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Le conjoint du président de la République française — en l'occurrence toujours une conjointe jusqu'à aujourd'hui — n'a légalement aucune fonction officielle auprès du président de la République, mais « exerce, en vertu tant de la tradition républicaine que de la pratique diplomatique, un rôle de représentation, de patronage et d’accompagnement du chef de l’État dans ses missions »[1].
Première dame de France | |
Titulaire actuelle Brigitte Macron depuis le (7 ans, 6 mois et 10 jours) | |
Création | |
---|---|
Première titulaire | Élise Thiers |
Résidence officielle | Palais de l'Élysée, Paris, France |
Rémunération | Aucune |
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Ce rôle protocolaire s'accroît dans la seconde moitié du XXe siècle et sous la Ve République. Beaucoup mettent leur image au service de causes à caractère humanitaire ou d'actions caritatives.
Selon Danièle Sallenave, l'appellation de « Première dame » apparaît en France vers le milieu du XXe siècle. Elle est attribuée à Marguerite Lebrun — par transposition de l'expression américaine de First Lady — lors d'une visite au couple présidentiel américain Roosevelt[2]. Pour Frédéric Dabi, le qualificatif se généralise avec Anne-Aymone Giscard d'Estaing[3].
La charte de transparence relative au statut du conjoint du chef de l'État, publiée en , donne des missions (représentation, actions culturelles ou caritatives, supervision des cérémonies à l'Élysée…) et des moyens humains (mais pas financiers) au tenant de cette fonction. Le texte n'a cependant aucune valeur contraignante.
Depuis l'entrée en fonction de son époux Emmanuel Macron en 2017, la Première dame est Brigitte Macron.
Pendant longtemps, on appelait l'épouse du président « la présidente[4] ». Pour l'élection présidentielle de 1906 par exemple, le journal L'Illustration titrait « Qui sera la présidente ? », se questionnant sur l'identité de l'épouse du nouveau chef de l'État[5]. Les femmes n’ayant pas accès alors aux fonctions électives, il était en effet évident que ce terme désignait l’épouse du titulaire. Mais cet usage n'a pas résisté à la féminisation des noms de métiers et à la possibilité désormais que la fonction présidentielle soit exercée par une femme.
Des journalistes français utilisent l'expression[6] « Première dame de France », en écho à l'expression américaine First Lady, pour désigner l'épouse ou la compagne du président de la République française[note 1] ; la rédaction de Paris Match l'emploie ainsi depuis les années 1950[7]. En français, le terme de « dame » s'applique d'ailleurs aux femmes d'un certain rang social[8], sans préjuger de leurs situations maritales. Cependant cette expression est utilisée depuis longtemps en France, par exemple par des auteurs du XIXe siècle[9],[10],[11], pour désigner le premier personnage féminin dans l'ordre protocolaire : la reine, l'impératrice, la régente ou bien la mère du régent[9],[10],[11]. Elle commence à être couramment employée par la presse, au sujet de Michelle Auriol, épouse du président de la République Vincent Auriol[12][réf. incomplète]. Mais ce n'est que sous la Quatrième République, avec l'arrivée de René Coty, que l'épouse du président de la République, Germaine Coty, commença à exercer un certain rôle public, en particulier en traitant l'important courrier que les Français adressaient à « la dame de l'Élysée »[13].
Dans l'hypothèse d'un conjoint homme, rendue d'actualité avec la présence au second tour de Ségolène Royal en 2007 et de Marine Le Pen en 2017[14],[15], ou dans la fiction télévisée L'État de Grace, des médias ont proposé « Premier gentleman »[16].
Le titre de « premier magistrat de France[17] » ou plus rarement « premier citoyen de France[18] » employé pour qualifier le président de la République n'est pas lié à des formes protocolaires, il s'agit du sens romain du mot « magistrat » qui s'appliquait aux titulaires des fonctions publiques ; de la même façon on dit que le maire est le premier magistrat de la commune.
Le conjoint du président n'a jamais eu de fonction légalement établie, que ce soit sous la IIIe, la IVe ou la Ve République. En pratique, il a cependant une place dans le protocole institutionnel.
