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Ranuccio Bianchi Bandinelli (né le à Sienne, en Toscane et mort le à Rome) est l'un des principaux archéologues et historiens de l'art italiens du XXe siècle.
Il est un important réformateur des études d'archéologie, en particulier pour l'histoire de l'art antique en Italie, en contact avec la culture européenne de son temps.
Bianchi Bandinelli est issu d'une ancienne famille de l'aristocratie siennoise: les Bianchi Bandinelli Paparoni (it) dont l'un des ascendants est le pape Alexandre III[1]. Son père, Mario Bianchi Bandinelli (it)[1] est un avocat et propriétaire foncier, maire de Sienne entre 1906 et 1913. Sa mère, Margherita Ottilie von Korn[1] est issue d'une riche famille allemande de la petite noblesse de Rudelsdorf (près de Breslau), elle meurt lorsque Ranuccio Bianchi n'a que cinq ans.
La première partie de son éducation se fait à domicile, sous la direction de sa grand-mère maternelle la Viennoise Rosa Arbesser, auparavant la tutrice de Marguerite de Savoie. Il intègre ensuite le lycée Piccolomini de Sienne, et à partir de 1918 entreprend des études en archéologie à l'université de Rome, où il obtient son diplôme en 1923[1]. Il se marie en 1924 avec Maria Garrone (décédée en 1977), avec qui il a deux filles, Marta en 1924 et Sandra en 1928.
Dans un premier temps, il choisit de se consacrer à la gestion des propriétés familiales, ne s'occupant qu'en privé des études archéologiques. Puis, il choisit d'en faire son métier. Après la mort de son père en 1930, il vend la maison familiale appelée Villa Il Pavone (it) en 1934, ne gardant que la Villa di Geggiano (it) tout en continuant de s'occuper des terres familiales.
Après l'obtention de son diplôme et la publication de sa thèse concernant la ville étrusque de Clusium dans la collection Monumenti Antichi de Lincei, Ranuccio Bianchi Bandinelli est appelé à travailler temporairement au musée archéologique national de Florence, traitant la collecte et la publication des matériaux de la civilisation étrusque[1]. Au congrès national étrusque de Florence en 1926, il fait la promotion d'un projet de carte archéologique du territoire afin de collecter de la documentation sur les vestiges antiques qui à cette époque était encore largement insuffisant[1].
Son objectif est de définir les caractéristiques de l'art étrusque et sa relation avec les arts grec et romain. Entre 1927 et 1928, il s'occupe des fouilles dans la nécropole de Sovana. En 1929, il est chargé d'enseigner l'archéologie à l'université de Cagliari[1], puis en 1930 à l'université de Pise. En 1931, il commence un cours de trois ans en archéologie classique à l'université de Groningue aux Pays-Bas[1] et a l'occasion de voyager en Grèce.
En 1933, il retourne à l'université de Pise[1]. Au cours de cette période, il traite des questions relatives à l'art romain et à sa réévaluation par rapport à l'art grec, à partir des études d'Alois Riegl et de Franz Wickhoff. En 1935, il fonde, avec Carlo Ludovico Ragghianti, la revue La Critica d'Arte, avec laquelle il entreprend de s'attaquer à des questions historico-artistiques jusqu'alors négligées, jusqu'à sa suppression en 1943[1]. En 1938, il reçoit la chaire d'archéologie à l'université de Florence[1].
À partir de sa chaire à l'Université de Rome « La Sapienza », il dirigea toute la nouvelle génération d'archéologues italiens sensible à l'histoire classique basée sur le matérialisme dialectique.
Écœuré du fascisme italien, bien qu'il soit l'homme qui montra Rome à Hitler sous Mussolini, il passa au marxisme et au communisme après la Seconde Guerre mondiale.
Comme antifasciste, il joua un rôle important immédiatement après la guerre. Il fut directeur des beaux-arts et des antiquités (Antichità e Belle Arti, 1945-1948).
Dans les années 1950 et 1960, il entreprit l'écriture de textes sur l'art classique afin de mettre celui-ci à la portée d'une large audience. Il fonda l'Enciclopedia dell'arte antica en 1958.
Il prit sa retraite de façon anticipée en 1964.
Au milieu des années 1960, il fut sollicité afin d'écrire les deux volumes consacrés à l'art romain pour la prestigieuse collection « L'Univers des formes ».
En 1967, il fonda les Dialoghi di archeologia avec ses étudiants, une des revues les plus innovantes, sinon controversées, sur l'antiquité classique.
Un de ses domaines de prédilection était l'interrelation entre les arts hellénistique, étrusque et romain.
Il a formé les plus influents des chercheurs italiens, parmi lesquels Giovanni Becatti, Antonio Giuliano, Mario Torelli, Andrea Carandini et Filippo Coarelli. Son mémoire sur le fascisme italien fut publié en 1995 (Hitler e Mussolini, 1938: il viaggio del Führer in Italia).
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