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rabbin, résistant français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
René Paul Isaac[1] Hirschler dit René Hirschler, né le à Marseille et mort le 3 à Ebensee, Autriche, est un rabbin français, mort en déportation.
Grand-rabbin de Strasbourg | |
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Service historique de la Défense (AC 21 P 463 527) Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 294144) |
Il naît le à Marseille ,dans une famille à la double origine, comtadine et alsacienne. Son père Raoul Hirschler, est ministre officiant (hazzan) de la synagogue consistoriale de Marseille. Il fait ses études au séminaire israélite de France (SIF), à Paris. Il est nommé rabbin de Mulhouse en 1929, à l'âge de 23 ans.
Avec son épouse Simone Hirschler (née Simone Lévy le à Mulhouse), il fonde la revue Kadimah (En avant, en hébreu) en 1931[2] pour laquelle elle rédige de nombreux contes pour enfants.
En 1939, il est promu grand-rabbin de Strasbourg et du Bas-Rhin. Il est solennellement investi en par son prédécesseur Isaïe Schwartz, élevé à la dignité de grand rabbin de France.
Il est nommé après l'invasion allemande aumônier général des camps d'internement et à ce titre, il constitue à Marseille la commission centrale des œuvres, puis à Grenoble, il participe à la fondation du centre de documentation juive contemporaine[3]. À Périgueux, avec le grand rabbin du Haut-Rhin Ernest Weill, il fait tout pour maintenir les institutions religieuses du judaïsme alsacien. Il réussit à faire sortir des vieillards Juifs allemands des camps d'où ils auraient été sans doute déportés vers les camps de la mort, pour les transférer dans des hospices[3].
Au mépris du danger, son épouse Simone l'accompagne dans ses voyages au chevet de la communauté juive en péril et dans ses négociations auprès des autorités vichyssoises. Elle réussit à trouver mille parrains qui s'engage à faire parvenir un colis de nourriture par mois à un interné et les relance s'ils se lassent de cet engagement alors difficile et parfois dangereux à remplir[2].
René Hirschler est arrêté à Marseille le avec son épouse Simone (morte, gazée, à Birkenau, le [4]). Ils sont conduits à la prison des Baumettes, puis à celle de Saint-Charles. Ils sont transférés à Drancy puis déportés à Auschwitz, depuis la gare de Bobigny dans le convoi no 67 du , où le matricule 173287[5] lui est tatoué sur l'avant bras gauche[6],[7]. Quand les Soviétiques approchent d'Auschwitz, René est forcé par les SS à une marche de la mort vers Mauthausen, puis transféré au camp de concentration d'Ebensee. Il y meurt le [8], peu avant la libération du camp, sous les coups d'un SS, pour avoir pris l'emballage d'un sac de ciment afin de se protéger du froid[3].
René et Simone Hirschler sont tous deux homologués en tant que membres de la Résistance intérieure française (RIF)[9],[10].
Leur fils Alain Hirschler, né le 29 novembre 1938 à Mulhouse, est un enfant caché, hébergé dans un home d'enfants à Combloux, en Haute Savoie, avec les enfants du rabbin Israël Salzer[11].
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