Saint-Aignan (Morbihan)
commune française du département du Morbihan De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Saint-Aignan [sɛ̃tɛɲɑ̃] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
Saint-Aignan | |||||
L'église paroissiale et son porche Sud daté de 1568. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Morbihan | ||||
Arrondissement | Pontivy | ||||
Intercommunalité | Pontivy Communauté | ||||
Maire Mandat |
Éric Le Denmat 2022-2026 |
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Code postal | 56480 | ||||
Code commune | 56203 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saintaignanais, Saintaignanaise | ||||
Population municipale |
630 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 23 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
42 209 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 10′ 56″ nord, 3° 00′ 45″ ouest | ||||
Altitude | Min. 67 m Max. 275 m |
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Superficie | 27,33 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Gourin | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | Site de la commune | ||||
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Saint-Aignan se situe à la limite des départements du Morbihan et des Côtes-d'Armor.
La commune est entourée par (dans le sens des aiguilles d’une montre) : Saint-Gelven, Caurel, Mûr-de-Bretagne, Neulliac, Cléguérec et Sainte-Brigitte. Les trois premières sont en Côtes-d'Armor et les trois suivantes en Morbihan.
La forêt de Quénécan recouvre une bonne partie du territoire communal.
Le point le plus haut est la butte de Malvran située au nord-ouest de la commune et culminant à 256 mètres[Note 1]. Le point le plus bas se trouve à environ 70 mètres au niveau de l’écluse de Boloré.
La commune se trouve le long du Blavet en aval du barrage de Guerlédan et de son lac.
Le lac constitue la limite nord de la commune. Le lac se trouve sur le cours du Blavet qui forme la limite est de la commune. Il est doublé par le canal de Nantes à Brest sur la commune de Mûr-de-Bretagne. Le ruisseau du Corboulo se jette dans le Blavet au lieu-dit du Corboulo.
L’écluse de Boloré et sa centrale électrique marque la sortie du Blavet vers Cléguérec[1].
Saint-Aignan se trouve au sud de la route nationale 164. Le bourg est traversé par les routes départementales 18, 31 et 35.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[3]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 947 mm, avec 14,9 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Moréac à 32 km à vol d'oiseau[5], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 043,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Au , Saint-Aignan est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 1,1 % | 30 |
Terres arables hors irrigation | 19,7 % | 543 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 6,9 % | 189 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 32,5 % | 896 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 1,1 % | 30 |
Forêts de feuillus | 18,3 % | 504 |
Forêts de conifères | 6,0 % | 166 |
Forêts mélangées | 11,0 % | 302 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 3,5 % | 96 |
Source : Corine Land Cover[13] |
Sant-Inan en breton[14],[15] est attesté sous les formes Ecclesia Santi Inanni en 1184[16], 1194 et 1221, Sant Iuan en 1630, Sant Inan en 1654[14].
Le saint inconnu (Iunan) à l'origine du nom de la paroisse a été francisé par l'église catholique et remplacé par un saint connu du catalogue romain : saint Aignan[17].
Un camp protohistorique de type éperon barré a existé dans la rive convexe très pentue du méandre du Blavet à Castel-Finans.
Selon François-Marie Cayot Délandre, qui écrit en 1847, « la tradition disait que Finans, haut et puissant seigneur du pays, avait son château sur cette montagne et que, par l'intermédiaire de saint Gildas, il obtint en mariage une jeune princesse d'une grande beauté, nommée Trifine (sainte Triphine). Peu après l'avoir épousée, il forma le projet de l'assassiner. Trifine, soupçonnant son dessein, prit la fuite sur un cheval auquel elle avait fait placer des fers à rebours pour mieux tromper les recherches. Finans parvint pourtant à l'atteindre et la tua. Le père de Trifine, désespéré de cette mort, se rendit auprès de saint Gildas pour lui adresser des reproches. Le saint ressucita Trifine et, pour punir son abominable mari, il se rendit sur une montagne située de l'autre côté du Blavet, et là, saisissant une poignée de terre, il la lança de toutes sa force sur le château, qui s'écroula aussitôt et écrasa Finans et tout son monde »[18].
Cette légende ne fait que reprendre celle de Conomor et la légende de Sainte-Tréphine, à qui est substitué ici Finans, en transposant l'histoire à cet endroit. En fait rien n'indique qu'il y ait eu à cet endroit un château, par contre un éperon barré y est probable. Il s'y trouvait un retranchement dont les parapets, construits en pierres brutes, sont de nos jours écroulés, formant encore une imposante ceinture de pierre.