Un usage qui donne une forme de rôle coutumier d'intercession à l'épouse du chef de l'État existe depuis l'élection du président de la République au suffrage universel, usage retranscrit par une circulaire de 1982, sur la constitutionnalité et la nature républicaine de laquelle s'interroge Jean-Louis Debré en 1989. Selon le garde des Sceaux qui lui répond, cette clause est acceptable non pas au nom d'une autorité administrative détenue par l'épouse du chef de l'État, mais au nom de son « autorité morale »[19].
Un arrêté du reconnaît ce rôle (codifié à l’article A40 du Code de procédure pénale)[20] en incluant l'épouse du président de la République parmi les autorités avec lesquelles les détenus peuvent correspondre sous pli fermé, rôle qu'elle conserve jusqu'au , date à laquelle l'arrêté est implicitement abrogé par l'article D-262 du même code, qui ne renvoie plus à un arrêté mais fixe lui-même la liste des autorités avec lesquelles les détenus peuvent correspondre sous pli fermé, liste qui ne comprend plus l'épouse du président de la République[21] (l'article A40 est formellement abrogé le ). Cette liste est dorénavant fixée à l'article D345-10 du Code pénitentiaire[22].
L'épouse du président de la République est fréquemment présente lors des dîners officiels au palais de l'Élysée et lors de voyages diplomatiques à l'étranger. Même s'il n'est pas encore président, Charles de Gaulle associe en 1940, son épouse Yvonne de Gaulle — à la demande des dirigeants britanniques, dont Winston Churchill — à un reportage visant à le faire connaître au Royaume-Uni, en tant que chef de la France libre et représentant de la France qui poursuit la lutte aux côtés des Alliés[23]. Yvonne de Gaulle est la marraine, en 1960 du paquebot France, et le baptise[24]. Pour les vœux présidentiels du 31 décembre 1975, le président Valéry Giscard d'Estaing y associe son épouse Anne-Aymone[25] : il y a dans cette action, comme il le fait lors de la campagne présidentielle, une réelle volonté de mettre en avant son épouse, notamment comme un atout en termes de communication ; stratégie que le président emprunte, sans s'en cacher, à son modèle en la matière, le président des États-Unis John Fitzgerald Kennedy et sa médiatique épouse Jacqueline Kennedy. Néanmoins, l'épouse de VGE avait résumé son rôle de conjointe de chef d’État lors de son entrée en fonction en ces termes : « Ce soir, comme ma sœur Marguerite, j’entre dans les ordres »[26].
Si chaque Première dame a fondé une association caritative, c'est réellement Danielle Mitterrand qui est la première à s'impliquer en matière de politique, en faisant part aux médias de ses vues sur le monde. D'autres mènent également une — modeste — carrière politique : Anne-Aymone Giscard d'Estaing est ainsi brièvement conseillère municipale de Chanonat (Puy-de-Dôme), quant à Bernadette Chirac, elle est conseillère générale de Corrèze depuis 1979[27]. Le rôle de Première dame, s'il n'est en rien défini, est finalement adopté par chacune, en fonction de sa personnalité.
Après le rôle diplomatique joué par Cécilia Sarkozy en tant que « représentante du président de la République », alors épouse du président, dans l'affaire des infirmières bulgares, Patrick Devedjian plaide pour qu'on lui attribue un statut légal la dotant d'un pouvoir[28], comme c'est le cas dans les monarchies. Cette proposition ne fut pas suivie d'effets. Le président refusa par la suite que son épouse aille témoigner devant une commission parlementaire sur ce sujet. Il considérait qu'elle était son émissaire spécial, et que par conséquent son impossibilité légale de témoigner devant une commission parlementaire lui était étendue. En 2012, le député socialiste René Dosière, spécialiste des questions budgétaire liées à la présidence, plaide également pour changer de méthode, par exemple en salariant la Première dame : « Je pense que, sur le plan matériel, il faudrait trouver une solution pour lui donner une place. Pour l'envoyer en mission par exemple. Le système actuel est totalement hypocrite. Ce statut allait très bien à Mme Coty ou Mme de Gaulle, mais il va falloir trouver un nouveau cadre »[29].
