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système politique ivoirien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Côte d'Ivoire est une république présidentielle multipartite, où le président est chef de l'État. Le pouvoir exécutif est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir législatif est détenu par le parlement. La capitale administrative est Yamoussoukro depuis 1983. Abidjan, l'ancienne capitale administrative, reste la capitale économique et de nombreux pays y conservent leur ambassade.
L'actuelle Constitution de la Côte d'Ivoire a été adoptée lors du référendum organisé par le président Alassane Ouattara en 2016, par plus de 96 % des électeurs[1],[2],[3]. Elle a été modifiée par la voie d'amendements votés par le parlement en [4].
Le président est élu pour 5 ans au suffrage universel. La constitution de 1959 lui donne de fortes prérogatives ; il est commandeur en chef des forces armées, peut négocier et ratifier des traités internationaux, peut proposer une loi à l'Assemblée nationale ou la soumettre au référendum. Il est assisté d'un vice-président nommé par le président avec validation par le Parlement. Il nomme le Premier ministre et les membres du gouvernement, qui répondent politiquement de leurs actes devant lui. En cas de vacances par décès, démission ou empêchement absolu, il est remplacé par le vice-président, jusqu'à la fin du mandat en cours, ou par le Premier ministre, en cas de vacances du poste de vice-président[5].
À la suite du décès d'Amadou Gon Coulibaly, le , le poste de Premier ministre est vacant. Le président Alassane Ouattara nomme Hamed Bakayoko, ministre de la Défense, au poste de premier ministre par intérim[6]. Après la mort de ce dernier, Patrick Achi est nommé premier ministre, d'abord par intérim, le puis de plein droit.
La démission de Daniel Kablan Duncan, vice-président nommé, le , est annoncée publiquement, le , avec effet au [7].
Le Parlement est composé de deux chambres :
Il existe plus de 130 partis politiques en Côte d'Ivoire[réf. nécessaire].
Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire, siglé PDCI ou PDCI-RDA, est l'ancien parti unique de Félix Houphouët-Boigny. Ce parti joue encore un rôle important, et comprend dans ses rangs Henri Konan Bédié, président de 1993 à 1999.
Le Front populaire ivoirien est un parti socialiste fondé par Laurent Gbagbo, en opposition à Félix Houphouët-Boigny. Après la chute du président Gbagbo, il boycotte les élections législatives de 2011. À la suite de l'emprisonnement de Laurent Gbagbo à Cour pénale internationale, le parti politique est divisé en deux, depuis 2015. d'un côté, il y a Pascal Affi N'Guessan qui est le vice président du parti et de l'autre côté Abou Drahamane Sangaré membre fondateur du parti et ami proche de Laurent Gbagbo. Mais Abou Drahamane Sangaré meurt, le [8]. Le FPI se scinde officiellement en 2021 avec la création par Laurent Gbagbo, de retour en Côte d'Ivoire après son procès devant la Cour pénale internationale, du Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire.
Le Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire est un parti libéral fondé par Djéni Kobina puis pris en main par Alassane Ouattara, le président actuel. Il forme une alliance avec plusieurs partis, dont le PDCI, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, mais se retrouve à partir de 2021, le seul parti notable de cette alliance.
Liberté et Démocratie pour la République est un parti politique libéral fondé, le par Mamadou Koulibaly à la suite de la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.
L'Alliance pour une Nouvelle Côte d'Ivoire, le Mouvement des forces d'Avenir (MFA), le Parti écologique ivoirien (PEI), le Parti ivoirien des travailleurs (PIT), l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) ou l'Union démocratique de Côte d'Ivoire (UDCI) sont des partis plus secondaires.
Au premier trimestre de l'année 2005, quatre partis ont formé à Paris le rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) : PDCI, RDR, UDPCI, MFA. Le RJDP (Rassemblement des jeunes pour la paix) rassemble divers mouvements de jeunes affiliés aux partis, dont le RJR, la JPDCI et la JUDPCI. Cette coalition avait pour but de soutenir une candidature unique pour les élections de 2015. Afin de mettre toutes les chances de leur côté et faire gagner Alassane Ouattara.
