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sociologue français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Philippe Besnard, né le à Niort (Deux-Sèvres) et mort le à Paris 16e[1], est un sociologue français.
Nom de naissance | Philippe Pierre Marcel Marie Besnard |
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Naissance |
Niort |
Décès |
(à 61 ans) 16e arrondissement de Paris |
Nationalité | France |
Formation |
Université_Paris-Sorbonne Institut_d'études_politiques Université_Paris-Nanterre |
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Profession | Sociologue |
Approche | Sociologique, Durkheimienne |
Œuvres principales |
L'anomie, ses usages et ses fonctions dans la discipline sociologique depuis Durkheim Un prénom pour toujours. La cote des prénoms hier, aujourd'hui et demain Mœurs et humeurs des Français au fil des saisons Études durkheimiennes |
Ses travaux les plus marquants concernent les études durkheimiennes, la sociologie des prénoms et celle des phénomènes de mode.
Licencié de philosophie (1963) et de sociologie (1966) à la Sorbonne, diplômé de l’Institut d'études politiques de Paris (1965, il obtient en 1970 un doctorat de 3e cycle puis devient docteur d’État en lettres et sciences humaines à l’université de Nanterre-Paris X en 1985.
Directeur de recherche de classe exceptionnelle (DRCE) au Centre national de la recherche scientifique, Philippe Besnard fait partie du Groupe d’étude des méthodes de l’analyse sociologique jusqu’en 1994, puis de l’Observatoire sociologique du changement (OSC), dont il assure la direction jusqu’en 2003. Professeur et Directeur de l'école doctorale de sociologie à Institut d'études politiques de Paris, Philippe Besnard a également présidé le jury de l'agrégation de Sciences économiques et sociales. De 1998 à 2003 il dirige la Revue française de sociologie. Il est élu à l'Academia Europeae en 2002.
Philippe Besnard coordonne plusieurs numéros thématiques de la Revue française de sociologie consacrés aux durkheimiens, à leurs concurrents et à leurs successeurs : « A propos de Durkheim » (no 17-2, 1976), « Les durkheimiens » (no 20-1, 1979 ; adapté en anglais avec l’ouvrage The Sociological Domain[2]), « Sociologies françaises au tournant du siècle. Les concurrents du groupe durkheimien » (no 22-3, 1981), « La sociologie en France dans l’entre-deux-guerres » (no 26-2, 1985), « Reconstructions de la sociologie française » (no 32-3, 1991).
Il dirige le numéro de L’Année sociologique consacré au centenaire de cette revue, qui joue un rôle majeur dans la fondation de la sociologie moderne (no 48-1, 1998). De 1977 à 1987 il anime le bulletin d’information Études durkheimiennes, qui coordonne des recherches menées dans de nombreux pays et qui est à l’origine de la revue Durkheimian Studies / Études durkheimiennes. Il traque dans les archives la correspondance de Durkheim et en publie une grande partie, notamment dans les Lettres à Marcel Mauss [3]. Un ouvrage paru quelques jours après son décès rassemble ses principaux articles sur Durkheim et les durkheimiens. La partie centrale de ce recueil, « Modes d’emploi du Suicide », met en évidence l’originalité du livre publié par Durkheim en 1897[4]. Pour Besnard les deux dimensions au long desquelles Durkheim rend compte des variations des taux de suicide, l’intégration et la régulation, sont bien distinctes l’une de l’autre, contrairement aux thèses de Maurice Halbwachs [5], de Jean Baechler [6] ou de Whitney Pope [7] ; ces variations peuvent résulter en partie de ce que les proches du mort parviennent à masquer la cause réelle du décès, mais contrairement aux affirmations du sociologue américain Jack Douglas [8] l’ordre de grandeur de ces dissimulations est bien inférieur à l’amplitude des écarts observés ; en revanche une autre critique de Douglas est recevable : il n’est pas cohérent de la part de Durkheim de poser une définition sociologique préalable du suicide [9] et de s’appuyer ensuite sur des statistiques produites par des institutions judiciaires et policières dont la conception du suicide diffère de celle du sociologue.
Faisant appel à l’observation de régularités statistiques et attestant par là même de la fécondité toujours actuelle de l’approche durkheimienne, Philippe Besnard s’associe au statisticien Guy Desplanques[10],[11] pour analyser les variations de la fréquence d’attribution des prénoms. Il met en évidence le passage d’un régime classique où le stock des prénoms varie peu d’une génération à la suivante à un régime moderne qui s’amorce au fil du XIXe siècle et qui est marqué par l’emprise de la mode. Tel ou tel prénom, d’abord « précurseur » devenant « pionnier » puis « dans le vent », ensuite « conformiste », « à la traîne », « démodé » et enfin « désuet ». « Marcel » par exemple était un choix précurseur à la naissance de Marcel Proust, conformiste dans les années 1910-1920, désuet vers 1960. Le cycle de vie des prénoms tend à raccourcir au fil du temps. Les prénoms féminins subissent davantage l’emprise de la mode que ceux des garçons. Les catégories sociales et professionnelles les plus diplômées lancent les modes, mais elles sont aussi les plus enclines à attribuer à leurs enfants des prénoms classiques, moins exposés aux risques d’obsolescence. Ces travaux donnent lieu à la fois à des publications académiques et à un ouvrage destiné au grand public, La cote des prénoms, (première édition, 1986, mise à jour annuellement puis perpétuée après son décès par Joséphine Besnard, sa fille, de 2004 à 2009[12]).
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