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cardinal catholique italien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pietro Parolin (en italien : [ˈpjɛːtro paroˈlin], /ˈpjetro paroˈliŋ/ en vénitien), né le à Schiavon dans la province de Vicence en Vénétie, est un cardinal italien, secrétaire d'État du Saint-Siège depuis le .
Pietro Parolin | ||||||||
Pietro Parolin en 2021. | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Schiavon (Italie) |
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Ordination sacerdotale | par Arnoldo Onisto (it) |
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Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
Créé cardinal |
par le pape François |
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Titre cardinalice |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par le pape Benoît XVI |
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Dernier titre ou fonction | Cardinal secrétaire d'État | |||||||
Cardinal secrétaire d'État | ||||||||
Depuis le | ||||||||
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Nonce apostolique au Venezuela (en) | ||||||||
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Archevêque titulaire d’Aquipendium (de) | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
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« Quis nos separabit a caritate Christi? » (Rm 8,35) (« Qui nous séparera de l’amour de Christ ? ») |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Pietro Parolin est né le à Schiavon, dans la province de Vicence. Il est le fils d'un gérant de magasin de matériel, qui meurt quand il a dix ans, et d'une professeur d'école élémentaire[1], morte en 2024 à l'âge de 96 ans[2].
Il effectue ses études au séminaire diocésain de Vicence et est ordonné prêtre le pour le diocèse de Vicence.
Diplômé en droit canon à l'université pontificale grégorienne, il rejoint, le , les services diplomatiques du Saint-Siège, ce qui le mène successivement au Nigeria (en) de 1986 à 1989 puis au Mexique (en) jusqu'en 1992. Il y est secrétaire de la délégation apostolique et artisan des négociations pour la reconnaissance officielle de l’Église catholique dans le pays et l’établissement de relations diplomatiques avec le Saint-Siège[3]. Il réintègre ensuite les services des relations avec les États au Vatican. Il y est alors responsable des relations avec l'Espagne, Andorre, l'Italie et Saint-Marin.
Le , il est nommé sous-secrétaire de la section pour les relations avec les États de la secrétairerie d'État.
Pietro Parolin est alors la cheville ouvrière des efforts du Saint-Siège pour obtenir l’approbation et la mise en œuvre du traité de non-prolifération nucléaire. Lors d'une allocution à Vienne, au siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique le , il indique que le traité constituait « la base pour poursuivre le désarmement nucléaire et un élément important pour le développement d'applications de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques » et il ajoute « Ce traité constituant le seul instrument légal multilatéral disponible visant à favoriser un monde sans arme nucléaire, il ne doit pas être permis de l'affaiblir. L'humanité n'attend rien de moins que la pleine coopération de tous les États dans ce domaine crucial »[4].
En 2005, Parolin est fait chevalier grand-croix de l'ordre du Mérite de la République italienne[5].
Concernant les négociations internationales sur le programme nucléaire de l'Iran, il réaffirme « que les difficultés actuelles peuvent et doivent être surmontées par la voie diplomatique, en utilisant tous les moyens que la diplomatie a, à sa disposition » et il estime nécessaire d'« éliminer tous les éléments qui peuvent objectivement entraver la confiance mutuelle ».
Parolin représente ensuite le Saint-Siège dans plusieurs missions sensibles, notamment des voyages en Corée du Nord et au Viêt Nam ainsi qu'en 2007 à la conférence d'Annapolis sur le Moyen-Orient convoquée par l'administration Bush[6].
Comme ministre adjoint des Affaires étrangères du Saint-Siège, il traite de nombreux dossiers sensibles. Il est l'un des artisans de l'établissement des relations diplomatiques entre le Viêt Nam et le Saint-Siège. Il participe aussi aux discussions, toujours en cours[Quand ?], entre le Vatican et Israël. C'est également au début du pontificat de Benoît XVI que le contact direct est rétabli avec la Chine. C'est dans ce contexte que Benoît XVI envoie en 2007 une lettre aux catholiques chinois[1].
