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commune française d'Ille-et-Vilaine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Plélan-le-Grand (Pyeulan en gallo) est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne.
Plélan-le-Grand | |||||
Chevet de l’église Saint-Pierre. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | Rennes | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Brocéliande (siège) |
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Maire Mandat |
Murielle Douté-Bouton 2020-2026 |
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Code postal | 35380 | ||||
Code commune | 35223 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Plélanais, Plélanaise | ||||
Population municipale |
4 048 hab. (2021 en évolution de +5,09 % par rapport à 2015) | ||||
Densité | 81 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 00′ 09″ nord, 2° 05′ 52″ ouest | ||||
Altitude | 143 m Min. 42 m Max. 154 m |
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Superficie | 49,74 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Plélan-le-Grand (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Montfort-sur-Meu | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | Le site officiel de la Mairie de Plélan-le-Grand | ||||
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La commune fait partie du réseau national Village étape depuis 2014.
Plélan se situe en bordure est de la forêt de Paimpont, dite de Brocéliande, sur la quatre-voies de Rennes à Lorient. Elle est à équidistance de l'Atlantique et de la Manche, soit environ 65 km.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 769 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guer à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 872,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Plélan-le-Grand est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Plélan-le-Grand[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,9 %), terres arables (35,9 %), forêts (10,8 %), prairies (9,1 %), zones urbanisées (4,4 %), eaux continentales[Note 3] (0,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Vicaria Pluilan en 843[14], Plebs Lan en 863, Ploilan en 1122[15], Plelan en 1187.
Du breton ple-, (paroisse) et de -lan, (ermitage). « La paroisse du l'ermitage »[16].
Est appelée Plélan-le-Grand pour la distinguer de Plélan-le-Petit.
Le nom de la localité en gallo est Pyeulan[17].
La forme bretonne actuelle proposée par l'Office public de la langue bretonne est Plelann-Veur[18].
Au moment de la pénétration du christianisme en Bretagne intérieure, Judicaël (roi en 610), l’un des disciples du grand évangélisateur saint Méen, aurait choisi comme résidence favorite le château du Gué de Plélan. Plus tard, au IXe siècle, le roi Salomon aurait établi le chef-lieu de son domaine royal dans ce même château. Néanmoins, les fouilles archéologiques tendent à infirmer cette interprétation[19]. Salomon donna aux moines de l’Abbaye de Saint Melaine de Rennes l’oratoire bâti dans le parc du château du Gué ; ces religieux construisirent près de là un monastère et une église qui furent à l’origine de la paroisse de Plélan, citée dès 823 dans le « cartulaire de Redon ».
Plélan, étymologiquement « Plou-lan » signifie la « paroisse du domaine », lan étant l'équivalent du latin villa, désignant dans l'onomastique breton sol, terre ou domaine. Le nom du lieux viendrait plutôt du fait que ces terres constituaient une réserve de chasse et de pêche bénéficiant du statut particulier garanti par le droit de la forêt et qui dépendait directement du pouvoir public, en l'occurrence du roi Salomon qui y occupait une résidence avec son épouse. En 866, il donnait cet endroit aux moines de Redon qui s'y réfugiaient pendant les incursions normandes[20].
Le château du Gué existait encore au XIIe siècle. L’agglomération qui s’était construite autour, conserva pendant des siècles un caractère tout particulier. La haute justice de Plélan y fut exercée jusqu’à la Révolution ; les foires et marchés du samedi, fondés par le roi Salomon s’y tinrent très longtemps.
Au XIe siècle, Plélan appartient à la famille de Lohéac puis au XIVe siècle à la puissante famille de Laval et en 1784, avait pour seigneur Louis-François de Montigny.
Il y avait plusieurs fiefs dans la seigneurie dont celui des Brieux, berceau d’une noble famille. L’un des membres de cette famille, Guillaume des Brieux, figurait parmi les cavaliers de la Compagnie du Connétable Du Guesclin (un « connétable est un grand officier de la Couronne et commandant suprême des armées royales).