Au sein du palais de l'Élysée, elle dispose d'un bureau (le Salon bleu depuis Cécilia Sarkozy, Bernadette Chirac ayant occupé un autre bureau donnant sur le Faubourg-Saint-Honoré[30],[31]) et d'un cabinet de « quatre à six personnes », comprenant notamment deux secrétaires, une chargée de mission et un assistant pour le chef de cabinet. Celui de Valérie Trierweiler était dirigé par l'ancien journaliste Patrice Biancone[32],[33]. Contrairement aux États-Unis où la Première dame bénéficie d'une infrastructure réglementée au sein de la Maison-Blanche, la situation en France est plus opaque ; le directeur de cabinet de la Première dame ne participe donc pas aux réunions des conseillers du président de la République. En France, la Première dame n’a en effet pas d'existence juridique, c'est le président qui met lui-même à disposition un budget à celle-ci sur les fonds de la présidence ; le directeur de la communication de l'Élysée, Christian Gravel, le justifiant ainsi : « Madame a un rôle de représentation auprès du Président. Il est donc normal qu'il y ait des collaborateurs ». Ceux-ci sont néanmoins moins nombreux que sous les présidences précédentes, Bernadette Chirac en comptant une vingtaine et Carla Bruni-Sarkozy une quinzaine, dont une partie était néanmoins rémunérée par sa fondation[34],[35].
En mars 2010, le nouveau site Internet de la présidence de la République indique nommément la « Première dame de France », dans une rubrique qui lui est consacrée[36]. Début septembre 2013, un compte Twitter officiel est créé, avec la présentation : « compte officiel du bureau de la Première dame de France » ; il est géré par le chef de cabinet de Valérie Trierweiler et a pour but de relayer son actualité[37].
Le , François Hollande fait savoir qu'il a « mis fin de la vie commune qu'il partageait avec Valérie Trierweiler »[38]. Cette situation de célibat du chef de l'État suscite alors des interrogations sur la pertinence et la pérennité du rôle de la « Première dame » en France[39]. Dans une biographie de la journaliste Pauline Delassus consacrée en 2016 à Julie Gayet (Mademoiselle), elle note le rôle joué auprès de François Hollande : « un rôle de Première dame virtuelle, officieuse, mais présente »[40].
Emmanuel Macron, élu président le 7 mai 2017, a souhaité qu'un cadre officiel soit défini pour sortir de l'« hypocrisie » existante[15]. Pour sa part, Brigitte Macron a déclaré, après l'élection, vouloir être une Première dame « une et indivisible »[41]. Durant l'été 2017, une pétition rassemblant 220 000 signatures est lancée par Thierry-Paul Valette contre la création de ce statut[42]. À sa place[43], l'Élysée publie le 21 août 2017 une charte de transparence relative au statut du conjoint du chef de l’État[1]. Cette charte officialise le statut du conjoint du chef de l’État et lui reconnaît un « rôle de représentation » de la France aux côtés du président, notamment lors des réunions internationales.
Le conjoint assure également un rôle de « supervision » des réceptions à l'Élysée, et peut
La charte précise que le conjoint ne bénéficie pas de rémunération, ni de frais de représentation ou de budget propre. Deux conseillers présidentiels sont mis à sa disposition ainsi qu'un secrétariat. Les moyens pour sa fonction sont pris sur le budget de la présidence, et soumis au contrôle de la Cour des comptes[1].
Par cette charte, Brigitte Macron se voit spécifiquement chargée :
Selon le protocole chinois de la diplomatie du panda, la Première dame des autres pays joue le rôle de marraine de ces animaux prêtés par la république populaire de Chine[44].
Celle-ci dispose aussi à l'étranger du même prédicat que son époux, c'est à dire « Son [Votre] Excellence ».
Un sondage BVA, réalisé pour Le Parisien et publié le 24 janvier 2014, révèle qu'une majorité des personnes interrogées (54 %) se prononce pour qu'il n'y ait aucun rôle, statut officiel ni moyens attachés à l'épouse ou à la compagne du président de la République (ou au conjoint d'une présidente) ; 29 % souhaitent la création d'un statut de conjoint du président et une définition officielle de son rôle ; 17 % se prononcent pour le maintien du statu quo[13]. Ainsi, selon les résultats de ce sondage, les Français (ou du moins ceux figurant dans le panel de personnes interrogées) considèreraient avoir élu un candidat et non un couple et préfèreraient le modèle pratiqué en Allemagne concernant le conjoint de la chancelière Angela Merkel, Joachim Sauer (qui n'apparait que très rarement en public en compagnie de son épouse[45]), à celui de l'épouse du président des États-Unis Barack Obama, Michelle Obama (dont l'« influence politique est considérable[46] »)[13].
