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graveur, éditeur et marchand d'estampes français (1723-1797) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre-François Basan, né à Paris le où il est mort le [1], est un graveur, éditeur et marchand d'estampes français.
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Son père, Claude-Pierre Basan, est marchand de vin ; sa mère, Nicole Charpizaux, a pour cousin le graveur Étienne Fessard (1714-1774), à qui le jeune Pierre-François est confié pour des leçons de dessin et de gravure. Il poursuit son apprentissage chez le graveur Jean Daullé.
À partir de 1747, il est graveur chez l’éditeur d’estampes Michel Odieuvre, pour lequel il grave de nombreux portraits. De 1750 à 1754, il participe à deux grandes entreprises de gravure de reproduction : la Galerie du comte de Brühl et la Galerie royale de Dresde ; il est un des graveurs de l’Histoire naturelle de Buffon. Il épouse en 1751 Marie Drouet, fille d’un chapelier d’Angers, orpheline, et qui a pour tuteur le graveur Noël Le Mire. Ils auront trois enfants.
À partir de 1754, il se consacre à l’édition et au commerce d’estampes, ne gravant qu’occasionnellement. Il constitue un réseau commercial aux dimensions européennes, en associant à ses affaires son gendre Étienne-Léon Poignant, neveu d’Étienne Fessard. La société Basan-Poignant fonctionne jusqu’en 1788.
Basan n’édite pas les œuvres des graveurs les plus connus et fait travailler les graveurs de sa génération : Le Mire bien sûr, Beauvarlet, Wille, Choffard, Louis Michel Halbou, Le Veau parmi les plus sollicités, ou des graveurs plus jeunes, notamment Alix, Maurice Blot, Louis-Charles Château (1757-vers 1791), Jean-Louis Delignon (1755-vers 1804), les frères Carl Guttenberg et Heinrich Guttenberg, Thérèse-Éléonore Lingée, Charles-François-Adrien Macret (1751-1783), Pierre Maleuvre (1740-1803), Pietro Antonio Martini (1739-1797) ou Charles Emmanuel Patas (1744-1802).
L'apparence, sans doute idéalisée, de la boutique de Basan, est connue par une gravure de Pierre-Philippe Choffard, La Boutique de Basan à l’hôtel Serpente, vignette placée en tête du catalogue du fonds d'estampes de Henri-Louis Basan (avant 1759 - vers 1812) , dispersé en 1802[2].
Basan publie de 1761 à 1779 six volumes appelés « L’Œuvre de Basan », où il regroupe plusieurs centaines d’estampes, reproduisant les œuvres de grands maîtres hollandais, flamands, français, italiens et allemands (ses propres gravures y occupent une place minime). Il réunit également près de cinq mille plaques de cuivre, dont celles de Rembrandt : en 1786, Basan achète 78 cuivres originaux de Rembrandt à la vente aux enchères du collectionneur et graveur français Watelet et publie dans la foulée Recueil de quatre-vingt-cinq estampes originales... par Rembrandt[3], ouvrage qui sera édité pendant plus d'un siècle[4]. Il publie ces planches de 1789 à 1797 en plusieurs éditions d’un recueil connu sous le nom de « recueil Basan » (certains cuivres de Rembrandt ont été retouchés par un certain Auguste Jean, un « restaurateur » travaillant pour Basan). Au XIXe siècle, le fils de Basan, Henri-Louis, retoucha de nouveau les plaques et, en 1807-1808, édita à son tour un recueil.
En association avec Le Mire, il publie de 1767 à 1771 une édition in-quarto des Métamorphoses d’Ovide en 4 volumes chez Jean-Baptiste Despilly et Noël-Jacques Pissot, accompagné d'une biographie de l'auteur par l'abbé Goujet et illustrée par les meilleurs graveurs de l’époque[5]. Il édite également deux recueils d’estampes reproduisant des tableaux conservés dans des collections privées, le « Cabinet Choiseul » en 1771 et le « Cabinet Poullain » en 1781.
Il devient, en mettant à profit les connaissances acquises dans son commerce, l’un des experts les plus recherchés de Paris tant pour les inventaires après décès que pour l’organisation de ventes aux enchères et la rédaction de catalogues : notamment la vente Mariette (1775), la vente J. Danser Neyman (1776), la vente marquis de Ménars (1782). Il publie en 1767 l'un des tout premiers Dictionnaire des graveurs, réédité en 1789.
Il perd sa femme en 1788 et se retire des affaires à la fin de 1789. Ses deux fils, Antoine-Simon-Ferdinand et Henry-Louis lui succèdent (l’entreprise perdure jusqu’en 1809). Il meurt le (22 nivôse an V).
La collection de Pierre-François Basan est dispersée aux enchères en [6].
Le musée du Louvre conserve un buste[7] de lui par Augustin Pajou, réalisé en 1768.
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