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irritation et inflammation des muqueuses nasales De Wikipédia, l'encyclopédie libre
« Rhinite » ou « coryza » sont les termes médicaux décrivant l'irritation et l'inflammation (aiguë ou chronique) des muqueuses de la cavité nasale.
Les rhinites peuvent être allergiques ou non. Lorsqu'elles sont chroniques, elles affectent fortement la qualité de vie des personnes qui en sont victimes, au point que l'OMS a publié en 2001 une nouvelle classification de la maladie.
La rhinite est souvent accompagnée d'autres troubles tels que l'asthme et/ou la sinusite et c'est une cause d'insomnie et de fatigue. Cinquante pour cent (50 %) des patients souffrant de rhinite présentent une hyperréactivité bronchique non spécifique, et donc un risque accru d'asthme.
Inversement, les asthmatiques ont presque tous une rhinite (plus ou moins aiguë) associée aux crises d'asthme[1],[2],[3],[4].
Une étude[5] épidémiologique fondée sur 6 500 adultes suivis durant plus de 9 ans a montré que la rhinite (allergique ou non) était par ailleurs un facteur prédictif de l'asthme :
Les symptômes en sont :
La rhinite allergique est l'un des symptômes allergiques les plus communs, et de plus en plus fréquent[réf. nécessaire]. Elle est due à une réaction immunologique forte, induite par une substance allergène inhalée avec l'air (20 000 litres d'air passent quotidiennement par les narines et fosses nasales.)
Elle peut être classée comme :
Deux types d'interactions sont démontrés : exacerbation allergique, et certains pollens rendu plus allergènes par certains polluants. Les polluant les plus étudiés à ce sujet sont l'ozone troposphérique, les oxydes d'azote et les microparticules (PM 2,5 notamment).
Selon une étude faite en Europe du nord en 2017 et 2018 sur 3 323 individus géolocalisés, la saison polliniques et les interactions entre polluants atmosphériques et l'exposition au pollen sont des facteurs qui interagissent, mais différemment selon le type de pollen considéré. Ainsi, les symptômes de rhinite ont augmenté de 25 % pour une augmentation de l'intervalle interquartile des niveaux d'ozone pendant la saison des pollens de graminées, de même pour l'exposition aux PM 2,5, les polluants semblant exacerber l'effet allergène de certains pollens aérotransportés lors de leur saison pollinique, mais ceci n'était vrai que pour les pollens de graminées ; un tel effet n'a pas été observé lors de la saison pollinique du bouleau (et pour rappel, les bouleaux sont nombreux en Europe du nord).
En 2008 l'autorité sanitaire de la région de Rome, a conclu que l'exposition chronique aux retombées de la circulation automobile favorise les rhinites chez l'adulte (étude faite à partir de 9 488 adultes de 25 à 59 ans habitant près d'une zone de trafic intense à Rome en Italie, et en prenant en compte d'autres facteurs de risque liés à l'éducation, la profession, l'habitat, le tabagisme actif ou passif et l'intensité du trafic). La proximité de l'habitation avec un axe routier important augmente le risque de déclaration de difficultés respiratoires (397 personnes se sont plaintes de bronchites chroniques, 472 d'asthme et 1 227 de rhinite). La prévalence de l'asthme a pu être corrélée avec l'auto-signalement de la proximité d'une zone de fort trafic et les rhinites étaient fortement corrélées aux indicateurs de trafic, surtout chez les non-fumeurs. Dans ce cas, une bronchite chronique était signalée pour 4 % des habitants étudiés, alors que 5 % étaient victimes d'asthme et 13 % (soit 1 227 personnes) de rhinite[7].
Une rhinite aiguë non allergique peut être induite :
C'est une maladie dégénérative et inflammatoire des cavités nasales et des sinus, caractérisée par la dégénérescence du tissu et du cartilage nasal, des cavités nasales évasées et un dysfonctionnement total de la muqueuse nasale restante. Elle est souvent accompagnée d'odeurs fétides (cacosmie), de saignements de nez et de croûtes[10].
Aussi appelée « Syndrome du Nez Vide » (SNV) ou Empty nose syndrome (ENS) pour les anglophones, elle résulte de l'ablation chirurgicale ou d'une détérioration d'une quantité excessive de cornet nasal.
Diverses interventions endonasales peuvent entrainer le syndrome du nez vide : turbinectomie, turbinoplastie, mais aussi la cautérisation[11].
La rhinite positionnelle[12] est une rhinite qui dépend de la position du corps. Elle apparait en position couchée. Elle est soit bilatérale (les deux narines se bouchent) soit à bascule (une seule narine se bouche)[13]. Le facteur positionnel dans le déclenchement ou l’entretien de l’obstruction est l’élément déterminant pour le diagnostic[14]. Une rhinorrhée postérieure est fréquente avec la rhinite positionnelle[14]. La rhinite positionnelle entraine une modification de la perméabilité nasale liée à des phénomènes posturaux (essentiellement le décubitus)[15]. L’endoscopie nasale permet de retrouver en décubitus une congestion globale ou localisée des cornets inférieurs presque toujours réversible après pulvérisation de produits vasoconstricteurs[15],[16]. Les examens complémentaires sont en général inutiles[15]. Les vasoconstricteurs, utilisés pour le diagnostic, ne peuvent pas être continués à long terme[15]. Les opérations visant à rétablir la perméabilité nasale sont à envisager le plus souvent au niveau turbinal (cautérisation, radiofréquence, turbinoplastie, turbinectomie) ou septal en cas de déviation[15]. Bien qu'il n’y ait pas d’étude évaluant l'efficacité dans cette pathologie des opérations suivantes : cautérisation, radiofréquence, turbinoplastie, turbinectomie, opération au niveau septal[15].
Les principaux types de rhinite possèdent un code CIM-10 :
Afin de continuer à pratiquer des sports comme le jogging et ménager leur vitalité et bonne santé, des sportifs sujets à la rhinite utilisent un écarteur nasal[17]
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