Parmi les épouses des présidents de la République française, certaines sont issues de l'aristocratie (Élisabeth de Mac Mahon et Anne-Aymone Giscard d'Estaing), de la grande bourgeoisie (Élise Thiers, Cécile Carnot, Hélène Casimir-Perier, Germaine Deschanel, Marguerite Lebrun, Bernadette Chirac, Cécilia Sarkozy et Carla Bruni-Sarkozy[note 2]), de la bourgeoisie provinciale (Coralie Grévy, Berthe Faure, Marie-Louise Loubet, Jeanne Fallières, Jeanne Millerand, Germaine Coty, Yvonne de Gaulle, Claude Pompidou et Brigitte Macron) ou de milieux populaires (Henriette Poincaré, fille de cocher et Michelle Auriol, fille d'ouvrier). Une minorité seulement a exercé une profession : Marie-Louise Loubet a été jeune blanchisseuse (avant que son père ne fasse fortune dans le commerce du fer[47]), Jeanne Doumergue professeur de lettres, Carla Bruni mannequin puis chanteuse, Valérie Trierweiler journaliste et Brigitte Macron professeur de lettres. Quatre deviennent veuves au cours du mandat de leur mari : Cécile Carnot et Blanche Doumer car leurs maris ont été assassinés, Berthe Faure et Claude Pompidou car leurs époux sont morts de façon naturelle en cours de mandat. Deux sont d'origine italienne : Henriette Poincaré (née Benucci) et Carla Bruni[7]. Deux sont liées au même président : Cécilia Sarkozy (premier mariage suivi d'un divorce) et Carla Bruni-Sarkozy[note 2] (second mariage). Deux ont exercé un mandat électoral : Anne-Aymone Giscard d'Estaing en tant que conseillère municipale et Bernadette Chirac comme conseillère générale et conseillère municipale (adjointe au maire).
La fonction de président de la République n'existait pas sous ce régime, le chef de l’État étant un Premier Consul de la République sous le Consulat (1799-1804). Le seul titulaire de cette dernière fonction est Napoléon Bonaparte, dont l'épouse était Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, future impératrice Joséphine.
Bien qu'étant en ménage avec Harriet Howard, le premier président de la République française, Louis-Napoléon Bonaparte, est officiellement célibataire. La fonction de maîtresse de maison de l'Élysée est occupée par sa cousine Mathilde avec qui il a été fiancé dans le passé. Il épouse Eugénie de Montijo le 29 janvier 1853 mais elle devient impératrice et non épouse de président de la République car la dignité impériale a été restaurée le mois précédent.
Portrait | Nom d'usage (à l'époque où elle était épouse) |
Vie | Président | Mariage | Durée |
---|---|---|---|---|---|
Élise Thiers
née Dosne |
- | Adolphe Thiers | 1833 | - | |
Élisabeth de Mac Mahon | - | Patrice de Mac Mahon | 1854 | - | |
Coralie Grévy
née Fraisse |
- | Jules Grévy | 1848 | - | |
Cécile Carnot
née Dupont-White |
- | Sadi Carnot | 1863 | - | |
Hélène Casimir-Perier
née Perier-Vitet |
- | Jean Casimir-Perier | 1873 | - | |
Berthe Faure
née Belluot |
- | Félix Faure | 1865 | - | |
Marie-Louise Loubet
née Picard |
- | Émile Loubet | 1869 | - | |
Jeanne Fallières
née Bresson |
- | Armand Fallières | 1868 | - | |
Henriette Poincaré
née Benucci |
- | Raymond Poincaré | 1904 | - | |
Germaine Deschanel
née Brice de Ville |
- | Paul Deschanel | 1901 | - | |
Jeanne Millerand
née Levayer |
- | Alexandre Millerand | 1898 | - | |
Célibat de Gaston Doumergue ( - ) | |||||
Jeanne Doumergue[note 3]
née Gaussal |
- | Gaston Doumergue | 1931 | 1er - [48] | |
Blanche Doumer
née Richel |
- | Paul Doumer | 1878 | - | |
Marguerite Lebrun
née Nivoit |
- | Albert Lebrun | 1901 | - |
Portrait | Nom d'usage (à l'époque où elle était épouse) |
Vie | Président | Mariage | Durée |
---|---|---|---|---|---|
Michelle Auriol
née Aucouturier |
- | Vincent Auriol | 1912 | - | |
Germaine Coty
née Corblet |
