poétesse, romancière, nouvelliste et dramaturge et auteur de livres pour la jeunesse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Paule Doyon est une romancière, une auteure pour enfants, une nouvelliste, une poète et une dramaturge francophone québécoise, née à Taschereau en Abitibi, le 27 mai 1934, et morte à Shawinigan, le 2 novembre 2015[1]. Elle a vécu la majorité de sa vie en Mauricie. Son œuvre se répartit en contes pour enfants, en romans, en récits fantastiques ou de science-fiction, en nouvelles, en recueils de poésie, œuvre dans laquelle elle fait souvent appel au monde de la mémoire et à celui du rêve.
Nom de naissance | Marie-Paule Savard |
---|---|
Naissance |
Taschereau |
Décès |
(à 81 ans) Shawinigan |
Activité principale |
Elle publie une trentaine de livres pour enfants dans plusieurs maisons d’édition dont Les Écrits de Forges, les Éditions du Boréal, les Éditions en Marge, etc. Et elle a fait paraître ses textes dans des revues, dans des livres, au théâtre. Elle était membre de la Société des écrivains de la Mauricie et de la Société des écrivains québécois.
Paule Doyon (de son vrai nom Marie-Paule Savard), naît à Taschereau en Abitibi le [2]. Elle grandit en Abitibi qui est alors en pleine période de colonisation pour donner suite au plan de retour à la terre des politiciens « qui permet l’occupation des espaces boisés entre l’Abitibi rural[3] ».
Enfant, elle écrit en cachette de ses parents et cache ses textes sous son matelas et à l’adolescence, elle commence à composer des poèmes[4]. En 1954, toujours à Taschereau, elle épouse Henri Doyon, un conducteur de train qui joue du piano et de l’orgue dans ses temps libres et qui n’aime que la musique classique[4]. Elle prend le patronyme de son mari, Doyon, comme c’était la coutume à l’époque. Trois ans plus tard, à l’âge de 22 ans, avec son mari et sa première fille Line, elle s’installe à Grand-Mère[5] en Mauricie. Entre 1959 et 1964, elle a quatre autres enfants, Carole, André, Johanne et Alain. Soutenu par son époux qui l’encourage à écrire, elle commence à présenter des textes à des concours au quotidien Le Nouvelliste : en décembre 1966, elle obtient le cinquième prix pour La sente de Bethléem, l’année suivante un troisième prix pour La mort du père Noël, entre autres. Elle soumet ses textes un peu partout, dont à Châtelaine, mais elle est toujours refusée. L’idée d’écrire pour les enfants lui vient de sa propre famille et dès 1971, elle se met à l’écriture pour enfants avec Comic et Alain — inspirée d’une aventure qui est arrivée à son fils Alain et son chien Comic— et Noirette — inspirée par une émission agricole qui parlait des vaches sacrées en Inde. Grâce à une annonce qu’elle a vue au Centre culturel de Shawinigan qui invitait les gens à soumettre des textes pour des livres pour enfants, elle envoie ses deux premiers contes qui sont acceptés et publiés aux Éditions Paulines, dans la série Contes du chalet bleu.
L’année suivante, elle publie un autre conte, Roussette et le magazine Châtelaine fait paraître ton texte : Le règne de Kuper : Kuper a tout résolu : problème de pollution, de maternité, de faim, de sommeil. Grâce à lui, l'homme échappe même à la mort… à condition qu'il soit capable d'un universel amour[6]. Le règne de Kuper a été étudié dans les écoles secondaires tant au Québec qu’ailleurs[7].
En 1973, « elle remporte le concours national, dit concours Odette-Lebrun, avec un texte qui semble n’avoir pas été soumis préalablement au concours régional[8] ». Après avoir vécu vingt ans à Grand-Mère, elle déménage à La Tuque en 1974, l’année où elle publie son quatrième conte pour enfants Vagabond[9].
Rendue en Haute-Mauricie, elle continue son travail d’auteur jeunesse avec Apic et Nectarine en 1975, et en 1976, elle entreprend, toujours pour les enfants, la série Le Monde de Francis et Nathalie avec seize titres. La même année, elle remporte le concours de textes dramatiques organisé par le département des lettres de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), dans la catégorie théâtre pour enfants avec Triste et le premier pour le théâtre radiophonique avec Roscoe. Elle publie en décembre de cette année-là, une nouvelle dans la revue Châtelaine. Puis, en 1977, elle s’attaque au roman avec Faut que je te parle d'Albert et présente une nouvelle Eugène Vittapattes. Elle publie aussi des livres pour les enfants de l’école primaire : Le Petit hiver et Pollu-ville, des légendes comme La légende du huard à collier blanc, La grand-mère de pierre et Windigo : légende amérindienne. Elle écrit plusieurs fois dans le journal Le Nouvelliste dans la section L’esprit du temps ou Votre opinion. Dans les années, elle retourne vivre à Grand-Mère et son amour de l’écriture l’amène à écrire deux recueils de poésie : Rire fauve (1983) et Éclats de paroles (1986).
