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Préceptes (russe : Заветы) est une revue littéraire et politique de tendance socialiste-révolutionnaire. Elle est parue entre et .
Preceptes | |
russe : Заветы | |
N° 6 des Préceptes | |
Pays | Empire russe |
---|---|
Langue | Russe |
Périodicité | Mensuel |
Genre | Littérature, Politique |
Date de fondation | |
Date du dernier numéro | |
Éditeur | Sofia Ivantchiva-Pissareva |
Directeur de la rédaction | Porfiri Infantev (1912) I. I. Kraevski (1913) N. M. Kouzmine (1914) |
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La création de la revue en est une initiative d'un des dirigeants du Parti socialiste-révolutionnaire russe, Viktor Tchernov[1].
L'éditrice est Sofia Ivantchiva-Pissareva (ru), les rédacteurs en chef Porfiri Infantev (ru)(1912), I. I. Kraevski (1913) et N. M Kouzmine (1914). Razoumnik Ivanov-Razoumnik, Alexandre Ivanine-Pissarev (ru), Sergueï Mstislavski (ru) (dont le pseudonyme était Maslovski), S. P Postnikov et Victor Tchernov participent au collège de rédaction[2].
Les pages historiques et littéraires sont dirigées par l'essayiste et critique Razoumnik Ivanov-Razoumnik, connu pour son Histoire de la pensée sociale russe, et populaire dans l'intelligentsia russe.
Elle a son siège à Saint-Pétersbourg, au 11, rue Oroujeïnaïa Fedorova[3].
Elle parait dans la légalité, bien que soumise par intermittence à la censure. notamment pour son premier numéro. Elle s'arrête en , sur décision de la cour de justice de Petrograd, après 28 numéros au total[2].
Le nom de la revue fait référence à une tradition et aux valeurs du mouvement des narodniki, dont les socialistes révolutionnaires se considéraient comme les successeurs idéologiques. Elle est un des lieux où s'expriment les positions du parti et des personnalités socialistes-révolutionnaires. Le premier numéro de la revue s'ouvre par des portraits de pères du mouvement démocratique et social russe, Alexandre Herzen et Nikolaï Mikhaïlovski[4].
La revue Préceptes se réclame d'une littérature de qualité, à laquelle les socialistes-révolutionnaires s'efforcent de faire la meilleure place dans leurs publications[1]. La revue publie notamment :
ainsi qu'Alexeï Remizov, Leonid Andreïev, Olga Forche, Jurgis Baltrušaitis (en) ou encore Fiodor Sologoub. Elle s'ouvre également à de jeunes écrivains, comme Sergueï Sergueïev-Tsenski (ru), Boris Zaïtsev, Ivan Chmeliov, Mikhail Prichvine, Alexis Tolstoï[1]. Elle revient également sur des auteurs plus anciens, avec des lettres d'Ivan Gontcharov, ou encore (ru)Тени (Les ombres) de Mikhaïl Saltykov-Chtchedrine.
Une de ses premières publications, en 1912, est le roman de В. Ropchine (Boris Savinkov) (ru)То, чего не было, (Ce qui ne fut pas), critiqué sur le plan idéologique par les sociaux-démocrates. Comme écrivain, Savinkov était connu par un autre roman (ru) Конь бледный (Le Cheval blême)[1].
Des poètes d'orientation littéraire différente y sont également publiés, comme :
Dans les pages sous la responsabilité de Razoumnik Ivanov-Raszoumnik, Préceptes publie régulièrement des portraits artistiques d'écrivains, des aperçus et des critiques littéraires. Ces pages sont essentielles à son programme, qui voit dans l'analyse critique et historique des « vagues littéraires » contemporaine ou précédentes un levier d’évolution sociale et spirituelle[1].
La revue est impliquée dans les polémiques littéraires nées autour de quelques œuvres, qu'elle a publiées ou défend :
L'essai (ru)Человек и культура (L'homme et la culture), dans lequel Razoumnik-Ivanov fait de Pouchkine, Dostoïevski et Tolstoï,les annonciateurs d'une culture spirituelle et morale distincte et différente de culture de la « civilisation » occidentale et l'esprit petit-bourgeois qui gagne l'Europe fait également controverse[1].
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