Les Forces nouvelles de Côte d'Ivoire (FNCI) rassemblent l'ensemble des forces rebelles. Elles ont été intégrées aux Forces républicaines de Côte d'Ivoire, qui ont elles-mêmes intégré la nouvelle armée ivoirienne.
Les Jeunes patriotes sont un mouvement nationaliste de la jeunesse ivoirienne. Selon leurs dirigeants, ils comptent plusieurs milliers de membres et luttent contre la violence et la xénophobie. Ils sont dirigés par Charles Blé Goudé et soutiennent Laurent Gbagbo. Ils refusent la présence militaire française, qui est maintenue en vertu des accords de défense signés, le , par la Côte d'Ivoire et la France, alors que les deux pays étaient soucieux de matérialiser les liens d’amitié et de confiante coopération[9].
Dans un communiqué du [10], la FIDH, Fédération internationale des Droits de l'Homme, dénonce la violence des manifestations xénophobes des « jeunes patriotes » et les exactions commises contre les communautés étrangères installées à Abidjan.
Le , dans son communiqué intitulé Brutalité, chantage et vandalisme : les « Jeunes patriotes » font régner la loi des prédateurs à Abidjan[11], Reporters sans frontières a classé les Jeunes Patriotes dans sa liste des prédateurs de la liberté de la presse, espérant qu'un jour les journalistes puissent enfin travailler sans subir les expéditions punitives de ces miliciens. Pourtant, ceux-ci jouissent d'une grande popularité parmi les jeunes de Côte d'Ivoire.
Les principaux syndicats de Côte d'Ivoire sont :
L'armée ivoirienne n'a joué aucun rôle politique depuis l'indépendance du pays jusqu'en . En effet, l'ancien président Félix Houphouët-Boigny l'avait réduite à un corps de parade, pour se prémunir contre tout danger de rébellion. Le premier soulèvement militaire s'est passé en 1999 sous le mandat du président Henri Konan Bédié, avec à la tête le général Robert Guéï. Un coup d'État réussi qui lui a permis d'accéder au pouvoir du au , où il perd les élections contre Laurent Gbagbo[12].
Le , il y a un deuxième coup d'État dans la capitale économique de la Côte d'Ivoire, Abidjan. Le coup d'État se transforme en une rébellion dans le centre et le nord du pays. Pendant ce putsch, diverses tentatives d'assassinat ont lieu contre des personnalités politiques : Alassane Ouattara et Moïse Lida Kouassi, ministre de la Défense. Le ministre de l'Intérieur Émile Boga Doudou, Robert Guéï, ex-chef de l'État (1999-2000), et leurs gardes du corps sont assassinés. La crise politico-militaire prend fin en 2007 avec l'accord de Ouagadougou. Durant cette période, l'effectif de l'armée augmente à cause des combats contre les différents groupes rebelles. En effet, durant cette crise, le pays est divisé en deux parties. Du côté du sud du pays, l'armée nationale de Côte d'Ivoire s'occupait de la sécurité. Les rebelles, qui avaient occupé le nord du pays, avaient constitué une armée, Forces nouvelles de Côte d'Ivoire.
En 2010, à la suite des élections, l'opposition avec à sa tête Alassane Dramane Ouattara conteste les résultats. Un conflit armé naît entre l'armée régulière et les forces nouvelles pro Ouattara, de à . La crise se termine avec l'arrestation de Laurent Gbagbo, président sortant et l'investiture d'Alassane Dramane Ouattara.
À la suite des différentes crises politico-militaires dans le pays, les forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI) ont suivi une évolution dans leur effectif mais aussi dans leur appellation. En effet, le nouveau président Alassane Ouattara décide d'associer les différentes forces armées en vue d'une réconciliation. C'est ainsi que naissent les Forces républicaines de Côte d'Ivoire qui sont un regroupement des Forces nouvelles (FN), les forces rebelles qui tiennent le nord du pays depuis 2002, et des ralliés des Forces de défense et de sécurité (FDS) de Côte d'Ivoire. L'effectif de l'armée aujourd'hui est difficile à déterminer.
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