Il y avait aussi le grand fief du Thélin, la tradition rapporte qu’un seigneur de Plélan qui vers l’an 1520, se rendit en pèlerinage en Terre Sainte, alors qu’il traversait l’Italie, fait prisonnier par des brigands, et mis à rançon. Les vassaux du Thélin s’unirent pour réaliser la somme nécessaire au rachat de leur seigneur. À son retour, en reconnaissance, il leur fit don du territoire et du fief du Thélin qui devin une localité indépendante avec son église et son cimetière ; sorte de petite république administrée par deux édiles (un édile est le magistrat municipal d’une grande ville) élus chaque année le soir de Noël pour un an, au cours d’une réunion des Thélandais. Cette institution continua jusqu’à la Révolution.
Deux prêtres insermentés se cachèrent pendant la Terreur à la ferme de la Touche ; ils sont probablement à l'origine des registres de catholicité clandestins tenus pendant ces années.
La population de la commune est favorable aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur. La principale fête révolutionnaire est celle célébrant l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, fêtée à partir de 1795[21].
Le bourg actuel ne s'est constitué qu'assez tardivement en supplantant progressivement le village du Gué implanté de longue date dans le vallon situé en contrebas et plus proche de la forêt et des forges.
Deux foires se tenaient à Plélan : à la Saint Yves le 19 mai et le Jour des morts le 2 novembre. La construction de la nouvelle église devenue vers 1850 trop petite marque le début du déclin de la commune pour ce qui est du nombre d'habitants et partiellement dû à la perte de rentabilité des fers produits par les forges.
Plélan se nomme Plélan-le-Grand depuis le décret présidentiel de 1920.
En , le village accueille des contingents polonais de la Brigade de chasseurs de montagne qui participera à la bataille de Narvik[22].
Le début des années 1990 est marqué par la mise à quatre voies de la RN 24, son tracé passant à quelques centaines de mètres au sud sud-est du bourg ainsi que par l'opération de remembrement de l'ensemble de la commune suscitant indignation (« Plus jamais Plélan !») et protestations. En dépit des diverses mesures prises par le conseil général d'Ille-et-Vilaine pour des remembrements moins dévastateurs, le bocage avait à peu près disparu : « Du côté de Plélan-le-Grand, le bocage continue chaque jour de progresser » et « Dans la région de Plélan, des centaines de kilomètres de haies ont été coupées » sont les légendes de photos du journal Ouest-France[23]
Le village du Gué est le lieu de la paroisse primitive constituée autour de la Motte-Salomon où s'élevait au Moyen Âge le château de Judicaël, occupé aussi par le roi Salomon. On peut toujours découvrir les vestiges de la motte féodale, plateforme circulaire de 2,2 m de hauteur, de 58 m de diamètre à sa base, entourée d'une douve d'une dizaine de mètres de largeur et partiellement comblée. La douve se confondait probablement plus ou moins selon la saison avec le terrain marécageux voisin ; elle pouvait être inondée par un ruisseau provenant de l'étang des Glyorels et de l'étang du Pas-du-Houx, rejoignant le bief du moulin. Le nom du village de Plaisance situé à environ 300 m proviendrait du repos qu'y aurait pris le roi dans les moments de calme, avec l'hypothèse d'un souterrain reliant les deux sites et se prolongeant vers le bourg actuel (une excavation se serait ouverte dans une étable à la Ruisselais au XIXe siècle)[24].
Avant son déplacement dans le bourg de Plélan au milieu du XIXe siècle, le marché , "un des plus considérables", se tenait en ce village le samedi matin. Comme les rencontres étaient l'occasion de libations, on a pu dire : « Cet endroit est tout en cabarets ; il n'y a pas une maison honnête »[25] Profitant de l'affluence, les juridictions de Brécilien (ordinaire et eaux-et-forêts) et de Plélan avaient pris l'habitude d'y tenir leurs audiences au même moment. Pour 1767, Guillotin de Corson affirme même que huit juridictions fonctionnaient en ce lieu. L'auditoire et la prison étaient sur le territoire de Paimpont, alors que le pilori ou poteau de justice était dressé de l'autre côté du ruisseau en Plélan, le spectacle des suppliciés devant instruire le public. Côté Brécilien, existaient également une auberge (à l'enseigne de la Croix Rouge) et une fabrique de chapeaux. Une chapelle était également à la disposition des marchands et chalands pour recueillir les offrandes et autres expressions de piété.
