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ensemble de bâtiments religieux entourant une cathédrale De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un groupe épiscopal ou un groupe cathédrale est un quartier dépendant de l'évêque ou des chanoines et dominé par la cathédrale. Il peut comprendre des églises, mais aussi un palais épiscopal, un cloître, des maisons canoniales... Le terme de groupe cathédral désigne un ensemble plus restreint de lieux de culte situés autour de la cathédrale.
Au sens strict, les groupes cathédraux existaient dans les villes épiscopales de l'Antiquité tardive et du Haut Moyen Âge[1]. Ils étaient généralement composés d'un couple d'églises parallèles et d'un baptistère. Les églises adoptaient un plan basilical souvent terminé par une abside. Quant aux baptistères, ils étaient en général plus petits et carrés et accueillait une piscine dans laquelle on procédait à l'immersion des nouveaux baptisés.
À quelques exceptions, cette disposition disparut entre le IXe et le XIIe siècle. En 789, Charlemagne entérina une adaptation du baptême, désormais délivré dès l'enfance, par simple aspersion. Le baptistère disparut, remplacé par de simples fonts baptismaux. Il semble que les incendies provoqués par les invasions scandinaves, hongroises ou sarrasines aient contribué à la destruction de nombreux groupes cathédraux. L'église principale s'imposa comme le lieu de culte unique et devint la cathédrale. Cependant, à Lyon, subsistèrent côte à côte jusqu'à la Révolution française, la cathédrale Saint-Jean, l'église sainte-Croix, l'église Saint-Étienne et le baptistère.
Au XVIe siècle, les guerres de Religion rendent obsolètes les fortifications de la cité médiévale et affectent les quartiers cathédraux. Les deux siècles suivants marquent un certain renouveau de ces quartiers (même s'ils sont associés à une perte de leur identité, comme l'atteste le percement intégral des murs des clôtures pour répondre au désir d'essor du commerce urbaine) avant qu'ils ne connaissent un déclin irrémédiable à partir de la Révolution[2].
Un groupe épiscopal se compose généralement de :
Les groupes épiscopaux ont commencé à se constituer pendant l'Antiquité tardive et le haut Moyen Âge, au fur et à mesure de la christianisation des villes. À quelques exceptions (Arles dans un premier temps), ils s'implantent intra-muros, à l'intérieur du castrum, si bien que les villes dominées par le groupe cathédral qui constitue le plus bel ensemble monumental de la cité, se substituent progressivement aux villes romaines centrées autour de leur forum[4]. Comme tous les autres bâtiments du quartier canonial, l'emplacement du palais épiscopal est régi par celui de la cathédrale[5] puis par celui de l'enceinte romaine. Selon le nombre, l'ampleur et la répartition de ces édifices, la physionomie du groupe épiscopal varie et montre une grande diversité d'emplacements, que les données archéologiques et textuelles ne permettent de saisir que partiellement, tant sur le plan fonctionnel que chronologique[6].
Le quartier forme un complexe monumental dominé par la cathédrale. Le grand nombre de bâtiments qui le composent explique son étendue : à Winchester, il occupait au moins le quart de la superficie urbaine. À Langres, la cathédrale Saint-Mammès, les églises annexes, le long palais épiscopal, l'hôtel-Dieu et la grange dîmière s'étendaient sur la moitié de la ville intra-muros. Au XIe et XIIe siècles, l'extension de certains édifices tels la cathédrale obligea, comme au Mans, à déborder les limites du castrum et donc à abattre une partie de la muraille.
Cité dans la cité, le groupe épiscopal forme un bloc facilement distinguable. Il est souvent délimité par une partie de la muraille du castrum et par la clôture canoniale. Les évêques le fortifient parfois. À Lisieux, au XIVe siècle, en l'absence d'enceinte urbaine, la défense se concentre au niveau du quartier épiscopal enfermé dans une muraille d'où son nom de « Fort l'Évêque ».
« Monde en principe clos, le quartier cathédral n'était en fait qu'une de ces cellules parmi d'autres qui formaient autant d'îlots dans le tissu urbain urbain médiéval (enclos des collégiales ou des monastères urbains, bourgs monastiques, juiverie »[7].
Aujourd'hui, le groupe épiscopal se distingue beaucoup moins. Beaucoup d'églises ont été abattues, le cimetière aplani et recouvert. Les tribunaux, les prisons, les maisons des chanoines ou des officiers ont perdu leurs occupants et ont trouvé de nouvelles affectations, quand ils n'ont pas été détruits.
Si le rôle du baptistère est compris (l'évêque était dans les premiers temps du christianisme le seul clerc à donner le baptême), la fonction des deux églises reste discutée. Ce qui est sûr, c'est qu'elles fonctionnaient parallèlement même si l'une a été construite plus tôt que l'autre. À Trèves, la basilique sud remonte au début du IVe siècle, celle du nord à la fin du IVe siècle.
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