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psychologue, pédagogue et espérantiste suisse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre Bovet, né le à Grandchamp (commune de Boudry) et mort à Boudry le , est un psychologue et pédagogue suisse.
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Son père Félix Bovet (1824-1903), théologien, est directeur de la bibliothèque de Neuchâtel, professeur de littérature française et d'hébreu à l'université de Neuchâtel (1848-1873), professeur à la faculté de théologie de l'Église indépendante[1],[2]. Sa mère est aussi née Bovet, Pierre a un frère : Jean Bovet[1]. Félix Bovet reprend avec sa femme la direction des établissements éducatifs à Grandchamp[3]. Félix a publié divers ouvrages, dont le Comte de Zinzendorf (1860, concerne l'Église des Frères moraves) et le Voyage en Terre-Sainte (1861) qui ont été traduits en plusieurs langues[1].
Pierre Bovet étudie aux universités de Neuchâtel et de Genève, il obtient une licence en lettres puis un doctorat en 1902.
Durant sa vie d'étudiant à Neuchâtel, il fonde avec Albert Loosli en 1893 le Club des jeunes amis de la nature (qui deviendra la société Amici Naturae). Cette société jouera un rôle important dans l'histoire scientifique neuchâteloise.
Il épouse Amy Babut (1878-1967), française, fille de pasteur et appartenant à la famille de pasteurs Monod. Leur fils Daniel Bovet (1907-1992) recevra le prix Nobel de médecine[4].
Pierre Bovet est d'abord professeur de philosophie et de psychologie à l'université de Neuchâtel (1903-1912). Il collabore à la création du périodique pacifiste L'Essor en 1906. À la demande d'Édouard Claparède, il va à Genève en 1912 pour diriger l'Institut Jean-Jacques Rousseau. Il fait là sa carrière, jusqu'en 1944. Il est aussi enseignant à l'université dès 1919 et l'auteur de nombreux ouvrages. Avec Claparède il fera venir à Genève le jeune Jean Piaget qu'il avait connu notamment comme membre de la société Amici Naturae. Toujours avec Claparède, il est membre de la Société Psychanalytique de Genève, qui dut se dissoudre à la suite d'une tentative ratée de prise de contrôle par Sabina Spielrein, sur commande de Sigmund Freud, qui la jugeait trop indépendante par rapport à lui[5].
Il s'intéresse également au scoutisme et traduit en français le Scouting for boys (Éclaireurs) de Lord Baden-Powell dès l'apparition du scoutisme. Puis en 1921 il publie un petit livre intitulé Le génie de Baden-Powell. Avec Adolphe Ferrière et Edouard Claparède, Pierre Bovet est cofondateur en 1925 du Bureau international d'éducation (BIE), dont la défense de la paix sera l'un des principaux objectifs. Il en est le directeur de 1925 à 1929. Il participe en 1931 au quatrième cours universitaire de Davos, avec de nombreux autres intellectuels français et allemands.
Pierre Bovet est très engagé dans le mouvement de l'éducation nouvelle, il a de nombreux contacts internationaux entre autres par l'usage de l'espéranto. Il rencontre Gandhi lors d'un voyage en Inde en 1938, par l'intermédiaire d'Edmond Privat (quaker et espérantophone)[6].
Très religieux, il est proche de la Société religieuse des Amis (quakers)[7].
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