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Pierre Devaud, né le à la ferme de Boisdon, aux Cerqueux-de-Maulévrier en Anjou et mort le à Somloire (Maine-et-Loire), est un capitaine vendéen de l’armée de Stofflet, rendu célèbre par ses notes et la rédaction de ses mémoires durant les guerres de Vendée de 1793 à 1815.
Pierre Devaud | |
Naissance | Les Cerqueux |
---|---|
Décès | (à 50 ans) Somloire |
Origine | Français |
Allégeance | Vendéens |
Arme | Armée d'Anjou |
Grade | soldat |
Années de service | 1793 – 1815 |
Conflits | Guerre de Vendée |
Faits d'armes | 58 combats |
Autres fonctions | capitaine de paroisse |
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"Pierre" Marie Devaud[N 1] est le fils de Jacques Devaud, né en 1737 à Saint-Laurent-sur-Sèvre et de Marie Anne Gaudin, née en 1738 à La Chapelle-Largeau, métayers. En 1808, il épouse Marie Françoise Rose Brégeon aux Cerqueux-de-Maulévrier. Une première fille nait à Saint-Aubin-de-Baubigné en 1809. Le couple s’installe à la métairie de Féôle, commune de Somloire où, de 1811 à 1818, naissent au moins cinq autres enfants. Pierre Devaud prend l'habitude de noter les petits et grands événements de sa vie[1]. Un frère, Jean Devaud, son ainé de cinq ans est de tous les combats à ses côtés durant les campagnes.
Pierre Devaud habite encore la ferme de Boisdon, proche du village des Cerqueux-de-Maulévrier quand, à 17 ans, avec son frère, en « soutien des Bourbons, rois de France et de Navarre »[2], ils prennent les armes et se rangent aux côtés du général Stofflet. Ces soldats de fortune, au plus fort de cette grande guerre, du printemps à l’automne 1793, reviennent chez eux, une fois les Bleus repoussés, pour vaquer aux travaux des champs[3]. En , la variole limite temporairement Pierre Devaud dans sa participation à la grande armée outre-Loire. Panique et bravoure s’entremêlent au niveau de ces soldats intermittents. Seule l’occupation de Saumur, durant deux semaines, apparait comme une exception par rapport à ces incessants va-et-vient entre les travaux à la ferme et les champs de bataille. Les notes et récits de Pierre Devaud[4] expriment assez clairement les souffrances endurées : faim, chaleur, fatigue, maladie , etc. La hargne prend le dessus quand on vient attenter à leurs moyens de subsistance. Quand les Bleus brûlent Boisdon, la raison d’être de purs paysans déploie sans limite l’énergie à poursuivre les soldats républicains, même les plus isolés[5].
Après avoir longtemps marché sous les ordres de son frère Jean, c’est en 1815 qu’il est nommé capitaine de la paroisse de Somloire. Ignorant les condamnations à mort, il occulte entre autres la fin de Stofflet qu’il a suivi jusqu’à Nuaillé et à Vezins. Il continue les combats sans se préoccuper pour quel général il se bat. Après la marche sur La Châtaigneraie du et l’importance des pertes, la légende vendéenne prend naissance[6] : l’histoire d’une Vendée qui vient de loin[7].
Les deux frères Jean et Pierre, ayant pris part ensemble aux campagnes, meurent tous les deux la même année, en 1826.
Dans ses écrits, Pierre Devaud « s’approprie l’espace de la Vendée militaire et lui donne une dimension culturelle »[8].
Une plaque commémorative a été apposée par l’association de la Vendée Militaire, le , sur la ferme de Boisdon, aux Cerqueux-de-Maulévrier : « Pierre Devaud, Boisdon 1775 – Somloire 1826, soldat, puis capitaine vendéen, 58 combats. Auteur du livre de la gere »[9].
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