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homme politique néerlandais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Wilhelmus Simon Petrus Fortuijn, dit Pim Fortuyn (prononcé : ˈpɪm fɔrˈtœyn), né le à Velsen et assassiné le à Hilversum, est un homme politique néerlandais homosexuel[1],[2].
Pim Fortuyn | |
Fortuyn en 2002 (deux jours avant son assassinat). | |
Fonctions | |
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Chef politique de la Liste Pim Fortuyn | |
– (2 mois et 22 jours) |
|
Prédécesseur | Fonction créée |
Successeur | Mat Herben |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Velsen (Pays-Bas) |
Date de décès | (à 54 ans) |
Lieu de décès | Hilversum (Pays-Bas) |
Nature du décès | Assassinat |
Sépulture | San Giorgio della Richinvelda (Italie) |
Nationalité | Néerlandaise |
Parti politique | PvdA (1974-1989) VVD LN (2001-2002) LPF (2002) |
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Il étudie la sociologie à l'université d'Amsterdam avant de devenir maître-assistant en sociologie à l'université de Groningue et à l'université Érasme de Rotterdam. Menant la Liste Pim Fortuyn (LPF) en vue des élections législatives du , il est assassiné par un militant d'extrême gauche voulant l'empêcher d'« exploiter les musulmans comme boucs émissaires », comme ce dernier le déclare à son procès en 2003[3],[4],[5],[6].
Le parcours politique de Fortuyn fut relativement atypique. Il fut membre du Parti travailliste, et tenta en vain d'adhérer au Parti communiste des Pays-Bas. À la fin de sa vie, il fonda un mouvement populiste qui est qualifié d'extrême droite par la majorité des observateurs, étiquette que lui-même récusait formellement.
Les positions politiques qu'il prend à la fin de sa vie sont marquées par son hostilité à l'islam et à l'immigration non-européenne aux Pays-Bas. Il fonde son discours sur l'argument des différences culturelles et de l'absence de volonté d'assimilation de la part de nombreux immigrants, mais il n'évoque jamais de critères de race. De ce fait, Pim Fortuyn répète à de nombreuses reprises qu'il n'a rien de commun avec des partis habituellement classés à l'extrême droite tels que le Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ) en Autriche, le Front national (FN) en France ou encore le Vlaams Blok (actuel Vlaams Belang) en Flandre[7]. Il consentait tout juste à se reconnaître comme nationaliste.[réf. souhaitée] Son homosexualité affichée contribue en outre à le tenir éloigné de nombreux partis[réf. nécessaire]. Le , il est désigné tête de liste du parti Leefbaar Nederland en vue des élections législatives de 2002.
Le , il déclarait au journal de Volkskrant[réf. souhaitée] que seize millions d'habitants aux Pays-Bas est un chiffre de population suffisamment élevé et qu'accepter chaque année l'accueil de 40 000 demandeurs d'asile dans le pays est une politique qui doit cesser. Il dit en outre qu'à ses yeux, l'article 7 de la Constitution, qui garantit la liberté de parole, est plus important que l'article premier, qui s'oppose à toute discrimination. Il prend soin, à cette occasion, de prendre ses distances avec les positions exprimées dans les années 1980 par le Parti du centre, qui prône alors le départ des étrangers du pays, tandis que lui-même estime que dès l'instant où ceux-ci sont suffisamment intégrés, la question de leur présence ne se posait plus.
En dépit de ces précautions oratoires, Leefbaar Nederland déclare qu'il refuserait désormais de le faire figurer sur ses listes.[réf. souhaitée] Prenant acte de ce rejet, Pim Fortuyn, dès le , fonde son propre parti en vue des élections législatives, la Liste Pim Fortuyn (Lijst Pim Fortuyn, LPF), mouvement que rejoignent rapidement de nombreux membres et sympathisants de Leefbaar Nederland.
La section de Rotterdam de Leefbaar Nederland, Rotterdam vivable (Leefbaar Rotterdam), fait sécession et garde Pim Fortuyn comme chef. En mars 2002, elle remporte 36 % des sièges à Rotterdam lors d'élections pour le conseil municipal, devenant ainsi le premier parti de la ville après trente ans de domination du Parti travailliste (PvdA), renvoyant celui-ci dans l'opposition.
Le , neuf jours avant les élections législatives, Pim Fortuyn est abattu de cinq balles de 9 mm, tirées d'un pistolet semi-automatique STAR Firestar M43 acquis illégalement par Volkert van der Graaf, activiste d'extrême gauche, militant de la cause animale, alors qu'il sort des studios d'une station de radio à laquelle il venait d'accorder un entretien dans le cadre de la campagne électorale. Selon Van der Graaf lui-même, il commet cet assassinat pour « protéger les musulmans », que Fortuyn aurait « désignés comme boucs émissaires » et parce qu'il « visait les groupes les plus vulnérables » pour « en tirer parti »[3],[4],[6].
L'assassinat cause une vive émotion aux Pays-Bas, la reine Beatrix elle-même faisant part de sa consternation. Peut-être partiellement influencé par l'émotion causée par cet assassinat, le peuple néerlandais accorda 1 614 801 voix à la LPF, ce qui permet l'élection de vingt-six députés à la chambre basse du Parlement (soit 17 % des cent cinquante sièges de l'assemblée). La LPF devint ainsi le second parti néerlandais[8].
Bien qu'intégrée à la coalition gouvernementale de Jan Peter Balkenende, le nouveau Premier ministre chrétien-démocrate, la Liste Pim Fortuyn, privée de son chef, entra rapidement dans une période de turbulences qui aboutit quelques mois plus tard à la dissolution de la chambre basse. Lors des élections de janvier 2003, le parti subit un fort reflux électoral et ne recueillit plus que 549 975 voix (5,7 %) et huit sièges, passant de la deuxième à la cinquième place, et rejoignant ainsi l'opposition[9]. Sa chute électorale continua, lors des élections de novembre 2006, avec plus aucun député élu à la 2e chambre du parlement. Au mois d'août 2007, a été prise la décision de liquider la LPF à la fin de l'année 2007.
Volkert van der Graaf (nl) a été condamné en 2003 à 18 ans de prison. Il obtient une libération conditionnelle le après avoir purgé les deux tiers de sa peine[10], ce qui fit scandale dans le pays.
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