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poète et chansonnier français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre Laujon, né le à Paris où il est mort le , est un goguettier, poète, chansonnier et auteur dramatique français.
Fauteuil 25 de l'Académie française | |
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Naissance | |
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Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Laujon (d) |
Nationalité | |
Activités |
Chansonnier, dramaturge, chanteur, poète, goguettier |
Membre de |
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À peine sorti du collège Louis-le-Grand, il débute au théâtre où ses succès lui gagnent la bienveillance du comte de Clermont, qui le nomme secrétaire de ses commandements. Il occupe ensuite la même place dans la maison du prince de Condé et dirige les fêtes de Chantilly. Il remplace Gentil-Bernard comme secrétaire général des dragons, ce qui lui assure les appointements considérables de 20 000 livres par an[1].
Membre de la deuxième société du Caveau, où il avait chanté avec Charles-François Panard, Alexis Piron et Charles Collé, il fait partie des dîners du Vaudeville et du Caveau moderne, avec Armand Gouffé et Marc-Antoine Désaugiers. Il fréquente également l'Union des arts et de l'amitié en goguette et est membre de la Société académique des Enfants d'Apollon[1]. Il est l'ami du célèbre chanteur des rues Aubert.
En 1807, à l'âge de quatre-vingts ans, il est élu membre de l’Académie française dans la classe de la langue et de la littérature française de l'Institut impérial.
Il fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise (4e division)[2] avant que sa tombe soit relevée.
Une chanson de Laujon, aujourd'hui oubliée, a été aimée et adoptée par le grand public au point de passer finalement pour une ancienne chanson traditionnelle. Au XXe siècle, Joseph Canteloube l'a retrouvée en Touraine, par exemple, « paroles et musique » « conservée par la tradition orale ». Il la ensuite fait figurer dans son Anthologie des chants populaires français (T. IV, Touraine, p. 206) en restituant en note le nom de son auteur d'origine.
Un rappel en bas de page d'un recueil de chansons publié à Paris en 1843 précise : « Paisibles bois, verger délicieux, est une très vieille chanson que nos pères chantaient souvent à table[3]. »
Or il s'agit en fait d'une chanson de Pierre Laujon, extraite de la scène 4 de son ballet-héroïque Æglé représenté pour la première fois en 1776[4].
Paisibles bois, vergers délicieux,
J'abandonne, pour vous, le séjour du tonnerre.
J'ai laissé mon rang dans les cieux ;
Tous mes plaisirs sont sur la terre.
Æglé me croit berger ; que mon cœur est flatté !
Mon rang est un secret qu'il faut que je lui cèle,
Même après ma félicité.
Comme berger, je goûterai près d'elle
Les plaisirs de l'amour et de l'égalité ;
Et si je me souviens de ma divinité,
Ce sera pour brûler d'une ardeur éternelle.
Paisibles bois, vergers délicieux,
J'abandonne, pour vous, le séjour du tonnerre.
J'ai laissé mon rang dans les cieux ;
Tous mes plaisirs sont sur la terre.
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