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écrivain français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Régis Jauffret (né le à Marseille) est un écrivain français.
Naissance |
Marseille |
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Activité principale |
Langue d’écriture | français |
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Œuvres principales
Auteur de vingt-six ouvrages, roman, nouvelles ainsi que d'une pièce de théâtre. Il publie son premier texte de fiction à l'âge de vingt-cinq ans dans Le Monde [1]et publie en 1985 son premier roman, Seule au milieu d'elle[2] aux Éditions Denoël.
Qualifié d'écrivain de la folie[3] et de la cruauté[4], il met en scène, dans des romans parfois inspirés de faits-divers[5], et dans des textes courts (microfictions), des personnages marqués par les « souffrances, humiliations, rapports de domination, désirs refoulés[6] », la plupart du temps sous forme de monologues.
Né dans une famille bourgeoise, Régis Jauffret est attiré, dès sa jeunesse, par la littérature et notamment par la lecture des œuvres de Émile Zola, Marcel Proust, Sigmund Freud et Franz Kafka. Après une maîtrise de philosophie obtenue à Aix-en-Provence, il s'installe à Paris. Il écrit alors des pièces radiophoniques pour France Inter et des articles pour la revue Tel Quel[7].
Régis Jauffret est l'auteur de nombreux romans, dont Univers, univers (2003) pour lequel il reçoit le prix Décembre et Asiles de fous (2005) pour lequel il obtient le prix Femina. En 2007, son ouvrage Microfictions est récompensé par le prix France Culture-Télérama et l'un des Grands Prix de l'humour noir Xavier Forneret.
En 2016, son livre Cannibales figure, avec ceux de Gaël Faye, Catherine Cusset et Leïla Slimani, sur la liste des quatre derniers romans en lice pour le prix Goncourt[8]. En 2018, il reçoit le Prix Goncourt de la nouvelle pour Microfictions 2018.
La Nuit des Microfictions a lieu le au Théâtre du Rond-Point, pendant laquelle 130 comédiens lisent 130 nouvelles de Régis Jauffret[9]. Parmi ceux-ci, il y a notamment Pierre Arditi[10], François Morel, Frédéric Beigbeder ou encore Philippe Djian. L'évènement est retranscrit sur France Culture.
Il interprète la même année sur les planches du Théâtre du Rond-Point les deux protagonistes de son recueil de lettres imaginaires Lacrimosa[11].
En 2012, il est président du jury du prix des lecteurs de L'Express[12]. En 2019, il parraine un concours d'écriture de nouvelles organisé par Lire et Librinova, primant une nouvelle sur le thème du bonheur[13].
Depuis 2019, il est contributeur pour le magazine Zadig, un trimestriel ayant vocation à rendre lisible un pays devenu illisible : la France[14].
Il entre dans Le Petit Larousse Illustré 2020[15].
Il publie en 2020 Papa, un nouveau « roman, une biographie trouée et amplifiée par la fiction », à propos de son père emmené un jour par la Gestapo. De ces images d'archives retrouvées, il tire un texte au « baroquisme assumé » sur sa propre enfance auprès d'Alfred Jauffret[16].
Dans les années 1990, il fonde une petite société de presse et édite et dirige la revue Dossiers criminels, qui traite des faits divers[17].
En 2007, il lance un site internet intitulé « Interview Génération », qui propose des entretiens filmés avec des inconnus (un SDF, un roumain clandestin, un gréviste, une adolescente...) et des personnalités du monde littéraire[18].
De 2011 à 2013, il fait partie du jury du prix Saint-Germain[19][source insuffisante]. La même année, il est chroniqueur dans l’émission Avant-premières, présentée sur France 2 par Élizabeth Tchoungui.
En 2014, il est acteur dans le film Loup-Garou de Stéphane Lévy[20].
Père de deux enfants, il participe en 2019 à la campagne pour l'allongement du congé paternité[21].
En 1998, à la suite de la publication de son roman Histoire d'amour qui met en scène le monologue d'un violeur, l'auteur reçoit des lettres de menace de mort[22].