La motte castrale du Corboulo, qui surplombe la vallée du Blavet, aurait été occupé, selon une datation au carbone 14, entre 900 et 1050[19]. Le site aurait été réoccupé ensuite et fortifié, probablement à la demande du vicomte Alain II de Rohan vers 1150 durant la crise de succession à la couronne ducale ouverte par la mort de Conan III en 1148, face à Henry Plantagenêt[20].
Les premières mentions de la paroisse sont liées à l’abbaye Notre-Dame de Bon-Repos[21].
Selon un aveu de 1471 la châtellenie de Gouarec, un des trois membres de la vicomté de Rohan, « s'étendait sur treize paroisses ou trèves : Plouray, Mellionec, Plouguernével, Saint-Gilles, Gouarec, Plélauf, Lescouët, Penret ou Perret, Sainte-Brigitte, Silfiac, Cléguérec (partie nord), Saint-Aignan, Saint-Caradec, Trégomel. La résidence seigneuriale, dans cette châtellenie, était le château de Penret, aussi appelé le château des Salles[22], en Sainte-Brigitte »[23].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Aignan en 1845 :
« Saint-Aignan : commune formée de l'ancienne trève de Cléguérec ; aujoud'hui succursale. (...) Principaux villages : Sordan, Porh-Houlan, Lande du Cerf, Bot-Plancou, le Baraval, Lamneur, Port-Sougard, Prat-Pouchot, le Petit-Paris, Guergane, le Courboulo, Pleguelen, Tremer, Botuhoen, Porh-Lucas, Porh-Antoine, Portsmoguen, le Touldren, le Cloître. Chapelles Saint-Marc, Saint-Ignace. Superficie totale : 2 732 hectares dont (...) terres labourables 859 ha, prés et pâturages 250 ha, bois 901 ha, vergers et jardins 23 ha, landes et incultes 626 ha (...). Le Blavet [partie navigable] atteint dans les confins de Saint-Aignan l'un de ses points culminants : aussi, sur un très court espace, compte-t-on les écluses n° 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24 et 25. Le territoire de cette commune est très accidenté, surtout à l'ouest, partie boisée et occupée par une partie de la forêt de Quénécan et, au centre, partie couverte de landes. Le grain réussit mal sur ces terres, mais le pommier et le poirier y donnent dans certaines années des récoltes abondantes. Le phyllade tégulaire est exploité dans cette commune ; malheureusement les ardoises qu'il fournit sont mal préparées. Parfois on extrait des carrières des blocs assez grands pour être employés à faire des cloisons ou des murs, en les plaçant verticalement. (...) Sur la lande de Corboulo est un petit monticule formé de main d'homme et dit Motten-Morvan ["Motte-aux-Morvan"], du nom d'une famille à qui elle appartient depuis longtemps. On dit dans le pays que les moines rouges (mené-ru ou Templiers) ont eu jadis un castel en ce lieu. Géologie : schiste argileux. On parle le breton[24]. »
Le bourg de Saint-Aignan est décrit en 1913 comme étant « perdu sur la lisière de la forêt où il forme une sorte de cul-de-sac. Mais son église, d'aspect chétif, minable même, mérite une mention. La nef a été entièrement restaurée ; on a conservé le portail méridional avec ses contreforts : il porte la date de 1558. On y remarque un écusson soutenu par un ange et portant des armoiries. Une vieille pierre a été encastrée dans le soubassement du clocher : des macles et divers signes héraldiques y ont été dessinés. Mais ce qui doit retenir le plus notre attention, ce sont les retables que nous offrant les deux transepts. Celui de gauche représente un Arbre de Jessé (....). Celui de droite, en bois également, figure la Trinité, avec les quatre Évangélistes en médaillon (...) »[25].
Le monument aux morts de Saint-Aignan porte les noms de 72 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 4 sont morts sur le front belge, dont 3 (Mathurin Guillou, Joseph Jégo et Joseph Le Ralle) dès le à Maissin et Pierre Ruban à Langemarck le ; 2 (Mathurin Corniquel et Jean Jouan) sont morts dans l'actuelle Macédoine du Nord et Mathurin Le Fresne en Grèce, tous les trois en 1916 dans le cadre de l'expédition de Salonique ; Jean Le Ralle est mort en captivité en Allemagne ; les autres sont morts sur le sol français, dont Pierre Le Gallo, décoré de la Légion d'honneur et Joseph Bernard, décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre[26].
La construction du barrage de Guerlédan entre 1925 et 1929 modifie les paysages et les activités de Saint-Aignan.
