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fabricant de chapelets De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un patenôtrier est un fabricant des chapelets (patenôtre ou rosaire). Organisés depuis la Renaissance en corporations ou en confréries, ils travaillaient sur des matières souvent riches, car les chapelets pouvaient faire appel à l'émail, aux perles, à la nacre, à l'ambre, à l'argent, au corail, voire à l'or. Les patenôtriers-émailleurs savaient imiter les perles, le jais, le corail et l'ambre. Ils utilisaient également du bois d'olivier.
Les paternôtriers existent depuis le Moyen Âge, puisque l'on comptait par exemple quatorze d'entre eux à Paris sous le règne de Philippe le Bel[2].
Les patenôtriers formaient quatre corporations[3] (ou trois confréries) décrites dans le Livre des métiers d'Étienne Boileau[4] :
Les apprentis passaient entre cinq, huit (os) dix (jais) et douze (corail) années d'apprentissage pour devenir maîtres émailleurs et s'ils prenaient la fuite, le maître patenôtrier devait les attendre au moins une année et un jour. L'entrée dans la confrérie était payante (5 sous)[réf. souhaitée]. Il y avait plusieurs patenôtriers gardiens de la confrérie.
En latin un chapelet paternoster s'appelait fila de paternoster, (pro filis de Pater nostris) numeralia de paternoster.
Les paternoster étaient de plus en plus luxueux, avec reliques, or, etc. De Laborde cite « quatre patenôtres d'or, à la façon de Venise, plein de Musc et d'Ambre » et un autre fait « de musc, fait de fils d'or et de soie bleue, garnie de boutons de perles » offertes par la Reine de Chypre [réf. souhaitée].
Les maîtres patenôtriers étaient aussi appelés maîtres patenôtriers-émailleurs ou maîtres patenôtriers « en émail » et dépendaient de la corporation de faïenciers émailleurs (ou verriers et cristallins (Patenôtriers = chapelets, perles, boutons, bracelets, colliers, etc. Un patenôtrier du nom de Jacquin a ainsi inventé la fausse perle)[réf. souhaitée].
À la différence du rosaire et du chapelet d'aujourd'hui, le paternoster ou patenôtre se terminait souvent par un galon non par une croix, comme les koboloi grecs.
Le patenôtrier-émailleur était spécialisé dans l'art de la perle fausse : il imitait l'ambre, le jais, le corail, les perles fines. Des pâtes composées de diverses poudres et mélangées de parfum servaient à faire chapelets et colliers (ceci était interdit à la confrérie des patenôtriers de jais, ambre et corail qui devaient travailler les matières naturelles). Ils mettaient ces globules de pâte en moules, les argentaient et les teignaient pour imiter corail, jais ou ambre[6].
Le « patenôtrier » est le nom du faux pistachier, Staphylea pinnata, dont les graines servaient jadis à fabriquer des chapelets[7], comme celles du styrax aliboufier de la forêt de Méounes-les-Montrieux[réf. nécessaire].
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