ne semblent pas se résigner à ce que, l’hiver, toute une partie du village soit durablement privée de soleil…). On trouve aussi au cœur du village la maison de pays, qui propose des expositions sur l'histoire et la culture locale, ainsi que la vente de production locale. Le tourisme permet ainsi au modeste village de Saint-Dalmas de conserver une activité perpétuelle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1860 | 1874 | Luc Issautier | ||
1874 | 1876 | Sébastien Domenge | ||
1876 | 1878 | Marius Issautier | ||
1878 | 1884 | Joseph Domenge | ||
1884 | 1888 | Antoine Portanery | ||
1888 | 1892 | Siméon Issautier | ||
1892 | 1900 | Valenti Domenge | ||
1900 | 1913 | Antoine Issautier | ||
1913 | 1919 | André Issautier | ||
1919 | 1934 | Antoine-Marius Issautier | ||
1934 | 1947 | Joseph Issautier | ||
1947 | 1989 | Léon Issautier | ||
1989 | 1995 | Jérôme Tomi | ||
1995 | En cours | Jean-Pierre Issautier | UMP-LR | Agriculteur |
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[24] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017[25].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2021, la commune comptait 104 habitants[Note 2], en évolution de −14,75 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Établissements d'enseignements[30] :
Professionnels et établissements de santé[31] :
L’économie dépend de l’agriculture pastorale, et du tourisme. Les touristes sont attirés par les espaces naturels protégés et les activités qu’il est possible de pratiquer :
Le Mercantour a été classé Parc national en 1979, appellation reconnue dans le monde entier comme le plus haut niveau de qualité et de protection des espaces naturels remarquables[34]. Du côté italien de la frontière, on retrouve le Parco naturale delle Alpi Marittime, autour du mont Argentera, dont le sommet culmine à 3 290 m. L’ensemble des deux parcs forme un vaste espace protégé transfrontalier. Le territoire du parc national est composé d’une zone centrale de 685 km² où se trouve une partie du hameau de Bousieyas et ses environs, consacrée en priorité à la nature, et d’une zone périphérique de 1 463 km² comprenant 28 communes, dont Saint-Dalmas-le-Selvage.
Le mélèze peut sans doute symboliser dans le Mercantour la beauté et la diversité de la flore, et mériter son titre d'arbre de lumière. Seul conifère à feuilles caduques du milieu alpin, il laisse filtrer sous son feuillage léger une luminosité qui permet à de nombreuses plantes et fleurs comme le rhododendron, la myrtille ou le lis martagon de prospérer en sous-bois.
Le village de Saint-Dalmas-le-Selvage possède actuellement 14 enfants habitant à l'année et 23 autres enfants venant du monde entier (jusqu'en Guadeloupe).
Une association, le GESD (groupe des enfants de Saint Dalmas) "a été créée pour empêcher les conflits au sein des enfants, créer de nouvelles activités, s'amuser dans un village majestueux". Le GESD a déjà réalisé 3 chasses au trésor retraçant le passé du village, des soirées animées, des balades en montagne, des rencontres à la piscine et à la rivière, et aménagé une piste de VT.
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