Le monument aux morts de Saint-Aignan porte les noms de 6 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles deux (Albert Le Mouellic et Jean Le Ralle) sont des soldats morts au printemps 1940 lors de la bataille de France ; Julien Servel, quartier-maître à bord du contre-torpilleur Le Malin, est mort des suites de ses blessures lors de la bataille navale américaine de Casablanca (Maroc) en novembre 1942 dans le cadre de l'opération Torch[26].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1800 | 1813 | Augustin Baudic[Note 2] | Laboureur. | |
1813 | 1827 | Olivier Le Forestier[Note 3] | Cultivateur. | |
1827 | 1831 | Jacques Videlo[Note 4] | Cultivateur. | |
1831 | 1849 | Mathurin Videlo[Note 5] | Cultivateur. | |
1849 | 1862 | Mathurin Plénel[Note 6] | Cultivateur. | |
1862 | 1874 | Mathurin Robic[Note 7] | Laboureur. | |
1874 | 1883 | Joachim Allano[Note 8] | Cultivateur. | |
1883 | 1889 | Joseph Baudic[Note 9] | Cultivateur. Petit-fils d'Augustin Baudic, maire entre 1800 et 1813. | |
1889 | 1890 | Pierre Plénel[Note 10] | Laboureur. Fils de Mathurin Plénel, maire entre 1849 et 1862. | |
1890 | 1900 | Joseph-François Le Bris[Note 11] | Cultivateur. | |
1900 | 1904 | Joachim Mathurin Allano[Note 12] | Laboureur. Fils de Joachim Allano, maire entre 1874 et 1883. | |
1er mai 1904 | 1947 | Paul Lotz | Agriculteur. Député du Morbihan (1932-1936) | |
avant 1988 | 1989 | Joseph Launay | PS | |
mars 1989 | 14 octobre 2011 | René Anès | DVG | Vice-président de Pontivy communauté[27] |
24 novembre 2011 | 25 mai 2020 | Stéphane Le Coz[28] | DVG | Informaticien |
25 mai 2020[29] | 7 février 2022[30] | Gilles Cadoret | ||
2 juin 2022 |
En cours | Éric Le Denmat[31] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2021, la commune comptait 630 habitants[Note 13], en évolution de +6,24 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
595 | 631 | 630 | - | - | - | - | - | - |
En 2009, le revenu fiscal médian par ménage était de 15 010 €[36].
En 2008, la commune de Saint-Aignan comptait 371 emplois[37] dont 240 emplois salariés. Le nombre de demandeurs d’emploi (catégories ABC) au était de 31[38].
L’économie de la commune est essentiellement tournée vers le tourisme. On trouve de nombreux gites ainsi que deux restaurants et une épicerie[39].
La commune compte trois monuments historiques :
On y trouve sept croix[61] :
La commune se trouve le long du lac artificiel de Guerlédan et son barrage. Située le long du GR341, l’anse de Sordan est le point d’accès le plus facile de la rive sud du lac.
Au niveau des zones protégées, on trouve deux zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) sur le territoire de la commune :
On trouve aussi le bois du Pouldu le long du lac et ceux de Toul er Roc’h et de Brons de part et d’autre du ruisseau du Corboulo (affluent du Blavet).
Saint-Aignan est une station verte[71].
« À l'angle que fait le Blavet, en passant de la direction ouest-est pour prendre celle du nord-sud, est un mamelon couronné de quelques grandes pierres brutes et d'une teinte grisâtre. Les paysans bretons le nomment Castel-Finans. Là demeurait, dit la légende, un seigneur qui, par l'intermédiaire de saint Gildas, obtint la main de Tréphine. Peu après son mariage, Finans conçu le projet de se défaire de cette princesse ; et celle-ci s'enfuit sur un cheval qu'elle avait fait ferrer à rebours. Cependant Finans l'atteignit et la tua. Ayant appris ce meurtre, saint Gildas se rendit sur une montagne située sur l'autre bord du Blavet et, prenant dans une taupinière une poignée de terre, il la jeta sur le château qui, en s'écroulant, ensevelit son maître et tous ceux qui l'habitaient[24]. »
Castel-Finans ne fut peut-être jamais un château ; tout au plus les quelques pierres qui le surmontent ont-elles servi à former des retranchements (il pourrait s'agir des restes du camp ou château de Conomor, le seigneur concerné par cette légende). Le site a été modifié depuis que ce texte a été écrit par la construction de la chapelle Sainte-Tréphine en 1897.
Les armoiries de Saint-Aignan se blasonnent ainsi : De gueules à la bande d'argent accompagnée de trois trèfles du même, deux en chef et un en pointe.[72] |
Ce blason est identique à celui de la commune homonyme de Saint-Aignan-Grandlieu en Loire-Atlantique[72].
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