Cet article présente l'histoire, les caractéristiques et les événements significatifs ayant marqué le réseau routier du département de la Corrèze en France.

Faits en bref Géographie, Pays ...
Réseau routier de la Corrèze
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Carte du réseau routier national (autoroutes et routes nationales) dans le département de la Corrèze
Géographie
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Superficie 5 857 km2
Population 239 784 hab. (2021)
Caractéristiques générales
Longueur totale 12 364 km (2017) [1]
Densité de réseau 2.1 km/km2
Densité de réseau 2 52 km/1 000 hab.
Consistance
Autoroutes 179 km (2017)
Routes nationales km (2017)
Routes départementales 4 754 km (2017)
Voies communales 7 431 km (2017)
Accidentalité routière
Nombre d'accidents 204 (2017) [2] ,[a]
dont mortels 13 (2017)
Tués 13 (2017)
-43 % (2017/2010)
(France : - 14 %)
Blessés hospitalisés 79 (2017)
Blessés légers 170 (2017)
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Au , la longueur totale du réseau routier du département de la Corrèze est de 12 364 kilomètres, se répartissant en 179 kilomètres d'autoroutes, 0 kilomètre de route nationale, 4 754 kilomètres de routes départementales et 7 431 kilomètres de voies communales.

Histoire

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Carte Levasseur du département de la Corrèze (1852)

XVIIIe siècle

De 1750 à 1784, l’ensemble du réseau routier est pour la première fois cartographié à grande échelle (au 86400e) et de manière complète par Cassini de Thury[3], à la demande de Louis XV. Ces cartes sont d’une grande richesse toponymique, mais d’une grande pauvreté quant à la figuration du relief et de l’altimétrie. De même les chemins secondaires sont rarement représentés, du fait d’une part de leur état médiocre, d’autre part de leur faible importance économique.

XIXe siècle

L’Atlas national illustré réalisé par Victor Levasseur[4] est un précieux témoignage du XIXe siècle, les cartes coloriées à la main sont entourées de gravures indiquant statistiques, notes historiques et illustrations caractéristiques des départements. Sur ces cartes sont représentées les routes, voies ferrées et voies d'eau. Par ailleurs, les départements sont divisés en arrondissements, cantons et communes.

XXe siècle

Réforme de 1930

Devant l'état très dégradé du réseau routier au lendemain de la Première Guerre mondiale et l'explosion de l'industrie automobile, l'État, constatant l'incapacité des collectivités territoriales à remettre en état le réseau routier pour répondre aux attentes des usagers, décide d'en prendre en charge une partie. L'article 146 de la loi de finances du prévoit ainsi le classement d'une longueur de l'ordre de 40 000 kilomètres de routes départementales dans le domaine public routier national[5].

En ce qui concerne le département de la Corrèze, ce classement devient effectif à la suite du décret du [6].

Réforme de 1972

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Borne Michelin, près du gouffre de la Fage.

En 1972, un mouvement inverse est décidé par l'État. La loi de finances du prévoit le transfert dans la voirie départementale de près de 53 000 kilomètres de routes nationales[7]. Le but poursuivi est[8] :

  • d'obtenir une meilleure responsabilité entre l'État et les collectivités locales en fonction de l'intérêt économique des différents réseaux,
  • de permettre à l'État de concentrer ses efforts sur les principales liaisons d'intérêt national,
  • d'accroître les responsabilités des assemblées départementales dans le sens de la décentralisation souhaitée par le gouvernement,
  • d'assurer une meilleure gestion et une meilleure programmation de l'ensemble des voies.

Le transfert s'est opéré par vagues et par l'intermédiaire de plusieurs décrets publiés au Journal Officiel. Après concertation, la très grande majorité des départements a accepté le transfert qui s'est opéré dès 1972. En ce qui concerne le département de la Corrèze, le transfert est acté avec un arrêté interministériel publié au journal officiel le [9].

XXIe siècle

Réforme de 2005

Une nouvelle vague de transferts de routes nationales vers les départements intervient avec la loi du relative aux libertés et responsabilités locales, un des actes législatifs entrant dans le cadre des actes II de la décentralisation où un grand nombre de compétences de l'État ont été transférées aux collectivités locales. Dans le domaine des transports, certaines parties des routes nationales sont transférées aux départements et, pour une infime partie, aux communes (les routes n'assurant des liaisons d'intérêt départemental)[10].