Le , Benoît XVI le nomme archevêque titulaire d’Aquipendium (de) et nonce apostolique au Venezuela (en)[7]. Il reçoit la consécration épiscopale des mains du souverain pontife le suivant, assisté des cardinaux Tarcisio Bertone et William Levada en même temps que les nonces Gabriele Caccia et Franco Coppola[8]. Cette nomination intervient dans un contexte difficile étant donné la montée de tension entre l’État vénézuélien et l’Église du fait que le président Hugo Chávez tente de promouvoir la révolution socialiste dans le pays.
Le , la salle de presse du Saint-Siège annonce sa nomination par le pape François au poste de secrétaire d'État en remplacement du cardinal Tarcisio Bertone qui se retire à l'âge de soixante-dix-huit ans. Cette nomination prend effet le suivant[9], mais il est absent lors de la cérémonie de son installation et des remerciements au cardinal Tarcisio Bertone en raison d'une opération chirurgicale[10]. Il devient ainsi à l'âge de 58 ans le plus jeune secrétaire d'État depuis 1929 quand le cardinal Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII, fut nommé secrétaire d'État à l'âge de cinquante-huit ans.
Le , il reçoit pour la première fois l'ensemble du corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège pour une audience, au cours de laquelle il définit les priorités dans les relations bilatérales du Saint-Siège, priorités basées sur l'esprit de la première exhortation apostolique du pape François, Evangelii gaudium[11].
Le , il est nommé par François membre de la Congrégation pour les évêques[12].
Le dimanche , au moment de l’Angélus, le pape annonce son élévation prochaine au cardinalat, en même temps que celle de dix-huit[Note 1] autres prélats[13].
Rapidement, il s'exprime sur ce que doivent être pour lui les relations diplomatiques : elles doivent être vécues comme une diplomatie de l'Amour[14]. Dans une interview le pour le Centre de télévision du Vatican, il explique sa volonté commune avec le pape de transformer des relations de l'Église. Il les décrit lui-même par « un renouvellement, une conversion qui doit concerner toutes les structures de l’Église, y compris la curie romaine et la diplomatie ecclésiastique, qui sont les deux domaines principaux dans laquelle se déroule l’activité du secrétaire d’État »[15]. Il explique aussi que le rôle de la diplomatie du Vatican doit être centré sur l'Homme avec une attention pour les faibles et les pauvres. Il a aussi fixé deux autres points d'attention pour le Sud du monde et aussi pour l'Europe avec, pour celle-ci, une contribution du Saint-Siège à « la construction de la maison européenne ».
Le , lors de la visite du président de la République française François Hollande au Saint-Siège, il a invité celui-ci à davantage « écouter et dialoguer avec les catholiques », qui s'estiment malmenés par divers projets ou décisions du gouvernement français[16]. Il est nommé membre de la congrégation pour les Églises orientales le [17].
Il est créé cardinal par le pape le comme annoncé, et reçoit la paroisse des Santi Simone e Giuda Taddeo a Torre Angela comme titre cardinalice[18]. C'est lui qui s'adresse au pape au nom des autres nouveaux cardinaux lors du début de la cérémonie.
Le jeudi , il est confirmé comme cardinal membre de la Congrégation pour les évêques, mais aussi comme membre de la congrégation pour les Églises orientales et aussi de la congrégation pour l'évangélisation des peuples[19]. Et le mercredi , il est nommé membre de la Congrégation pour la doctrine de la foi[20]. Il est installé dans sa paroisse cardinalice le suivant[21].
Après sa participation à la troisième réunion du conseil des huit cardinaux, il est depuis le membre permanent du conseil, qui devient ainsi le Conseil des neuf cardinaux[22].
Le , il participe à un « Colloque entre le Mexique et le Saint-Siège sur la mobilité et sur le développement » organisé par le ministre des affaires étrangères du Mexique, où il se voit décerner le ruban de l'ordre de l'Aigle aztèque marquant ainsi la longue relation que le cardinal a pu entretenir avec ce pays. Le cardinal Parolin a profité de ce moment pour souligner que la réforme migratoire établie en 2011 au Mexique était un point positif pour le droit du migrant[23],[24].