Grâce à son imagination débordante, elle publie en 1985, un recueil de nouvelles fantastiques ayant été déjà publié dans certains journaux et revues : Rue de l'acacia et autres nouvelles : science-fiction. Son amour pour l’écriture jeunesse l’amène à créer une série de livres à dessiner comme La famille Oiseau : une invitation à lire et à dessiner, Le petit hippopotame : une invitation à lire et à dessiner et Les petits moineaux cheminots : une invitation à lire et à dessiner. En 1991, son nom apparaît dans Dictionnaire des écrivains de la Mauricie[10]. En 1992, elle publie son troisième recueil de poésie : 48 poses. Puis, l’année suivante, elle présente en novembre, Urgel, Éso et… eux aux éditions des Glanures, récit qui est un remaniement d’un feuilleton fantastique qui avait été d’un grand intérêt et qu’elle avait publié en 1980 dans Le Nouvelliste, sous le nom de La troublante histoire de Bastien. En 1995, aux Écrits des Forges, elle écrit Les bruits de la terre. En 2001, elle regroupe quelques-unes de ses œuvres dans le recueil Contes et nouvelles et son nom paraît dans le Dictionnaire des poètes d’ici : de 1606 à nos jours, publié chez Guérin à Montréal[10]. Puis, dans les années qui suivent, elle publie le roman La petite fille à la robe mauve pour lequel elle obtient le prix Art Excellence, Le bout du monde (l’histoire de sa famille en Abitibi), La fin des hommes (récit fantastique).
En 2008, elle répond à l’invitation du quotidien Le Nouvelliste de s’associer à un peintre pour écrire un poème de Noël original inspiré par une toile de Marjolaine Deschênes. Voici son poème :
arbres maisons rues rutilent
de couleurs de lumières
transforment les villes
en feux d’artifice figés
sur la terre de neige
loin des églises muettes
vont les passants
anonymes sans visages
égrener la nuit de rires échevelés
perdu dans la mémoire du temps
repose le silence du sacré
sous des milliers d’étoiles
froides.
En 2011, elle se mérite le Prix Adagio remis au Salon du livre de Trois-Rivières pour son œuvre.
En 2012, toujours active dans les dernières années de sa vie, elle présente son 17e recueil de poésie, Sur le fil de l'ombre, aux Écrits des Forges[5], un nouveau recueil de contes et nouvelles : Une histoire n'attend pas l'autre et Et si je suis un chat — La biographie d’un chat par lui-même.
Paule Doyon est une écrivaine qui s’est adonnée à plusieurs genres : jeunesse, nouvelle, conte, poésie, récit, roman, et théâtre. Comme auteure de contes pour enfants, Paule Doyon a fait le tour de plusieurs écoles au Québec, en Ontario, en Colombie-Britannique en Alberta, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse[2]. Elle a collaboré à plusieurs magazines, journaux et revues comme Le Nouvelliste, Châtelaine, Les Écrits du Canada français, Perspectives, L'Actualité, et Le Sabord. Elle a participé à de multiples rencontres dans différentes bibliothèques pour parler de son travail d’auteur. Elle a aussi animé des ateliers d’écriture poétique[11]. Pendant sa carrière, elle a pris part à plusieurs salons du livre, à des conférences sur l’éducation, elle a même fait partie de jurys pour certains prix dont le Conseil des Arts du Canada[11]. Elle a aussi participé à plusieurs éditions du Festival international de la poésie. « Elle a été membre de la Société d'études et de conférences de 1970 à 1980 et de la Société des écrivains de la Mauricie de 1981 à 1987, ainsi que de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois de 1985 à 2015[11] ». Au cours de sa carrière, elle a publié en tout une soixantaine d'œuvres[12]. Elle est décédée à Grand-Mère le 2 novembre 2015.
La liste ci-dessous n’est pas exhaustive. Elle est principalement tirée des sites des Archives Canada et de Bibliothèque et archives du Québec.
Voici quelques pièces de théâtre écrites par Paule Doyon : « Blanche-Neige, Les extras chiens, Le rêve de la souris, Le lapin vert pour marionnettes, À la recherche d’Alice, Le petit chaperon rouge et sa grand-mère dans la lune pour marionnettes, jouée, Léo l’orignal, Si le chapeau vous va, L’argent rend le monde fou[10]».
De nombreux poèmes, récits, nouvelles et contes ont été publiés dans plusieurs magazines, journaux et revues comme Nouvelliste, Perspectives, Châtelaine, Le Sabord, Montréal Matin, Passage, Actualité, et En Vrac[10].
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