SOS
Signal de détresse · · · --- · · · en code Morse international. De Wikipédia, l'encyclopédie libre
SOS est l'interprétation en code Morse du signal de détresse et de demande d'assistance immédiate signé à la convention de Berlin le [1], • • • — — — • • • ; par extension le signe « SOS » est utilisé comme nom mnémotechnique de ce signal.
• • • — — — • • • est un signal d'un navire dans une situation de catastrophe irrécupérable provoquant la mort des personnes non secourues. Il est applicable aussi aux aéronefs en détresse [2].
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SOS en morse | |
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Description
En radiotélégraphie, ce signal est en principe envoyé sur une fréquence internationale de détresse, à savoir 500 kHz ou de 8 364 kHz[3] ou en signaux lumineux, (ou sonores).
Ce signal est constitué de trois points, trois traits et trois points • • • — — — • • • et doit être envoyé comme s'il formait une lettre unique, c'est-à-dire en n'utilisant pas d'intervalle interlettre. Il a été choisi car facilement transmissible et reconnaissable même par un amateur et en présence d'interférences.
Le découpage de ce signal en S, O et S est donc arbitraire, même s'il a été retenu comme le plus intuitif, puisque d'autres séries de lettres peuvent correspondre[4] ; on lui attribua par la suite (par rétroacronymie) les significations Save Our Souls (« sauvez nos âmes »)[5], Save Our Ship (« sauvez notre navire ») ou encore Send out Succour (« envoyez des secours »).
Origine
Résumé
Contexte


Le signal radio original de détresse était « CQD ». Proposé par Guglielmo Marconi et adopté en 1904, le « CQ » était un préfixe général demandant l'attention, suivi d'un « D » pour distress. Le « CQD » était souvent lu comme « come quick, distress » (« venez vite, détresse »). Ce signal n'a pas survécu longtemps ; à la conférence internationale de Berlin, le le standard allemand « SOS » était adopté[6], choix officiellement ratifié en 1908. Le signal « CQD » resta utilisé encore quelques années, surtout par les opérateurs britanniques qui l'avaient proposé initialement.
Le premier sauvetage à la suite d'un signal de détresse radio fut, en , celui de 1 500 personnes après la collision du Republic et du Florida, récupérées par le Baltic après réception du message CQD. Il a été également utilisé le lors du naufrage du paquebot Slavonia aux Açores. Le SOS fut également utilisé peu après (en conjonction avec le signal CQD), par les opérateurs radios du paquebot Titanic, lorsque ce dernier heurta un iceberg le . Un des films consacrés à l'histoire du paquebot s'appelle d'ailleurs S.O.S. Titanic.
- Avant le SOS
Chaque service de télégraphie sans fil (TSF) utilisait un propre signal de détresse répété plusieurs fois, exemple :
- La Compagnie Marconi utilisait « - • - • C - - • - Q - • • D » [7] « appel général de détresse ». Mais le CQD est exclusivement compris par un télégraphiste et portait à confusion avec CQ « appel général »
- La Marine italienne utilisait : « • • • • • • • • • — • • — • • — • • » : SSSDDD [8]
- Les marines américaines utilisaient : « — • — • — • » un trait, un point, un trait, un point, un trait, un point : NC.
- Les télégraphistes de la Compagnie de télégraphie sans fil et les télégraphistes de la Compagnie Telefunken utilisaient : « • — — — • » un point, trois traits, un point : EOE [9].
- La Marine allemande utilisait : « • — — — • »: EOE [10] puis a utilisé en 1906 : « • • • — — — • » trois points, trois traits, un point : SOE avec le risque de ne pas percevoir le dernier point (un signal court) [11].
Transmission
Résumé
Contexte
Le signal peut être transmis de différentes manières.
- Par signal radiotélégraphique : pour les navires et aéronefs faisant encore usage de la radiotélégraphie, en utilisant de préférence la fréquence 500 kHz, et pour toutes les stations radiotélégraphiques la fréquence de 8 364 kHz[12],[13].
- Par signaux lumineux ou sonores : pour les navires (Lampe Aldis, sifflet), aéronefs (feux d'atterrissage), et même alpinistes (miroir réfléchissant la lumière du Soleil, lampe de poche lorsqu'il fait nuit, sifflet) en situation de détresse. Ce signal a en effet l'avantage d'être facile à transmettre avec divers moyens souvent simples, et d'avoir une bien plus grande portée que la voix seule.
Il est recommandé aux personnes en situation de détresse (blessés, survivants d'un crash aérien, naufrage…) de se signaler en transmettant le signal spécifique SOS plutôt que n'importe quel autre qui pourrait, selon les circonstances, ne pas être interprété comme un appel à l'aide.
Il est interdit d'émettre ce signal lorsque la situation ne l'exige pas[14].
Notes et références
Voir aussi
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