Le possesseur de la seigneurie de Plélan, Jean-François de Montigny, obtint le des lettres patentes l'autorisant à déplacer les marchés et foires sur la lande de Trégu, au nord-est du bourg, sur un terrain assurément plus sain en particulier l'hiver où les eaux avaient tendance à s'accumuler et à rendre les chemins impraticables. Mais, un procès s'ouvrit au parlement de Bretagne à la suite de la protestation des propriétaires de la forêt et de la juridiction de Brécilien (requête du ), protestation soutenue par les habitants du village ; les uns et les autres contredisant les arguments du marquis de Montigny avec le souci d'empêcher la ruine du village ou la diminution de leur influence et droits associés. À la rigueur, convenaient-ils pouvait-on déplacer le marché à quelques pas de là sur « la place du Château où se tiennent les anciennes foires, soit sur la place des Mottes en haut de laquelle est le chemin royal »[25].
Parmi les arguments des opposants qui finalement eurent gain de cause, on relève que « la route serait double pour la multitude de personnes attachées à l'exploitation des forges ».
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1808 | novembre 1815 | Vincent Joseph Marie JEHANNE DE QUÉHÉLEC | ||
novembre 1815 | ? | Jean Louis Anasthase Augustin JOUNEAUX DU BREILHOUSSOUX | ||
avant 1859 | après 1859 | François Julien Marie AUBRY | ||
avant 1879 | après 1879 | Désiré ANDRÉ | ||
1885 | 1904 | Francois Aubry | Droite | Notaire, conseiller général (1886 → 1895) |
1904 | août 1909[26] (démission) |
François Louis de Grimaudet de Rochebouët[27] |
Conservateur | Réélu en 1908[28] |
Maire en 1912 | janvier 1923 (décès) |
Emmanuel Pinson | Libéral | Notaire Conseiller d'arrondissement (1904 → 1919) |
février 1923 | mai 1925 | Florian Carlo | Libéral | Médecin |
mai 1925 | mai 1935 | Albert Desbois | RG | Conseiller général (1928 → 1940) Réélu en 1929[29],[30] |
mai 1935 | novembre 1944 (démission) |
Olivier Pinson[31] | UN | Notaire Conseiller d'arrondissement (1937 → 1940) |
décembre 1944 | août 1954 (décès) |
Lucien Buis | ||
octobre 1954 | mars 1971 | Yves Kerhervé | Rad.ind. | Médecin, maire honoraire Ancien conseiller général (1945 → 1949) Réélu en 1959 et 1965 |
mars 1971 | février 1974 (décès) |
Olivier Pinson | DVD | Notaire |
? | ? | M. Pinson | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1977 | juin 1995 | Marie-Joseph Bissonnier | DVD | Chirurgien-dentiste, conseiller général (1979 → 2004) Président de la CC de Brocéliande (1993 → 2001) Président du conseil général d'Ille-et-Vilaine (2001 → 2004) |
juin 1995 | mars 2008 | Joël Turquety | DVG | Agréé en architecture |
mars 2008 | février 2016 (démission) |
Laurent Peyrègne | DVD | Kinésithérapeute Président de la CC de Brocéliande (2014-2016) |
avril 2016 | En cours | Murielle Douté-Bouton[32] | DVG | Ingénieure Vice-présidente de la CC de Brocéliande |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2021, la commune comptait 4 048 habitants[Note 4], en évolution de +5,09 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2015 | 2020 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 852 | 4 030 | 4 048 | - | - | - | - | - | - |
Plus de 80 commerçants ou artisans exercent sur la commune. Un marché se tient tous les dimanches matin.
Plélan dispose de deux équipements rares dans des communes de cette dimension : un vélodrome et un cinéma (Art et essais). Une médiathèque a été créée vers 2000. On trouve également un centre socio-culturel (35 associations), une maison de retraite, une école de musique intercommunale et une piscine municipale.
Une zone d'activités communautaire de 9 ha est en cours de commercialisation.
12 habitants sont les fondateurs de Brocéliande Énergies Locales, coopérative qui possède un parc de six éoliennes sur le territoire de la commune. Fonctionnant depuis 2008, elles couvrent tous les besoins en électricité de la commune et constituent pour les quelque 80 investisseurs un placement rentable et éthique[37],[38],[39].
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