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Robert Martel, né le à Alger et mort le à Bain-de-Bretagne, est un partisan de l'Algérie française surnommé « le Chouan de la Mitidja », catholique, contre-révolutionnaire et fondateur de l'Union Française Nord-Africaine (UFNA), puis du Mouvement populaire du 13-Mai à la suite du coup d'État du 13 mai 1958.
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Martel est un grand propriétaire à la tête de 300 hectares de vignes dans la plaine de la Mitidja, à Chebli. Monarchiste, catholique intransigeant, il est nostalgique de Vichy[1].
Membre de l'UDCA poujadiste, il intègre en 1954 le Groupe des Sept, alliance anti-indépendantiste secrète passée à Alger durant la guerre d'Algérie, entre des dirigeants de groupuscules contre-révolutionnaire locaux, personnalités poujadistes influentes et théoriciens révolutionnaires. Cet état-major clandestin infiltre le comité de Vigilance mis en place par le militant gaulliste Léon Delbecque. Le but des Sept est de planifier et mettre en place un complot visant à renverser le régime de la Quatrième République, ses successifs gouvernements étant jugés favorables à « l'abandon » des départements français d'Algérie par la République, et à remettre le pouvoir entre les mains de l'armée et du général Salan[1].
Martel est un des principaux organisateurs de la manifestation du 13 mai 1958 , préparée la veille en secret :
À la suite de la prise temporaire du commandement civil et militaire en Algérie par le général Jacques Massu, Robert Martel devient membre du Comité de salut public (1958) d'Alger présidé par le général Raoul Salan[2]. Il participe ensuite à la semaine des barricades d’Alger du au . Cofondateur de l'OAS, il en prend rapidement ses distances, l'organisation étant médiante devant ses prétentions à prendre la tête du mouvement (selon lui, c'est son opposition à la violence armée qui est la cause de son désengagement[2]).
Vivant clandestinement à partir de 1960, il est arrêté en 1963 et est condamné à cinq ans de prison pour sa participation à la journée des barricades, puis 18 mois pour complot contre l'autorité de l'État (les deux peines étant confondues)[2]. Il bénéficie de la loi d'amnistie générale en 1968. Il se retire près de Poitiers, et décède à Bain-de-Bretagne en 1997[3].
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