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peintre et graveuse espagnole (1814-1843) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Rosario Weiss, née le et morte le , est une peintre et graveuse espagnole surtout connue pour ses portraits. Elle est la filleule de Francisco de Goya et vit avec lui pendant ses dernières années, en compagnie de sa mère, qui est la femme de chambre du peintre[1]. Plus de soixante-dix dessins conservés à l'Hispanic Society of America, autrefois attribués à Goya, sont en réalité les siens, comme l'a démontré en 1956 l'historien de l'art José Lopez-Rey[2].
Née à Madrid le , María del Rosario Weiss Zorrilla est officiellement la fille de Leocadia Zorrilla (es) (1788-1856) et d'Isidore Weiss (1785-1850), un bijoutier juif allemand dont la famille vit à Madrid[3]. Il est possible qu'elle soit en réalité la fille de Francisco de Goya (Isidore Weiss accuse son épouse de « conduite illicite » en 1811, tandis que Leocadia devient la gouvernante de Goya en 1817)[4].
C'est avec Goya que Rosario apprend le dessin et l'écriture, dès l'âge de sept ans[5].
En 1824, elle accompagne sa mère et Goya en exil à Bordeaux, où elle demeure jusqu'en 1833[6]. Elle réside d'abord avec eux au numéro 10 de la Croix Blanche[7], puis au troisième étage de l'immeuble situé au 39 des Fossés de l'Intendance (aujourd'hui 57 cours de l'Intendance à Bordeaux, dans les locaux de l'actuel Institut Cervantès)[8].
L'année de son arrivée à Bordeaux, Goya continue de s'occuper de sa formation artistique[9], mais dès 1825, elle s'inscrit aux cours gratuits de dessins et peinture de Pierre Lacour le jeune[10]. Son nouveau maître l'initie à la technique de la lithographie[11] : on connaît d'elle dix-huit estampes exécutées pendant sa période bordelaise, seize reproduisant les œuvres d'autres artistes, deux étant des créations personnelles[12].
Après la mort de Goya en 1828, Rosario et sa mère s'installent au numéro 65 de la rue du Palais Gallien[13].
En 1833, profitant de l'amnistie en faveur des opposants au roi Ferdinand VII, Rosario Weiss se réinstalle à Madrid avec sa mère[14]. Sur place, elle subvient aux besoins de sa famille en réalisant des copies des vieux maîtres au Musée du Prado[15].
A partir de 1834, elle présente ses premiers travaux à l'Académie royale des Beaux-Arts de Saint-Ferdinand et reçoit des commandes de portraits ou de copies d'œuvres de la part de mécènes privés[16].
Dès 1837, elle participe aux expositions annuelles du nouveau Liceo Artístico y Literario (es), berceau du mouvement romantique madrilène[17].
En 1840, elle est reçue comme membre de l'Académie Saint-Ferdinand[18].
En 1841, sa peinture allégorique intitulée Le Silence est récompensée d'une médaille d'argent par la Société Philomathique de Bordeaux[19]. Ce tableau, renommé depuis Une Sylphide et considéré comme un autoportrait, est aujourd'hui conservé au musée des Beaux-Arts de Bordeaux (Inv. Bx E 363)[20].
Rosario Weiss fournit par ailleurs des lithographies pour illustrer des éditions[21], notamment le Compendio de la Historia de España desde Ataúlfo hasta nuestros días de C.-M. Nocedal et la Isla de Cuba pintoresca de José Maria de Andueza[22].
La même année, elle est nommée professeur de dessin des princesses Isabelle et Louise-Fernande, recevant un salaire de 8 000 réaux[2].
Elle meurt subitement en 1843, à l'âge de 28 ans. Selon le rapport du médecin royal, son décès serait dû à une réaction aiguë au stress[2] subie après une violente manifestation, le lendemain de la chute d'Espartero, alors qu'elle quitte le Palais Royal. Cependant, la nécrologie de la Gaceta de Madrid indique qu'elle est morte d'une infection intestinale (probablement le choléra)[14].
Les œuvres de Rosario Weiss sont conservées dans diverses institutions :
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