René Ginouvès, né le à Clermont-l'Hérault et mort le à Paris 8e, est un archéologue et professeur d'université français.

Biographie

Il est élève de l'École normale supérieure (1945-1949), agrégé d'histoire (1949) et membre de l'école française d'Athènes (1950-1956)[1],[2]. Il soutient en 1959 une thèse d'État intitulée Balaneutike : recherches sur le bain dans l'antiquité grecque[3] et une thèse complémentaire sur L'établissement thermal de Gortys d'Arcadie[4], à l'université de Paris. Il fait une carrière universitaire, d'abord comme assistant à Lille, Rennes et Paris, puis comme maître de conférences à Rennes et Nancy. En 1962, il est nommé professeur à l'université de Nancy (1962-1968).

En 1968, il est nommé professeur au département d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université Paris-Nanterre[5], où il dirige le Centre de recherches d'archéologie classique de 1969 à 1989[6].

En 1990, il devient chef de projet de la Maison de l'archéologie et de l'ethnologie sur le campus de l'université Paris-Nanterre, une maison des sciences de l'homme qui prend son nom[7]. Il travaille au projet avec l'ethnologue Éric de Dampierre.

L'archéologue meurt en 1994 à Paris[8] et est enterré à Clermont-l'Hérault[9], commune dont il est originaire et dont l'une des places a été baptisée de son nom et de celui de son père, Auguste Ginouvès[9]. Il était l'époux de l'archéologue Lilly Kahil.

Fouilles, découvertes et travaux

Il est spécialisé dans l'étude de l'architecture grecque[5].

Dans les années 1950, l'archéologue a réalisé des prospections sur le site des thermes de Gortyne (ou Gortys), une cité grecque localisée en Arcadie, à l'ouest du Péloponnèse[10]. Il en publie les rapports de fouilles en 1959, et établit une synthèse sur les complexes thermaux dans la Grèce antique[10],[11].

Entre 1953 et 1958, Ginouvès effectue des fouilles de terrain sur le site d'Argos, dans la péninsule de l'Argolide, au sud de la Grèce[12],[13]. Ces investigations archéologiques se concentrent essentiellement sur les monuments antiques de l'odéon et des thermes de l'ancienne cité grecque[12]. Sur le site, il met en évidence une riche demeure d'époque impériale et dont les décors sont composés de mosaïques[12].

Alors qu'il est membre de l'École française d'Athènes (de 1950 à 1956), l'archéologue a également dirigé des investigations sur le site de Delphes[14]. Postérieurement il entreprend des fouilles à Laodicée et à Soloi[14].

Ginouvès est l'un des premiers chercheurs à avoir initié l'application de l'informatique à l'archéologie[5]. À la fin des années 1970, avec Anne-Marie Guimier-Sorbets, il met ainsi au point un système de base de données informatique, baptisée « SATIN I », permettant d'inventorier, de répertorier, de dater et de comparer les éléments recueillis lors de fouilles (artéfacts, pièces architecturales, iconographie)[15],[16].

Publications

  • L'établissement thermal de Gortys d'Arcadie, Paris, Vrin, , 179 p..
  • Balaneutikè : recherches sur le bain dans l'antiquité grecque, De Boccard, , 179 p.[17]
  • avec Sérafim Charitonidis et Lilly Kahil, Les mosaïques de la Maison du Ménandre à Mytilène, Berne, Franck Verlag, , 110 p.
  • L'Archéologie gréco-romaine, Puf, coll. « Que sais-je ? », , 124 p..
  • L'Art grec, Paris, Puf, , 184 p.
  • Dictionnaire méthodique de l'architecture grecque et romaine : Éléments constructifs : supports, couvertures, aménagements intérieurs, vol. II, école française d'Athènes - école française de Rome, , 352 p.
  • (éd.), La Macédoine de Philippe II à la conquête romaine, Paris, CNRS éditions, , 264 p.

Distinctions

Références

Pour approfondir

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