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méthode d'exécution De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le peloton d'exécution est une méthode d'exécution principalement utilisée par les armées.
Le condamné à mort est placé face aux tireurs, à une distance qui varie selon les codes militaires ou parfois selon les dispositions ou la volonté du gradé ou de l'autorité qui commande ou ordonne l'exécution. Les exécutants du peloton sont souvent des soldats issus du contingent, pas des bourreaux professionnels, et sont généralement équipés de fusils de manière à mieux viser le condamné : en effet, il est plus difficile d'être précis avec une arme de poing.
Selon le code militaire français, du temps où la peine de mort était une peine applicable, le peloton devait être constitué de douze hommes de grades différents, qu'ils soient militaires de carrière ou appelés du contingent : quatre sergents, quatre caporaux et quatre hommes de troupe. Il devait être commandé par un officier subalterne du grade le plus élevé. Un cinquième homme de troupe étant désigné pour bander les yeux du condamné si celui-ci le désirait, et à un officier revenait la tâche de donner le (ou les) « coup(s) de grâce ». Dans les armées des autres pays se retrouve la constante que le peloton est commandé par un cadre, idéalement un officier, ou à défaut un sous-officier.
En plus du bandeau sur les yeux (ou d'une cagoule noire sur la tête), une marque, avec une craie ou un mouchoir blanc, est placée sur la poitrine du supplicié pour désigner son cœur, permettant au peloton de mieux viser. Il peut également être attaché à un poteau, pour le maintenir debout avant et après l'exécution.
Une cartouche à blanc est en général placée dans l'arme d'un des tireurs[1], avec pour objectif de moins traumatiser ces derniers d'avoir exécuté une personne. Ainsi, aucun des membres du peloton ne sait s'il a ou non touché le condamné. Cependant, un tireur confirmé peut faire la différence lors de la mise à feu, car une arme tirant à blanc ne produit pratiquement pas de recul, au contraire d'une arme chargée classiquement. Dans la même optique, une arme chargée avec une balle d'exercice en bois ou en matière plastique reste mortelle à la distance à laquelle les tireurs se trouvent.
Au signal, tous les tireurs tirent en même temps. Selon les pays et les institutions, si le condamné ne mourait pas instantanément, une procédure était mise en place pour achever le condamné. Ainsi :
Aux États-Unis, l'Utah a longtemps été le seul État à utiliser cette méthode d'exécution. Un vote l'a interdite en 2004, mais trois condamnés de l'Utah devaient encore subir la fusillade, car condamnés avant 2004. L'interdiction a finalement été levée en 2015[3]. La procédure est la suivante : le condamné est sanglé à un fauteuil entouré de sacs de sable. Le peloton, constitué de cinq policiers volontaires payés 125 dollars chacun, est placé derrière une tenture dans laquelle des ouvertures ne laissent passer que les canons de leurs armes (généralement des Winchesters calibre 30)[4].
Le débat sur la cruauté de cette méthode en comparaison des alternatives est encore vif. Les trois condamnés devant être fusillés ont reçu la possibilité d'être tués par injection létale et ont choisi le peloton d'exécution. L'Idaho avait la possibilité, jusqu'en 2009, d'utiliser cette méthode seulement si l'injection létale était impraticable. Et l'Oklahoma peut autoriser cette méthode si l'injection létale, l'inhalation d'azote et l'électrocution sont considérées comme anticonstitutionnelles[5]. En 2014, les exécutions par injection létale trop longues ont provoqué des appels à remettre en place le peloton d'exécution dans l'Utah, du moins quand un poison suffisamment efficace n'est pas disponible[6]. En 2015, la législature de l’État a voté la réinstauration de l’exécution par arme à feu dans les cas où l'injection létale était impraticable[3]. En 2017, le Mississippi autorise le peloton d'exécution si l'inhalation d'azote, l'injection mortelle ou l'électrocution sont anti-constitutionnelles, ou absent[7]. Et en mai 2021, la Caroline du sud impose aux condamnés à mort le choix entre le peloton d'exécution ou la chaise électrique si l'injection mortelle n'est pas disponible[8].
Bien que le peloton d'exécution par arme à feu soit considéré comme une méthode très fiable[13], il existe un cas connu d'un condamné ayant survécu à ce type d'exécution : le rebelle Wenseslao Moguel durant la Révolution mexicaine, en 1915.
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