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dramaturge et pédagogue français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Prosper-Parfait Goubaux, né le 22 prairial an III (10 juin 1795) à Paris où il est mort le , est un traducteur dramaturge et pédagogue français, fondateur du lycée Chaptal.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Prosper-Parfait Goubaux |
Pseudonymes |
Pierre Aubry, Hautefeuille, Dorivo |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Parentèle |
Alfred Potier (petit-fils) |
A travaillé pour | |
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Partenaire | |
Distinctions |
Éducateur de premier ordre, il a créé l’enseignement moderne en France[1].
Fils d’une mercière de la rue du Rempart[1], et placé sous la direction d’un beau-père peu humain, Goubaux n’apprit à lire qu’à douze ans, en épelant les enseignes qu’il rencontrait sur son passage[2]. Entré ensuite au lycée Louis-le-Grand, il y termina ses études et, déjà marié à dix-neuf ans et père à vingt ans[1], prit part, en 1814, à la défense de Paris[2]. Après avoir été répétiteur de grec et de latin à l’institution Sainte-Barbe, il fonda, en 1820, avec Delauneau père, une maison d’éducation dont les commencements furent des plus pénibles, par suite des tracasseries administratives[2].
Il prit part aux luttes politiques des dernières années de la Restauration, et fit partie des diverses sociétés de l’époque[2]. Après , il transféra son établissement dans la circonscription du collège Bourbon, et y réunit celui de La Chauvinière[2]. Jacques Laffitte lui avança les premiers fonds nécessaires à l’installation de cette maison, où ont passé nombre d’hommes célèbres ou distingués en tous les genres, et qu’il vendit à la ville de Paris, en 1846, au moment de son plus grand succès[2]. D’abord nommé collège François-Ier, la ville lui donna, en 1848, le nom de Chaptal[3], sans que ce dernier ait jamais été pour quoi que ce soit dans cet établissement, et y maintint Goubaux pour directeur[2].
On cite, parmi les maîtres d’étude du « collège Chaptal », qui compta pendant sa première période Alphonse Karr, Belmontet, Michel de Bourges, l’acteur Guyon, Sandras, etc[2]. Delacroix, qu’il connaissait depuis les années scolaires, a peint, entre 1824 et 1834, une série de portraits d’élèves qui avaient remporté des prix à l’école qu’il avait fondée.
Goubaux a débuté dans les lettres par des Esquisses de mœurs françaises (1822, in-8°), et donné ensuite une traduction estimée d’Horace (1827, 2 vol. in-8°)[2]. Le théâtre lui doit un certain nombre de pièces romantiques signées « Dinaux », pseudonyme composé de la syllabe finale de son nom et de celui de son premier collaborateur, le banquier Beudin[2]. Ce dernier s’étant, par la suite, tourné vers la politique et la finance, Goubaux conserva seul ce pseudonyme déjà connu à divers titres, mais principalement par deux drames, dont le premier a fourni un de ses plus beaux rôles à Frédérick Lemaître : Trente ans ou la Vie d’un joueur, joué à la Porte-Saint-Martin en 1827, et Richard d’Arlington, en 1832[2].
Victor Ducange avait retouché et signé Trente ans ; Alexandre Dupièce[2]. Parmi les ouvrages, d’ailleurs fort nombreux, dus à Goubaux ou auxquels il a seulement collaboré, on relève Clarisse Harlowe (1832) ; l’Abbaye de Castro (1840) ; la Dot de Suzette (1842) ; les Mystères de Paris (1844)[2]. Il a donné au Théâtre-Français, avec Ernest Legouvé, Louise de Lignerolles (1838), un des derniers beaux rôles de Mademoiselle Mars, et, avec Eugène Sue, Lautréamont (1840), et la Prétendante (1841)[2].
Goubaux a écrit en outre, dans plusieurs journaux, entre autres dans le Courrier français, des feuilletons signés Pierre Auberg[2]. Il était, depuis 1843, chevalier de la Légion d'honneur, lorsqu’il a succombé à un cancer de l’estomac, qui le condamna à littéralement mourir de faim[2].
Il est le grand-père du physicien Alfred Potier.
La place Prosper-Goubaux a reçu son nom en 1907.
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