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Pierre Mathurin Gillet

personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Pierre Mathurin Gillet, né le 28 juin 1762 à Lanrelas (intendance de Bretagne, actuel département des Côtes-d'Armor)[1], mort le 13 brumaire an IV (4 novembre 1795) à Paris[2], est un homme politique de la Révolution française.

Faits en bref Fonctions, Député français ...
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Biographie

Résumé
Contexte

Jeune révolutionnaire breton

Avant la Révolution, Gillet est avocat à Rochefort-en-Terre.

Rallié aux idées révolutionnaires, le jeune homme est envoyé par la ville de Rochefort à la Fédération de Pontivy en 1790. En mai de la même année il est élu membre de l'administration du département du Morbihan nouvellement créé.

La France devient une monarchie constitutionnelle en application de la constitution du 3 septembre 1791.

Le même mois, Pierre Mathurin Gillet, alors procureur-syndic de Vannes, est élu député suppléant du département du Morbihan, le deuxième sur trois, à l'Assemblée nationale législative. Il n'est cependant pas appelé à siéger[3].

La monarchie prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est suspendu et incarcéré, avec sa famille, à la tour du Temple.

En septembre 1792, Pierre Mathurin Gillet est élu député du Morbihan, le sixième sur huit, à la Convention nationale[4].

Il siège sur les bancs de la Plaine. Lors du procès de Louis XVI, il vote la détention durant la guerre et le bannissement à la paix mais rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution de la peine[5],[6] :

Louis a mérité la mort, puisqu'il a conspiré contre la liberté ; mais, convaincu que le supplice est inutile et dangereux ; que sa mort ferait passer toutes les prétentions de la royauté sur la tête d'un fils dont nul crime n'a encore flétri l’innocence, je vote pour la détention de Louis jusqu'à la fin de la guerre et son bannissement et celui de sa famille à la paix.

Le 13 avril 1793, il est absent lors du scrutin sur la mise en accusation de Jean-Paul Marat[7]. Le 28 mai, il est également absent lors du scrutin sur le rétablissement de la Commission des Douze[8].

Le 30 avril, Pierre-Mathurin Gillet est envoyé en mission près de l'armée des côtes de Brest, aux côtés de Charles-Jean-Marie Alquier (député de Seine-et-Oise), de Philippe-Antoine Merlin (député du Nord) et Joseph Sevestre (député d'Ille-et-Vilaine)[9].

Mission dans l'Ouest et siège de Nantes

Il destitue des administrateurs et fait arrêter des juges. De Lorient où il se trouve, il s'oppose aux journées du 31 mai et du 2 juin 1793 mais ne signe pas la pétition de protestation, ce qui lui permet d'échapper à l'arrestation. En juin, il se trouve à Nantes avec Merlin de Douai lorsque les Vendéens assiègent la cité. Le 20 juin, les chefs royalistes dont Cathelineau envoient un ultimatum au maire Baco de la Chapelle, proposant aux assiégés une retraite honorable en échange de la livraison des députés comme otages. Ceux-ci prennent peur et tentent de fuir mais sont retenus par les habitants qui coupent les rênes de leurs attelages.

Après la levée du siège, Gillet destitue le général Beysser, attaque Baco puis réclame la venue de Jean-Baptiste Carrier comme représentant en mission.

Auprès de l'armée de la Moselle

Il accompagne par la suite les armées républicaines en Vendée, avant d'être envoyé en l'an II auprès de l'armée de la Moselle. Il y dénonce un complot provenant de la 173e demi-brigade de première formation et se charge de donner des nouvelles régulières à la Convention. Il suit les armées dans le Hainaut et se mêle volontiers de stratégie militaire. Le 8 messidor an II () il est présent à la Bataille de Fleurus.

Il est toujours en mission au moment du 9 thermidor. Dès le 13, il se rallie au nouveau gouvernement et écrit: « J'ai eu le malheur d'avoir pour collègue le scélérat de Saint-Just. »

Passage au gouvernement

Le 15 germinal an III (7 avril 1795), Pierre-Mathurin Gillet est élu membre du Comité de Salut public[10], dont il sort le 15 messidor (le 3 juillet)[11]. Lors de l'insurrection du 1er prairial (20 mai), il prend part à la défense de la Convention contre les émeutiers[12].

Une mort précoce

Le 21 vendémiaire an IV (), Gillet est réélu député au Conseil des Cinq-Cents par le Morbihan.

Son mandat débute le 4 brumaire (), mais il n'a pas le temps de siéger. Il meurt en effet quelques jours plus tard, le 13 brumaire an IV (), il n'avait que 33 ans.

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Notes et références

Sources

Liens externes

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