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juriste italien et philosophe du droit De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Piero Martinetti (né le à Pont-Canavese et mort le à Cuorgnè) est un philosophe italien.
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Introduzione alla metafisica, La Libertà, Jesus Christ et le Christianisme, Il Vangelo, Ragione e fede |
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Martinetti a été professeur de philosophie théorique et morale ; il s'est distingué en étant l'un des rares universitaires, et le seul philosophe universitaire italien, qui ait refusé de prêter le serment de loyauté envers le fascisme.
Pier Federico Giuseppe Celestino Mario Martinetti est le premier des quatre fils de Francesco Martinetti (1846-1921), avocat, et de Rosalia Bertogliatti (1846-1927).
Après le baccalauréat au Liceo classico Carlo Botta à Ivrea, il s'inscrit à l'université de Turin ; parmi ses maîtres il y a Giuseppe Allievo, Romualdo Bobba, Pasquale D'Ercole, Giovanni Flechia et Arturo Graf ; il est diplômé en philosophie en 1893, à l'âge de 21 ans[1], avec une thèse sur Le système Sankhya. Étude sur la philosophie indienne, discutée avec Pasquale d'Ercole, professeur de philosophie théorique, et publiée par les éditions Lattes à Turin en 1896. Il fait un séjour de deux semestres en Allemagne, à l'université de Leipzig, où il peut poursuivre ses études sur la philosophie indienne.
Sa première expérience d’enseignement est dans les écoles secondaires en Italie (1899-1905). En 1904, il publie l'Introduzione alla metafisica. I - Teoria della conoscenza, qui - après lui avoir valu en 1905 une nomination à la chaire de philosophie théorique de l'université de Turin - lui permet d’être nommé aux chaires de philosophie théorique et philosophie morale de l’Académie scientifique et littéraire à Milan (depuis 1923 université de Milan) où il a enseigné depuis 1906 jusqu’au 1931.
En 1915, il devient "membre correspondant" de la classe de Sciences morales de l’Istituto Lombardo, académie des sciences et des lettres fondée en 1797 par Napoléon sur le modèle de l'Institut de France. En 1920, à Milan, il donne vie à la Società di studi filosofici e religiosi (Association pour les études philosophiques et religieuses). Au sein de la Società, les premières conférences ont été organisées par Martinetti, Antonio Banfi et Luigi Fossati.
Opposé à la Première Guerre mondiale, à la suite de la marche sur Rome il n’accepte pas d’être nommé à l’Académie des Lyncéens (1923) et décide de ne pas adhérer ni au Manifeste des intellectuels fascistes de Giovanni Gentile (1925) ni au Manifeste des intellectuels antifascistes de Benedetto Croce (1925).
En 1926, il préside le VIe Congrès national de philosophie, organisé par la Société italienne de philosophie ; le Congrès a été dissous par les autorités fascistes, après seulement deux jours. Le Martinetti et Cesare Goretti, secrétaire du Congrès, signent la lettre de protestation adressée au recteur de l’Université, Luigi Mangiagalli[2]; ils protestent "au nom de la liberté des études et de la tradition italienne contre un acte de violence qui empêche l'exercice de la discussion philosophique et cherche vainement à mettre des limites à la vie de la pensée". En 1931 Balbino Giuliano, ministre fasciste de l’Éducation Nationale, introduit l'obligation d'un serment de loyauté envers le fascisme, nécessaire pour entrer dans la carrière universitaire ou pour la poursuivre; Piero Martinetti, refuse de prêter serment; il est exclu de la carrière universitaire. Entre 1.200 professeurs universitaires, rares sont ceux qui ont refusé (Ernesto Buonaiuti, Giuseppe Antonio Borgese, Aldo Capitini, Mario Carrara, Antonio De Viti De Marco, Gaetano De Sanctis, Floriano Del Secolo, Giorgio Errera, Cesare Goretti, Giorgio Levi Della Vida, Fabio Luzzatto, Bartolo Nigrisoli, Errico Presutti, Francesco Ruffini, Edoardo Ruffini Avondo, Lionello Venturi et Vito Volterra)[3],[4].
En laissant l'université, il se consacre à ses études de philosophie et continue à écrire sur la Rivista di filosofia, mais sans signer ses articles. À cette époque, il traduit ses classiques préférés (Kant, Schopenhauer), approfondit l'étude de Spinoza et termine la trilogie (commencée avec l' Introduzione alla metafisica et continuée en 1928 avec La Libertà); il écrit Gesù Cristo e il Cristianesimo (1934), Il Vangelo (1936) et Ragione e fede (œuvre terminée en 1942). Martinetti est imprisonnée en 1935 par l’OVRA, la police secrète fasciste, sur des soupçons de connivence avec les militants antifascistes de “Giustizia e Libertà”; il est libéré après cinq jours de prison à Turin[5].
Son déclin physique commence en , à la suite d'une thrombose. Proche de la mort, en 1943, Piero Martinetti lègue sa bibliothèque privée à Nina Ruffini (petite-fille de Francesco Ruffini), Gioele Solari et Cesare Goretti. La bibliothèque sera ensuite donnée par les héritiers en 1955 à la Fondation Piero Martinetti pour l'étude de l'histoire philosophique et religieuse de Turin; elle est maintenant placée dans le bâtiment du Rectorat de l'Université de Turin à la Bibliothèque de la Faculté des Lettres[6].
Il meurt le .
La philosophie de Martinetti est une interprétation originale de l’idéalisme post-kantien, selon l’idéalisme rationaliste transcendant dans la lignée qui va de Platon à Kant, dans le sens d'un dualisme transcendant panthéiste aboutissant à l'acosmisme; cette interprétation le rapproche de son philosophe préféré, African Spir.
Dans ses écrits de La psiche degli animali et Pietà verso gli animali, Martinetti affirme que les animaux, comme les êtres humains, possèdent l'intelligence et la conscience; l'éthique ne doit donc pas se limiter à la réglementation des relations entre les êtres humains, mais doit aussi s'étendre à rechercher le bien-être et le bonheur pour toutes les formes de vie intelligente (c'est-à-dire dotées d'un système nerveux), qui, comme les êtres humains, sont capables de ressentir la douleur et la joie.
en français
en italien[7]
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