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haut-fonctionnaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre N'Gahane (né le à Pointe-Noire, Congo) est un universitaire et haut fonctionnaire français d'origine camerounaise. Il est nommé préfet le .
Recteur d'académie Académie de Dijon | |
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depuis le | |
Nathalie Albert-Moretti (d) | |
Préfet de la Marne | |
depuis le | |
Denis Conus (d) | |
Préfet de la Charente | |
- | |
Salvador Perez (d) | |
Secrétaire général Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation | |
- | |
Préfèt des Ardennes | |
- | |
Frédéric Périssat (d) | |
Préfet des Alpes-de-Haute-Provence | |
- | |
Yvette Mathieu (d) | |
Préfet délégué pour l'égalité des chances (d) Préfet des Bouches-du-Rhône (d) | |
- |
Naissance | |
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Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Directeur de thèse |
Michel Levasseur (d) |
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Distinctions |
Le 16 mars 2022, il est nommé recteur de l’académie de Dijon[1].
Fils de Robert N'Gahane Koutouzi, inspecteur des impôts, il arrive en France en 1983 pour étudier les sciences économiques à l'université catholique de Lille. Au début des années 1980, l'Afrique allait plutôt bien, affirme-t-il. « Mon objectif était d'étudier en France pendant quatre ou cinq ans, puis de retourner au pays pour y décrocher un poste important », déclare t-il quelques années plus tard[2]. Installé dans le chef-lieu du département du Nord pour des raisons de liens familiaux, il devient docteur en sciences de gestion de l'université Lille-II[3].
Il commence sa carrière d'enseignant à la Fédération universitaire et polytechnique de Lille en 1989, puis devient doyen de la Faculté libre des sciences économiques et de gestion de 1996 à 2005 de l'université catholique de Lille[4]. En 1997, il devient également vice-président de l'université, chargé de la recherche (1997-2003) puis des questions de solidarité, de sens et de société (). En , il prend la direction du département d'éthique de cette faculté. Durant ces années, il établit des partenariats avec diverses universités au Bénin, au Cameroun et en Haïti. Concomitamment, il fonde avec quelques amis l'association Initiatives pour le développement en Afrique-Lille (Ideal)[2].
En février 2007, il est nommé préfet délégué pour l'égalité des chances auprès du préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur[3]. Ce poste de préfet délégué avait été créé après les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises[5]. En , le ministre français de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, alors candidat à l'élection présidentielle, met en avant cette nomination à un moment où l'ex-footballeur Lilian Thuram lui prête une vision raciale de la société[6],[2]. Dans la même période, Nicolas Sarkozy envisage un moment d'introduire en France une discrimination positive. Le , Pierre N'Gahane devient préfet des Alpes-de-Haute-Provence[7],[8]. Cette nomination est largement commentée par la presse et à la télévision. Ainsi sur France 2, un reportage rappelle le parcours de Pierre N'Gahane. Et ce reportage est suivi d'une interview en duplex de Marseille[9]. Quelques jours auparavant, Nicolas Sarkozy, devenu le président de la République française, avait reçu le Conseil représentatif des associations noires de France qui lui a demandé « une réponse politique à l’espoir » né de l’élection américaine de Barack Obama, pour faire sauter les verrous de la société française. À défaut d'institutionnaliser une discrimination positive à la française, idée finalement abandonnée à la suite, notamment, de l'avis négatif de la commission de réflexion confié à Simone Veil[10], l'entrée de Pierre N'Gahane début 2007 comme préfet délégué, puis fin 2008 comme préfet à part entière, constituent des signes de relance de la diversité dans une certaine élite de l'administration, même si les représentants des minorités veulent aller au-delà des seules nominations[11].
Pierre N'Gahane fait partie de la quinzaine de préfets issus des minorités d'origine maghrébine musulmane ou africaine nommés en métropole sous la Cinquième République. Il est le premier dont la nationalité est initialement une nationalité étrangère. Lui-même pense que des signes politiques sont nécessaires pour faire avancer la diversité, que les nominations dont il a bénéficié en font partie, et qu'il serait enchanté si son parcours redonne de l'espoir à des jeunes des cités[9].
Comme préfet des Alpes-de-Haute-Provence, il s'emploie notamment au désenclavement routier[12] et ferré[13] de ce département. Il est confronté à deux crises, l'une résultant de cas de légionellose[14], l'autre à la suite de fuites sur un site Seveso[15].
Le , il est nommé préfet des Ardennes[16],[17]. Il s'y emploie en particulier à rationaliser la carte des intercommunalités, dans le cadre notamment de la loi du de réforme des collectivités territoriales. Il a pour missions d'éviter les communes isolées, et de simplifier la carte en réduisant le nombre d'établissements publics de coopération intercommunale (ECPI). À la suite de son travail de coordination et de négociations, un schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) a été voté le , à 25 voix contre 16, par la commission départementale de coopération intercommunale. Dans ce schéma, le nombre d'ECPI à fiscalité propre passe de 17 à 11. Le nombre d'EPCI sans fiscalité propre, SIVU, SIVOM et syndicats mixtes passe de 177 à 146[18]. En décembre 2013, Pierre N'Gahane quitte la préfecture des Ardennes.
Le en Conseil des ministres, il est nommé secrétaire général du Comité interministériel pour la prévention de la délinquance (CIPD), à Paris[19],[20].
Le , il est nommé préfet de la Charente[21]. Il est mis fin à ses fonctions par décret du [22]. Il devient alors conseiller du Gouvernement.
Le , il est nommé préfet de la Marne[23].
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