Le décret en Conseil d’État définissant le domaine routier national[11] prévoit ainsi que l’État conserve la propriété de 8 000 kilomètres d’autoroutes concédées et de 11 800 kilomètres de routes nationales et autoroutes non concédées et qu'il cède aux départements un réseau de 18 000 kilomètres[12].

Dans le département de la Corrèze, le transfert est décidé par arrêté préfectoral signé le [13]. 199 kilomètres de routes nationales sont déclassées. La longueur du réseau routier national dans le département passe ainsi de 199 kilomètres en 2004 à 0 en 2006 pendant que celle du réseau départemental s'accroît de 4 545 à 4 759 kilomètres.

Caractéristiques

Consistance du réseau

Le réseau routier comprend cinq catégories de voies : les autoroutes et routes nationales appartenant au domaine public routier national et gérées par l'État[14], les routes départementales appartenant au domaine public routier départemental et gérées par les conseils généraux[15] et les voies communales[16] et chemins ruraux[17] appartenant respectivement aux domaines public et privé des communes et gérées par les municipalités. Le linéaire de routes par catégories peut évoluer avec la création de routes nouvelles ou par transferts de domanialité entre catégories par classement ou déclassement, lorsque les fonctionnalités de la route ne correspondent plus à celle attendues d'une route de la catégorie dans laquelle elle est classée. Ces transferts peuvent aussi résulter d'une démarche globale de transfert de compétences d'une collectivité vers une autre.

Au , la longueur totale du réseau routier du département de la Corrèze est de 11 484 kilomètres, se répartissant en 174 kilomètres d'autoroutes, 0 kilomètres de routes nationales, 4 773 kilomètres de routes départementales et 6 537 kilomètres de voies communales. Il occupe ainsi le 45e rang au niveau national sur les 96 départements métropolitains quant à sa longueur et le 52e quant à sa densité avec 2,0 kilomètres par km2 de territoire[18].

Trois grandes réformes ont contribué à faire évoluer notablement cette répartition : 1930, 1972 et 2005.

L'évolution du réseau routier entre 2002 et 2017 est présentée dans le tableau ci-après.

Davantage d’informations Autoroutes, Routes nationales ...
Évolution du réseau routier entre 2002 et 2017[1]
2002200320042005200620072008200920102011201220132014201520162017
Autoroutes 131152153152163163163174174174174174174179179179
Routes nationales 1981981990000000000000
Routes départementales 4 5454 5454 5454 5444 7594 7624 7634 7634 7664 7734 7714 7714 7574 7574 7574 754
Voies communales 5 8715 8865 9025 9565 9736 1406 1406 3596 5376 5376 7936 9996 9997 0897 3617 431
TOTAL 10 74510 78110 79910 65210 89511 06511 06611 29611 47711 48411 73811 94411 93012 02512 29712 364
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2019

En 2019, le réseau départemental, long de 4 700 km de route se compose de 2428 sections situées entre les inter-sections de deux départementales dont 1983 sections hors agglomération[19]. Pascal Coste souhaite que l'intégralité des routes départementales hors agglomération soit limitée à 90 km/h ou à 70 km/h, afin d'éliminer la limitation à 80 km/h  et d’éventuelles confusions  dès les premiers . Pour ce faire, il compte prendre diverses mesures, dont l'ajout de sections à 70 km/h, le rappel de vitesse à 80 par temps humide, un plan de prévention alcool, stupéfiants, seniors, deux-roues, et refaire la route ou le marquage de la route en cas de récurrence d'un problème[19].

Réalisations ou événements récents

Cette section a pour objet de recenser les événements marquants concernant le domaine de la Route dans le département de la Corrèze depuis 1990. Seront ainsi citées les déclarations d’utilité publique, les débuts de travaux et les mises en service. Seuls les ouvrages les plus importants soit par leur coût soit par leur impact (déviation de bourgs) seront pris en compte. De même il est souhaitable de ne pas recenser les projets qui n’ont pas encore fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique.

Notes et références

Articles connexes

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