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fortifications dans les Landes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les remparts de Mont-de-Marsan[n 1] sont les vestiges des anciennes fortifications de ville. Edifiés par phases successives à partir de la deuxième moitié du XIIe siècle[1], ils sont inscrits aux monuments historiques par arrêté du [1].
Type | |
---|---|
Destination initiale |
Protection de la ville |
Fondation |
XIIe siècle |
Hauteur |
10 mètres |
Propriétaire |
Particulier, association, commune |
Patrimonialité |
Inscrit MH () |
Région | |
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Département | |
Commune |
Coordonnées |
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C'est à Pierre de Marsan que l'on doit la fondation de Mont-de-Marsan, entre 1133 et 1141. Déclassant Roquefort, la ville devient le nouveau siège de la vicomté de Marsan. Centrée sur le château vicomtal, elle se protège derrière des murailles, percées de portes de ville, nommées en fonction de la direction vers laquelle elles s'ouvrent : portes de Roquefort[n 2], de Campet[n 3], de Saint-Sever, d'Aire et de Tartas. Chacune d'elles est flanquée d'une haute tour.
Les remparts, hauts d'environ dix mètres, sont construits en grand appareil en pierres coquillières provenant des carrières voisines d'Uchacq, matériau de construction de tous les anciens bâtiments de la ville.
Le bourg castral fondé par Pierre de Marsan constitue le noyau originel de la ville, qui prend le nom de Bourg-Vieux lorsque la ville s'agrandit grâce à de nouveaux faubourgs, qui prendront les noms de Bourg-Neuf, Bourg de la Grande Fontaine etc. Le Bourg-Vieux est centré sur le château vicomtal, l'église paroissiale de la Madeleine et cerné par une enceinte, assurant la protection des populations et symbolisant la puissance du seigneur. De ce premier mur d'enceinte, il ne reste aucun vestige de nos jours[2].
En vertu d'une charte de franchises, Pierre de Marsan fait don d'une partie des droits de péage aux habitants pour qu'ils érigent et entretiennent les remparts. Cela implique qu'ils sont autorisés à administrer une partie des affaires de la cité, qu'ils ont des représentants choisis parmi eux pour s'adresser au seigneur, ce qui constitue un premier embryon d'organisation municipale[3].
Les premières sources écrites de l'enceinte du Bourg-Neuf datent du dernier quart du XIIIe siècle. À l'ouest du Bourg-Vieux, entre le château vicomtal et la Douze, la juxtaposition de maisons fortes (donnant sur l'actuelle place Charles-de-Gaulle et la rue Dominique-de-Gourgues), y compris la maison commune, forme progressivement certaines sections du mur d'enceinte, du côté de la Douze. Une porte de ville primitive, dite « porte Deffenz », est le premier point de communication avec l'extérieur.
Le mur suit la rive gauche de la Douze jusqu'à la porte Campet. Surplombant le côté Est d'une ruelle dénommée « cale des bains », qui aboutissait à un des six établissements de bains de la ville au début du XIXe siècle, se dresse un mur constitutif de l'enceinte fortifiée. Certaines pierres sont rubéfiées en raison de la présence d'éléments en garluche, pierre ferrugineuses qui alimentait jadis la sidérurgie dans les Landes. Son extrémité sud-est est surmontée d'une échauguette[4].
Le mur tourne à angle droit vers l'est suivant le cours de la Douze jusqu'à la porte de Roquefort, englobant dans ses limites les maisons fortes de la rue Maubec. Les fortifications du faubourg de Pujorin incluent le donjon Lacataye. La construction du château de Nolibos défendant la porte de Roquefort entraîne un remaniement et une extension à l'Est desdites fortifications, de nos jours visibles depuis la promenade du 21 août 1944 (date de la libération de Mont-de-Marsan de l'occupation allemande)[5]. La maison hébergeant de nos jours le musée Dubalen et la maison de l'éclusier, ancien moulin fortifié du XVe siècle sur le Midou, complète le dispositif de défense du secteur et sont donc également inscrites au titre de l'arrêté du 21 novembre 1942[6].
La construction d'une première enceinte du Bourg de la Grande Fontaine date vraisemblablement de la seconde moitié du XIIIe siècle, selon le tracé suivant : rue Cazaillas, rue Augustin Lesbazeilles, rue Frédéric-Bastiat, rue de la Gourotte, rue Henri-Thiébaud et cale de l'abreuvoir. La première porte de Saint-Sever se situe alors aux Quatre Cantons, carrefour entre les rues Lesbazeilles -de Bastiat[n 5]. Cette enceinte a pour double fonction de protéger les habitants mais également le pont franchissant le Midou pour gagner le Bourg-Vieux[2].
Cette première enceinte devient insuffisante au regard de l'expansion du faubourg et une deuxième enceinte du Bourg de la Grande Fontaine est réalisée entre la fin du XIVe siècle et le début du XVe siècle. Son parcours suit approximativement la rue des Jardins, la rue Saint-Vincent-de-Paul, la rue nord de la place Saint-Roch jusqu'à la place Joseph Pancaut qu'elle longe par le flanc Est jusqu'à la Midouze[2]. La pierre coquillière servant à son édification provient de la carrière de ultérieurement réaménagée en place Saint-Roch[7].
A l'est de la promenade du 21 août 1944 se dressent les vestiges des fortifications de la « Grande Tenaille », édifiée entre 1585 et 1590 au-delà du fossé qui longeaient la première enceinte. Cette construction est décidée par Henri III de Navarre (le futur roi Henri IV de France). Ce système défensif de tenaille se composait d'un double bastion entouré de fossés. Il existait une « Petite Tenaille » au nord de la rue Victor-Hugo[5].
Au XVIe siècle, l'activité du port de Mont-de-Marsan ne cesse de prendre de l'ampleur et un véritable quartier portuaire naît sur la rive gauche de la Midouze, au sud du Bourg-Vieux et à l'ouest du Bourg de la Grande Fontaine, entouré de sa propre enceinte fortifiée[8].
Au XVIIIe siècle, on commence à concevoir la ville comme un cadre agréable et sain. La Mont-de-Marsan va ainsi perdre ses châteaux, ses tours, ses remparts et ses portes médiévales devenues étroites. Après la destruction du château de Nolibos et des Tenailles ordonnée en 1627 par le roi Louis XIII, la ville détruit ses remparts à la demande des habitants en 1726. En 1746, on abat encore une tour. En 1777, l'autorisation est donnée de démolir les portes de la ville, qui représentent une gêne à la circulation.
La ville ainsi aérée amorce sa modernisation : on crée des places, des artères larges et plantées d'arbres, des promenades agrémentées de verdure. Le site de l'ancien château de Nolibos est occupé par la promenade publique Montrevel plantée d'ormeaux. Les montois y célèbrent le 14 juillet 1790 la fête de la Fédération et sous la Restauration, les élégantes s'y donnent rendez-vous.
Il ne reste plus de l'époque médiévale que quelques vestiges[n 6] : des sections des anciens remparts, les maisons romanes de Mont-de-Marsan et le donjon Lacataye.
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