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théologien et fondateur de la Sorbonne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Robert de Sorbon, né le à Sorbon (actuel département des Ardennes), et mort le à Paris, est un homme d'Église et théologien français.
Issu d'une famille pauvre et devenu après ses études à Paris chapelain du roi Louis IX,il est particulièrement connu pour avoir fondé en 1257 le collège de Sorbonne, établissement destiné à l'origine à donner des conditions d'existence correctes à des étudiants en théologie de l'université de Paris.
Le nom de ce collège, dérivé du nom de son fondateur, est devenu beaucoup plus tard, après sa suppression en 1793, synonyme de « université de Paris » (« la Sorbonne ») et on le retrouve encore aujourd'hui dans le nom de plusieurs universités parisiennes (« Paris 1 Panthéon-Sorbonne », par exemple).
Fils de paysan[1], Robert de Sorbon est réputé[réf. nécessaire] avoir été l'un des « pauvres écoliers », c'est-à-dire étudiants, de l'université de Paris (fondée en 1150), obligés de demander l’aumône pour mener à bien leur études, dans l’espoir d’obtenir un bénéfice ecclésiastique.
Il est ordonné prêtre et reçu docteur en théologie[Quand ?].
Il est nommé chanoine de la cathédrale de Cambrai, dont le diocèse relève de l'archidiocèse de Reims[2]. Ses sermons et ses conférences de piété[réf. nécessaire] lui valent une certaine réputation.
Le roi Louis IX[3] le choisit comme chapelain, peut-être comme confesseur[1]. Ils forment avec Jean de Joinville, sénéchal de Champagne, un cercle d'amis s'estimant mutuellement[4].
Dans le but d'aider les écoliers pauvres et d’aplanir pour eux les obstacles qu’il a rencontrés au cours de ses études, il fonde une société d’ecclésiastiques vivant en commun et donnant des leçons gratuites. Cette société inclut notamment Guillaume de Bray, archidiacre du diocèse de Reims, Robert de Douai, chanoine et médecin de la reine Marguerite, Geoffroi de Bar, plus tard cardinal[réf. nécessaire], et le dominicain Guillaume de Chartres, un des aumôniers du roi.
Un acte du concernant un certain nombre d'opérations foncières entre le roi et Robert de Sorbon, signé par la reine-mère, Blanche de Castille, régente pendant la septième croisade (1248-1254), indique que le roi cède « à maître Robert de Sorbon, chanoine de Cambrai, pour la demeure des pauvres écoliers, une maison qui avait appartenu à un nommé Jean d’Orléans, et les écuries contiguës de Pierre Pique-l’Ane (Petri Pungentis-Asinum) situées dans la rue Coupe-Gueule, devant le palais des Thermes ». Cet acte est le plus ancien que l’on connaisse ayant un rapport avec la Sorbonne.
C’est grâce à cette donation qu'est fondé vers 1254[réf. nécessaire][5] un établissement dit « pauvre maison », qui va recevoir ensuite le nom de collège de Sorbonne et devenir une des plus célèbres institutions de l’université de Paris[1]. En février 1257, Louis IX entérine cette fondation en cédant à Robert de Sorbon deux autres maisons attenant[6] à la donation de 1250.
En 1258 et en 1263, Robert fait deux autres échanges de maisons[pas clair] avec le roi comprenant celles situées sur la rive droite de la Seine qui servent à établir le couvent de Sainte-Croix-de-la-̈Bretonnerie[pas clair]. En reconnaissance du zèle de Robert en faveur des étudiants pauvres, on[Qui ?] lui donne le titre de proviseur.
Quoi qu’en dise du Boulay, il y a dès les premiers jours de la fondation non pas seize boursiers, mais des docteurs, des bacheliers boursiers et non boursiers et des étudiants pauvres[pas clair].
Robert ordonne[Où ?] que, pour être membre de son collège, on ne recevrait que des hôtes (hospites) et des associés (socii), les uns et les autres soumis à divers examens avant leur réception.
Le collège accueille aussi des étudiants non boursiers comme associés (socii non bursales), obligés de subir les mêmes examens et les mêmes exercices que les boursiers. Ils doivent payer cinq sous parisis et demi par semaine, somme égale à celle que l’on donne aux boursiers. Robert veut que tout soit géré et réglé par les socii, qui sont égaux et n'ont ni supérieur ni principal.
Outre la théologie, qui est enseignée dans toutes ses parties, Robert veut qu’il y ait toujours dans son collège des docteurs s’appliquant particulièrement à la morale et à la solution des cas de conscience. C'est pourquoi, depuis son époque, la Sorbonne est consultée depuis toutes les parties de l’Europe.[réf. nécessaire]
La fondation est approuvée en 1259 par le pape Alexandre IV.
La bibliothèque du collège de Sorbonne est fondée par Robert de Sorbon vers 1260 avec le soutien du roi. Elle a été l’une des plus importantes collections de livres connues au Moyen Âge, soit plus de 1 000 volumes (fin du XIIIe siècle). Elle a joué un rôle important dans les processus de diffusion et de validation des savoirs[7].
En 1271, Robert ajoute au collège, spécialisé en théologie (matière relevant de la faculté de théologie), un autre collège pour les humanités et la philosophie, matières relevant de la faculté des arts.
Cet établissement durera jusqu’en 1635, datte à laquelle Richelieu le fait démolir pour bâtir sur son emplacement l’actuelle chapelle de la Sorbonne.
Devenu chanoine de la cathédrale de Paris en 1258, Robert acquiert une telle réputation par sa fondation, sa piété et ses ouvrages théologiques, qu'il est consulté par les princes et choisi quelquefois pour arbitre.
Par le testament qu'il rédige en 1270, il lègue tous ses biens à la Société de Sorbonne[réf. nécessaire].
Les principales œuvres de Sorbon sont : De conscientia, Super confessione, Iter Paradisi, toutes trois insérées dans la Bibliothèque des Pères ; de petites Notes sur l’Écriture, impr. dans l’édit. de Menochius, par le père Tournemine ; les Statuts de la maison et Société de Sorbonne, en 38 articles, statuts qu’il ne dressa qu’après avoir gouverné son collège pendant plus de dix-huit ans ; un grand nombre de sermons, restés manuscrits dans la bibliothèque de Sorbonne.
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