Le , il est nommé par François « père synodal » pour la troisième assemblée générale extraordinaire du synode des évêques sur la famille se déroulant du 5 au , en qualité de cardinal secrétaire d'État[25].
Le , il intervient devant l'Assemblée générale des Nations unies pour rappeler les problèmes de répartition de la richesse et de la situation des chrétiens d'Orient face à la montée du terrorisme[26].
En janvier 2015, le cardinal Parolin en visite pour l'inauguration de la nouvelle aile du collège pontifical nord-américain est questionné sur un hypothétique nouvel « âge d'or » de la diplomatie vaticane illustré par la normalisation en cours des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis. Le cardinal revient alors sur le fait que le président des États-Unis a déjà remercié le pape pour le soutien qu'il a donné à cette étape importante et souligne que « la diplomatie du Saint-Siège est toujours là, pour aider à construire des ponts ». Il souligne ensuite que la diplomatie vaticane s'est renforcée[27].
En , il appelle à une intervention en Libye pour contrer une éventuelle alliance entre le gouvernement du pays et l'État islamique. Il parle alors du chaos dans le pays d'Afrique du Nord après que l'EI a décapité vingt et un chrétiens coptes égyptiens, décrivant l'assassinat comme « terrifiant ». Il souligne aussi la nécessité d'une « réponse rapide » expliquant que « la situation est grave ». Le cardinal précise ensuite ses propos en affirmant que « toute intervention armée doit être reporté dans le cadre du droit international » et « sous l'égide de l'Organisation des Nations unies »[28],[29],[30].
En , il rend visite au patriarche de l'Église orthodoxe russe, Cyrille, dans le cadre d'une détente des rapports entre le Vatican et le patriarcat de Moscou[31]. Durant le même voyage, il rencontre également Vladimir Poutine à Sotchi[32]
Il participe en à la réunion annuelle du groupe Bilderberg, il est le premier représentant du Saint-Siège à y participer depuis la création de cette réunion du groupe[33]
Le mardi par un rescrit au nom du pape François prenant effet lors du consistoire à venir deux jours plus tard [34], le cardinal Parolin ainsi que les cardinaux Leonardo Sandri, Marc Ouellet et Fernando Filoni sont élevés au rang de cardinaux-évêques sans diocèse suburbicaire.
Le , l'aboutissement d'un premier accord entre le Saint-Siège et la république populaire de Chine qui ouvre la porte aux nominations d'évêques reconnus par les deux entités[35], entraîne de vives critiques à son encontre, notamment celles du cardinal Joseph Zen qui demande sa démission l'accusant de « vendre l'Eglise catholique au gouvernement communiste »[36]. Le pape François prend la défense du cardinal Parolin en expliquant qu'il avait son soutien dans l'affaire, le qualifiant d'« homme très dévoué », et que ce dernier avait « étudié tous les documents, à la virgule près »[37].
Le , le cardinal Pietro Parolin préside les célébrations à l'occasion du bicentenaire du diocèse de San Cristóbal de La Laguna (Espagne)[38].
Il s’est rendu les dimanche 4 et lundi 5 juillet 2021 dans l’archidiocèse de Strasbourg pour représenter le pape François à l’occasion du grand jubilé de sainte Odile, patronne de l’Alsace. Le 4 juillet, à l’occasion de la sainte messe à la cathédrale, il a ordonné Gilles Reithinger, comme évêque auxiliaire du diocèse[39].
Il effectue une visite de travail au Luxembourg les 5 et 6 avril 2023[40]. Il rencontre le président de la Chambre des députés Fernand Etgen[41] et les principales autorités politiques[42],[43],[44],[45].
Depuis le , date du 80e anniversaire du cardinal Leonardo Sandri, c'est lui, en tant que plus ancien cardinal-évêque électeur, qui assurera la fonction de doyen du Collège des cardinaux qui présidera le futur conclave.
Pour le cardinal Pietro Parolin, la légalisation du mariage homosexuel en Irlande est « une défaite pour l'humanité »[46].
Selon le Sonntagsblick, Pietro Parolin refuse l’accès aux archives de la nonciature en Suisse aux chercheuses de l’université de Zurich qui travaillent sur les abus dans l’Église[47].
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