En 2010, la famille du banquier Édouard Stern poursuit Jauffret pour son roman Sévère qui met en scène le meurtre du banquier par sa maîtresse, Cécile Brossard. Plusieurs écrivains se sont portés à sa défense par le biais d'une pétition dont les signataires étaient Michel Houellebecq, Virginie Despentes, Christine Angot, Philippe Djian, Philippe Sollers, Frédéric Beigbeder, Yann Moix et Bernard-Henri Lévy. En 2012, la famille Stern retire sa plainte[23]. L'année suivante, le roman est adapté au cinéma[24].
En 2012, son roman, Claustria, qui revient sur l'affaire Fritzl, est très mal reçu en Autriche[25]. En effet, les critiques littéraires autrichiens dénoncent « un ouvrage voyeuriste, bête et gratuitement haineux envers les Autrichiens » et reprochent à l'auteur des « grossières erreurs qui discréditent l'enquête menée sur place pendant quinze jours. » Pour Die Welt, Régis Jauffret utilise dans son roman « beaucoup de psychologie de cuisine » auquel il ajoute un « assaisonnement politique » car l'affaire Fritzl dans ce pays ne serait que la pointe de l'iceberg, l'« énergie criminelle de Fritzl » se basant sur un fond national-socialiste largement répandu dans le peuple autrichien la „Claustria“. Le grand quotidien allemand note que pour ce type de sujet la prose de Jauffret reste très loin de celle de Truman Capote auquel celui-ci prétend se comparer[26]. Dans The Guardian, Régis Jauffret se défend en affirmant que « son livre dérange parce qu'il dénonce des défaillances, ce que les Autrichiens ne peuvent pas supporter, venant d’un citoyen français. »
En France, la réception de son livre est tout autre. Il fait la Une de Libération[27], avec un article signé Philippe Lançon, dans lequel ce dernier explique que le traitement littéraire du fait divers, - ici de l'affaire Fritzl, permet de délivrer une certaine vérité sur la société. Régis Jauffret publie également dans Libération une tribune intitulée « Affaire Fritzl : pourquoi l’Autriche m’attaque[28] », dans laquelle il explique :
« L'inceste sur un enfant — fût-il un petit de 1 an ou 2 — n'est passible en Autriche que de trois années de prison lorsque le père commet ce crime. Si c'est l’oncle, il ne risque qu'un an. Qui en Europe s’en soucie ? […] Celui qui ne hurle pas avec moi pour exiger de l’Autriche un changement immédiat de sa loi, est complice de cette ordure qui, en ce moment, viole son enfant. »
En , après la parution de son roman La Ballade de Rikers Island, qui évoque l'affaire du Sofitel de New York, Dominique Strauss-Kahn l'attaque en justice, ainsi que son éditeur, Le Seuil[29]. Le , le tribunal correctionnel de Paris le condamne pour diffamation à une amende de 1 500 € avec sursis et à 10 000 € de dommages et intérêts au titre du préjudice moral. De plus, toute nouvelle édition du roman avec les passages jugés diffamatoires est interdite[30]. L'auteur fait appel de ce jugement[31]. En , le jugement de première instance est confirmé définitivement en Cour d'appel. Le , il déclare à ce propos sur France 5 à l'émission La grande librairie : « Quand je lis ce verdict j'ai honte, mais la honte n'est pas pour moi. »[32]
Ce texte (2015), signalé roman en première de couverture, est constitué de seize nouvelles indépendantes sur le thème de la vieillesse et « ces naufragés du grand âge » : L'infini bocage, Une bonne espérance de vie, Gisèle prend l'eau, L'explosion du langage, Les étés moites, Le pollen du bonheur, Une épouse tombée du ciel, Une déferlante de haine, Ici, L'amour d'une mère, Guérir les sobres, La fable du hongre, La badiane empêche de mourir, Cinq fois vingt-cinq ans, Quand les pédophiles se pavanaient, Vers la nuit.
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