Ridha Béhi (arabe : رضا الباهي), né le à Kairouan[1], est un réalisateur et producteur tunisien.
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
رضا الباهي |
Nationalité | |
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Biographie
Il poursuit des études de sociologie et obtient une maîtrise en 1973 à la faculté de Nanterre puis un doctorat à l'École pratique des hautes études en 1977[2], avec une thèse intitulée Le cinéma et la société en Tunisie dans les années 60 sous la direction de Marc Ferro[3]. Assistant à la télévision tunisienne[2], il écrit les scénarios de trois courts métrages entre 1964 et 1967 puis réalise en 1967 son premier court métrage, La Femme statue[4], dans le cadre de la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs[3].
Ses deux premiers longs métrages, Soleil des hyènes (1977) et Les Anges (1984) sont sélectionnés à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes, respectivement en 1977 et 1985[2]. Les hirondelles ne meurent pas à Jérusalem obtient le prix de la critique internationale aux Journées cinématographiques de Carthage en 1994[2],[4]. La Boîte magique (2002) est sélectionné à la Mostra de Venise, ce dernier obtenant le prix spécial du jury aux Journées cinématographiques de Carthage, ainsi qu'une mention spéciale du jury au 22e Festival international du film d'Amiens[4],[2].
Le tournage de son long métrage de fiction, intitulé au départ Brando and Brando, est interrompu par le décès de Marlon Brando[4]. Le film est finalement réalisé en 2011 sous le titre de Always Brando (en)[4] et figure dans la sélection officielle du Festival international du film de Toronto[5].
Ridha Béhi a également réalisé une douzaine de documentaires dans les pays du Golfe entre 1979 et 1983[2] et une série pour la chaîne Al Jazeera, intitulée Portraits de cinéastes, entre 2006 et 2008[4]. Parallèlement, il distribue entre 1977 et 1980, des films en France dont Ceddo d'Ousmane Sembène et Alexandrie pourquoi ? de Youssef Chahine[4].
Enseignant à l'École supérieure de l'audiovisuel et du cinéma de Gammarth[4], il dirige divers ateliers d'écriture à travers le monde, dont Méditalents qu'il préside au Maroc en 2012[6].
Distinctions et reconnaissances
- Hommage du Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan (Maroc, 2013)[7] ;
- Officier (2004)[8] puis grand officier de l'Ordre national du Mérite (Tunisie, 2016)[9] ;
- « Grand Prix Hommage » des Journées cinématographiques de Carthage (Tunisie, 2017)[10] ;
- Prix du meilleur réalisateur au Festival international du cinéma des pays méditerranéens d'Alexandrie (Égypte, 2017)[11] ;
- Lauréat du prix du public au Festival international du film de Mons (Belgique, 2017)[12].
Il est régulièrement membre ou président de jurys dans le monde arabe :
- 2008 : membre du jury (vidéo) des Journées cinématographiques de Carthage[13] ;
- 2014 : membre du jury (longs métrages de fiction) du Festival du film africain de Louxor[14] ;
- 2018 : membre du grand jury des Journées cinématographiques de Carthage[15] ;
- 2019 : membre du jury du Festival du film arabe de Malmö (en) (Suède)[16].
Filmographie
- 1967 : La Femme statue (court métrage)
- 1972 : Seuils interdits
- 1977 : Soleil des hyènes[17]
- 1984 : Les Anges
- 1986 : Champagne amer
- 1994 : Les hirondelles ne meurent pas à Jérusalem
- 2002 : La Boîte magique[18]
- 2011 : Always Brando (en)[19]
- 2016 : Fleur d'Alep[20]
- 2022 : L'Île du pardon[21]
Références
Liens externes
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