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accès à la pornographie via les sites internet De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La pornographie sur Internet est la pornographie accessible sur Internet via les sites web, l'échange de fichiers par des réseaux peer-to-peer et les réseaux Usenet.
Même si la pornographie était disponible sur Internet chez les professionnels dès les années 1980, c'est l'explosion du nombre d'internautes grand public à partir du milieu des années 1990 qui a mené à une très forte expansion de la pornographie sur Internet[1].
En 2005, l'arrivée des vidéos en streaming sur Internet s'accompagne d'une création importante de sites pornographiques[2]. Rapidement, ces sites proposent une catégorisation des pratiques sexuelles sous la forme d'une encyclopédie de la sexualité, permettant aux utilisateurs de filtrer leurs recherches en fonction de leur attente ou de leur désir. Les règles des algorithmes des moteurs de recherche participent de cette concentration[3].Les plateformes de diffusion comme Pornhub ou XHamster proposent à leur public la possibilité de créer un profil personnalisé, permettant à l'utilisateur de liker une vidéo, de la partager ou de la commenter, voire la télécharger. À l'instar de l'ergonomie et des fonctionnalités des réseaux sociaux, les plateformes ont contribué à une forme de "normalisation sociale" de la pornographie[2].
49 % de la population adulte du Royaume-Uni avait visité un site pornographique en septembre 2020, soit 26 millions de visiteurs uniques, soit encore un peu moins qu’Instagram mais un peu plus que Twitter[4].
En 2024 et selon les statistiques issues de la réglementation DSA, 59 pour 100 de la population espagnole totale consulte chaque mois l'un des trois plus gros sites mondiaux[5].
78% du trafic féminin ont entre 18 et 34 ans[6]. La consommation est faite à 21% par les femmes en France -32% pour Pornhub [7] et à 23% au niveau mondial[8].[pas clair]
Les sites de diffusion de contenu vidéo relaient des vidéos tournées par des amateurs ou des professionnels, vidéos soumises à une modération a priori par des équipes spécialisées[9]
En France, l'Arcom est chargée de faire respecter l'interdiction d'accès aux mineurs[10].
L'arrivée dans les foyers de la connexion internet à haut débit au début des années 2000 et le développement des smartphones ont facilité l'accès à internet : 97 % des adolescents ont une présence régulière en ligne[11]. Cette aisance de connectivité, à défaut de contrôle parental efficace, engendre une exposition à du contenu pornographique[12]. Un rapport de l'Assemblée Nationale révèle qu'en 2O05 trois-quarts des garçons de 9 ans ont déjà vu un film pornographique [13]. En 2007, une étude américaine révèle que 47 % des adolescents américains (garçons et filles) ont visionné des images à caractères pornographiques en ligne, de manière consenti ou non[14]. En 2017, l'IFOP publie une étude sur la consommation de pornographie des adolescents français : 63 % des hommes et 37 % des femmes interrogés déclarent avoir « surfé sur un site pour y voir des films ou des images pornographiques[15] ». L'IFOP rapporte également que le smartphone est le support de visionnage le plus utilisé devant l'ordinateur portable, l'ordinateur de bureau et enfin la tablette tactile[15].
En France, la majorité gouvernementale sous le quinquennat d'Emmanuel Macron a, à plusieurs reprises, énoncé le souhait de mieux contrôler l'accès des sites pornographiques aux mineurs. Emmanuel Macron s'est plusieurs fois exprimé sur le sujet, évoquant que « nous ne pouvons pas [...] fermer les yeux sur l'influence que peut exercer sur de jeunes esprits, un genre qui fait de la sexualité un théâtre d'humiliation et de violences faites à des femmes qui passent pour consentantes »[16]. Jusqu'à présent, un simple bandeau d'avertissement (appelé aussi « disclaimer ») invite l'utilisateur a déclarer sur l'honneur qu'il présente l'âge requis l'autorisant à accéder au contenu pour adultes[17]. En , Cédric O, secrétaire d’État chargé du numérique, précise les réflexions du gouvernement, évoquant un renforcement et une généralisation d'un contrôle parental[18]. Le même mois, différents acteurs du numériques, comprenant les FAI et des opérateurs, signent une charte d'engagement dans le but de protéger les mineurs des contenus pour adultes[19].
Le milieu pornographique réagit également de son côté, avec la publication en d'une charte de déontologie[20],[21]. Initiée par la société Marc Dorcel, elle est rédigée par l'ancienne actrice pornographique Liza del Sierra, le sociologue Alexandre Duclos et l'avocat Matthieu Cordelier[22]. 18 recommandations sont ainsi proposées, parmi lesquelles le respect de l'hygiène et de la sécurité au moment des tournages, la description des pratiques et des scènes attendues lors de la signature du contrat ainsi que l'annonce de la rémunération[23].
Le CSA demande une restriction d'accès pour les mineurs de 18 ans[24]. Devenu ARCOM, il a attaqué en justice 8 des plus gros sites pornographiques mondiaux en 2023
Une loi fédérale visant à réglementer le contenu pornographique d'Internet, le Communications Decency Act, a été annulée par la Cour Suprême en 1996.
La pornographie est interdite depuis 1998 en Ukraine. En 2023, des députés proposent une loi qui pourrait dépénaliser la pornographie[25].
Le contrôle parental est un système intégré à des appareils électroniques (ordinateur, smartphone, console de jeux vidéo, télévision...) permettant de limiter l'accès à certains sites internet ou de limiter la durée d'usage d'un appareil. Il est généralement utilisé par les parents afin d'éviter que leurs enfants n'aient accès à certains contenus jugés inappropriés pour leur âge, telle que la pornographie.
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