Loading AI tools
militaire et théoricien contre-révolutionnaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre Chateau-Jobert (alias Conan) est un officier supérieur de l'armée française, combattant de la Seconde Guerre mondiale (et à ce titre, compagnon de la Libération) et des guerres d'Indochine et d'Algérie, né à Morlaix le , et mort à Caumont-l'Éventé dans le Calvados le à l'âge de 93 ans.
Pierre Chateau-Jobert | ||
Surnom | Conan | |
---|---|---|
Nom de naissance | Pierre Alexandre Joseph Chateau[1] | |
Naissance | à Morlaix, France |
|
Décès | (à 93 ans) à Caumont-l'Éventé, France |
|
Origine | Française | |
Allégeance | Armée française | |
Grade | Colonel | |
Années de service | 1934 – 1962 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale Guerre d’Indochine Guerre d’Algérie |
|
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur | |
modifier |
Son père ayant été tué au front en 1915, il est pupille de la Nation, il fait ses études à Morlaix, au collège Stanislas à Paris et au collège Saint-Charles de Saint-Brieuc où deux pleurésies successives l’empêchent de préparer l’École navale. Après son service militaire qu’il effectue en 1934-1935, il reste dans l’armée et suit, comme sous-lieutenant, les cours de l’École d'application de l'artillerie et du génie à Fontainebleau. Affecté au 154e régiment d'artillerie, il suit les cours de l’école d’observateurs en avion de Dinan. Blessé durant la bataille de France, il rejoint l’Angleterre et s’engage dans les Forces françaises libres, à Londres, le , sous le nom de Conan, afin que sa famille ne souffre pas de représailles des Allemands. Ce surnom lui restera toute sa vie. Il s'est marié à Douala à la Noël 1940 avec l'infirmière militaire et résistante Lucienne Delcuze[2].
Lieutenant à la 13e demi-brigade de Légion étrangère (DBLE), il se bat en Érythrée, en Syrie et en Libye où il est blessé en . Le , capitaine, il prend le commandement du 3e SAS qui devient, en , le 3e régiment de chasseurs parachutistes (RCP). Le 3e RCP opère sur les arrières de l’ennemi, par petites unités, dans des régions non encore libérées du territoire métropolitain, du Poitou à la Bourgogne. Chef de bataillon en , il transmet le commandement du régiment au lieutenant-colonel de Bollardière.
Il crée, par la suite, le Centre École de parachutisme militaire, basé à Lannion, puis à Pau-Idron.
Adjoint du colonel de Bollardière, puis commandant de la Demi-brigade coloniale de commandos parachutistes SAS, il est engagé à la fin de 1947 et en 1948, au Cambodge, en Cochinchine et en Annam. Après un séjour à Vannes-Meucon où il commande en second la 1re DBCCP auprès du colonel Gilles, il retourne en Indochine en 1950, comme lieutenant-colonel, à la tête de la 2e DBCCP, pour se battre au Tonkin et en Cochinchine jusqu’en . Le , alors que Château-Jobert s'apprête à quitter l’Indochine, à la fin de son deuxième séjour, le général Salan, commandant en chef des forces en Extrême-Orient préside la cérémonie d’adieux.
Après un passage en métropole, il est affecté à l’état-major des Forces terrestres, maritimes et aériennes à Alger de 1953 à 1955, puis, en , au commandement du 2e régiment de parachutistes coloniaux (RPC).
Colonel, lors de l’affaire de Suez, le , il est parachuté au sud de Port-Saïd à la tête d’une partie de son régiment renforcée de commandos du 11e Choc et y atteint tous ses objectifs jusqu’à l’ordre du cessez-le-feu. L'autre partie du régiment commandée par le lieutenant colonel Albert Fossey-François saute avec succès sur Port-Fouad le même jour.
Dans les premiers jours de 1957, le colonel Château-Jobert, après l’affaire de Suez, de retour en Algérie vient se présenter au général Salan, commandant supérieur interarmes. Il lui fait part de sa déception de ne pas avoir reçu l’ordre de pousser ses parachutistes au-delà de Port-Saïd et de Port-Fouad, jusqu’au Caire et à Suez. En 1957, il commande à Bayonne la Brigade de parachutistes coloniaux où il succède au général Jean Gracieux.
Dans les semaines qui suivent le , il est en liaison avec des délégués d’Alger, tel le commandant Robert Vitasse.
En 1959-1960, il est auditeur à l’IHEDN et suit les cours du CHEM. Affecté au Niger en , il se solidarise avec les officiers qui, le , suivent le général Maurice Challe dans le putsch des généraux, ce qui lui vaut plusieurs mois d’arrêts de forteresse. Le , alors qu’il est affecté à l’état-major de l’amiral préfet maritime de Cherbourg, il rejoint clandestinement l’Algérie et se met aux ordres du général Salan, chef de l’OAS.
À la fin du mois de , à son arrivée à Alger, Pierre Château-Jobert est d'abord reçu par Jean-Jacques Susini, puis par le général Salan qui lui confie le commandement de l’OAS du Constantinois qui manque chroniquement de cadres supérieurs. Cette nomination est officialisée par une note de service du général Salan diffusée largement en Algérie. Responsable du Constantinois, il y retrouve le lieutenant Michel Alibert et y noue, en vue de leur ralliement, de nombreux contacts avec des officiers supérieurs et subalternes des régiments qui y sont stationnés, 13e Dragons, 6e Cuirassiers et 2e REC - (Le général Michel Multrier, commandant de la zone Est Constantinois dira : « l’OAS progresse vite dans le Constantinois quand Château-Jobert en prend la tête »).
Désapprouvant les « Accords Susini-Mostefaï », il quitte l’Algérie le à bord d’un cargo qui le ramène en métropole. Clandestin, en France et en Espagne, il continue son combat ; en 1965, il est condamné à mort par contumace pour son action au sein de l'OAS. Il réapparaît à Morlaix le , après la première amnistie de .
Il met à profit ses années de clandestinité pour étudier les idées de la Contre-révolution catholique.
Gracié en 1968, Chateau-Jobert retourne, dans le Finistère, à sa ville natale de Morlaix en 1969[3] où il se consacra à l'écriture de livres de doctrine d'action politique, et publie plusieurs ouvrages d'analyse et de réflexion, basés sur son vécu militaire personnel, ayant toujours cherché à comprendre les guerres qu'il faisait.
En 1992, il fait partie du comité de parrainage de la bibliothèque privée Jeanne-d'Arc[source insuffisante], sise à Paris, qui comprend des ouvrages anti-maçonniques, antisémites, négationnistes, ou « faisant l'apologie de Vichy »[4].
Le , le PC du 2e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (2e RPIMA) à l’île de La Réunion, héritier direct du 2e régiment de parachutistes coloniaux, est baptisé « PC Lieutenant-Colonel Château-Jobert ».
Un buste à son effigie a été inauguré le dans l'enceinte de l'École des Troupes Aéroportées de Pau.
Commandeur de la Légion d'honneur, Compagnon de la Libération, titulaire de la croix de guerre 1939-1945 avec onze citations et de la croix du Distinguished Service Order (D.S.O.), il est décédé le et a été inhumé à Morlaix.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.