- | René Coty | 1907 | - [49] | |
Veuvage de René Coty ( - ) |
Portrait | Nom d'usage (à l'époque où elle était épouse ou compagne) |
Vie | Président | Mariage | Durée |
---|---|---|---|---|---|
Yvonne de Gaulle
née Vendroux |
- | Charles de Gaulle | 1921 | - | |
Claude Pompidou
née Cahour |
- | Georges Pompidou | 1935 | - | |
Anne-Aymone Giscard d'Estaing
née Sauvage de Brantes |
Née le | Valéry Giscard d'Estaing | 1952 | - | |
Danielle Mitterrand
née Gouze |
- | François Mitterrand | 1944 | - | |
Bernadette Chirac | Née le | Jacques Chirac | 1956 | - | |
Cécilia Sarkozy
née Ciganer-Albéniz |
Née le | Nicolas Sarkozy | 1996-2007 | - | |
Célibat de Nicolas Sarkozy ( - ) | |||||
Carla Bruni-Sarkozy[note 2]
née Bruni Tedeschi |
Née le | Nicolas Sarkozy | 2008 | - | |
Valérie Trierweiler[note 4]
née Massonneau |
Née le | François Hollande | / non mariés | - | |
Célibat de François Hollande ( - ) | |||||
Brigitte Macron
née Trogneux |
Née le | Emmanuel Macron | 2007 | Depuis le |
À l'exception de Louis-Napoléon Bonaparte, qui reste officiellement célibataire bien qu'étant en ménage avec Harriet Howard durant tout son mandat de président de la République (de 1848 à 1852), et François Hollande, qui ne se marie que cinq ans après la fin de son mandat présidentiel, tous les présidents de la République française étaient mariés quand ils étaient en exercice. Après le rétablissement de la dignité impériale, le , Napoléon III épouse le Eugénie de Montijo, qui portera le titre d'impératrice des Français.
Raymond Poincaré, marié civilement, doit[pourquoi ?] régulariser religieusement sa situation maritale avec son épouse Henriette, veuve et divorcée, le . Il organise la cérémonie dans le secret, pour ne pas froisser un électorat majoritairement catholique à l'époque.
En 1924, lorsqu'il accède à la présidence de la République, Gaston Doumergue est célibataire. Il entretient cependant une liaison de longue durée avec Jeanne-Marie Gaussal. Durant son mandat présidentiel, il va tous les matins prendre son petit déjeuner avec elle à son ancien domicile du 73 bis avenue de Wagram, où il se rend à pied depuis l'Élysée[50]. Douze jours avant la fin de son mandat présidentiel, le chef de l'État épouse, dans le Salon vert du palais de l'Élysée, sa compagne Jeanne Gaussal au cours d'une cérémonie civile, en .
En , un peu plus d'un an après son entrée en fonction, le président René Coty devient veuf après le décès de son épouse Germaine, qui fut très aimée des Français. Le magazine américain Life publie dans ses pages quelques jours plus tard une tribune consacrée à la défunte première dame.
En 2007, le président Nicolas Sarkozy divorce de sa deuxième épouse, Cécilia Ciganer Albéniz, cinq mois après le début de son mandat. Il épouse Carla Bruni[note 2] le , qui donnera naissance trois ans plus tard à une fille, Giulia, ce qui constitue une première à l'Élysée.
Jamais marié pendant son mandat, le président François Hollande partage sa vie avec Valérie Trierweiler[51] jusqu'au , date à laquelle il officialise sa rupture avec sa compagne[38], deux semaines après que la presse lui a attribué une liaison avec l'actrice Julie Gayet[52]. La relation du président avec cette dernière n'est toutefois jamais officialisée pendant son mandat ; ils ne s'affichent ensemble publiquement qu'en décembre 2017[53] et se marient en juin 2022[54].
Les Premières dames de France, notamment depuis Yvonne de Gaulle, s'illustrent à travers la création et le développement d'une fondation ou des actions caritatives[55].
Toutes les épouses des présidents de la Ve République ont créé leur propre fondation (ou se sont impliquées dans une créée précédemment) :
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