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parc naturel régional de France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le parc naturel régional des Volcans d'Auvergne est un parc naturel régional français créé le . Il est situé au cœur du Massif central, dans la région administrative Auvergne-Rhône-Alpes. D'une superficie de 389 733 ha, c'est le plus grand parc naturel régional de France métropolitaine. Formant un ensemble paysager, géologique et patrimonial, le parc naturel régional comprend plusieurs volcans d'Auvergne dont la chaîne des Puys, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2018 dans l'ensemble Chaîne des Puys - faille de Limagne, les monts Dore, l'Artense, le Cézallier et les monts du Cantal.
Pays | |
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Région | |
Départements | |
Coordonnées | |
Superficie |
4 506,3 km2 |
Population |
90 000 |
Type | |
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Catégorie UICN |
V (paysage terrestre ou marin protégé) |
WDPA | |
Création | |
Patrimonialité |
Création Révision Révision Révision Reclassement pour 12 ans Patrimoine mondial (2018) (Chaîne des Puys - faille de Limagne) |
Administration |
Fédération des parcs naturels régionaux de France |
Site web |
Situé au cœur de l'Auvergne, le parc qui s'étire du Nord au Sud sur 120 km sur les deux départements du Cantal et du Puy-de-Dôme est composé de 147 communes qui rassemblaient environ 90 000 habitants en 2005[1]. Son altitude oscille entre 400 et 1 885 mètres.
Le parc régional couvre cinq régions naturelles.
Parmi les régions naturelles, quatre sont des massifs volcaniques :
et 1 plateau granitique :
Le massif du Cantal est un seul édifice volcanique très ancien (entre trois millions d'années et deux cent cinquante mille ans) de 150 km de tour, érodé par douze ou treize vallées glaciaires qui convergent vers ses trois principaux sommets : le puy Griou, le puy Mary et le Plomb du Cantal. C'est un pays de sources thermales et de lacs. L'Homme a travaillé inlassablement pour modeler son cadre de vie, faire pâturer des pentes infertiles et bâtir avec de la lave des villages, des châteaux, des burons et des églises romanes.
Très différent d'aspect, le panorama de la chaîne des Puys étale un moutonnement de cônes et de dômes souvent boisés. Au total environ 80 volcans d'origine plus récente (entre douze mille et sept mille ans).
C'est en 1964-1965 — soit avant la mise en place de la première législation instituant le dispositif parc naturel régional (mars 1967) — que les comités des départements du Cantal et du Puy-de-Dôme évoquent pour la première fois, auprès de la Préfecture de Région, l'idée de créer « un Parc d'Auvergne et des Volcans ». À partir de 1967 et jusqu'en 1974, des études sont lancées, des versions du projet de charte se succèdent. Pour faire aboutir l'élaboration de ce projet de territoire, les communes, les deux départements et les agglomérations clermontoises et aurillacoises décident, avec l'appui des chambres consulaires et du Centre Régional de la Propriété Forestière, de se regrouper en 1974 pour constituer un syndicat mixte. En janvier-, la Région Auvergne — disposant alors de la compétence juridique pour porter cette initiative locale — approuve un projet de charte abouti et le propose à l'agrément du Ministre de l'environnement[2].
Le , le parc naturel régional des Volcans d'Auvergne est créé par arrêté ministériel.
Dès la première charte du parc (mise en œuvre de 1977 à 1993), l'objectif majeur du territoire — constitué de 104 communes — est de lutter contre sa baisse démographique par le biais d'une politique de valorisation des ressources locales. La préservation et la mise en avant des secteurs de la crête centrale de la chaîne des Puys et ceux formés par les sommets du Cantal sont alors prioritaires, mais de nombreuses autres actions sont également menées :
À partir de 1988, le Parc est étendu à 153 communes pour occuper une plus vaste zone d'intérêt patrimonial et paysager majeur de l'Auvergne. La délimitation de ce territoire désormais homogène repose alors pleinement sur les critères du volcanisme et de l'altitude. L'Artense est une zone granitique qui déroge à cette règle, mais son intégration dans le périmètre du Parc se justifie par la nature remarquable de ses patrimoines (paysage, lacs, tourbières…) et par la fragilité de son tissu rural.
La population s'étant ensuite relativement stabilisée, la seconde charte (ayant permis le reclassement du Parc en 1993) et la suivante (2000 à 2012) développent des orientations supplémentaires :
Le , le classement du Parc été renouvelé pour 12 ans par décret du premier ministre[3],[4].
Territoire remarquable à bien des égards, le parc naturel régional des Volcans d'Auvergne est également reconnu comme un espace rural habité. Ses habitants, ses professionnels, ses élus sont les premiers acteurs de son développement, de sa préservation et valorisation. De cette présence dépend l'avenir du Parc. C'est à ce titre que les 3 orientations de la charte 2013>2025 s'appuient sur les différents acteurs du territoire placés au cœur du projet :
Vivre ensemble, consommer, se déplacer et habiter autrement, c'est toute l'ambition du projet à venir du parc naturel régional des Volcans d'Auvergne qui vise à créer un lien harmonieux des habitants avec le territoire, et aboutir, à l'horizon 2025, à une qualité de vie renforcée et partagée. Cette quête s'appuie sur :
Présidé depuis par Lionel Chauvin, le syndicat mixte du parc naturel régional des Volcans d'Auvergne coordonne et anime ce projet de territoire. Y adhèrent les collectivités du territoire qui ont approuvé la charte entre juin et : communes et leurs groupements, départements du Cantal et du Puy-de-Dôme, ainsi que la région Auvergne.
Son objet est d'aider les 147 communes et leurs groupements (16 EPCI) à mettre en œuvre la charte, en entraînant les habitants, les associations et les professionnels dans cette même dynamique. Concrètement, en mobilisant un budget d'environ 3 millions d'euros, le Syndicat mixte du Parc :
Son siège se trouve au château de Montlosier sur la commune d'Aydat dans le Puy-de-Dôme. De façon à agir plus facilement sur l'ensemble du territoire, il dispose d'une autre Maison du Parc, à Murat dans le Cantal.
Les 147 communes adhérentes au Parc[4] :
Département du Cantal
Département du Puy-de-Dôme
L'histoire géologique des volcans d'Auvergne est fondatrice de leur classement en Parc naturel régional. Ce territoire est composé de l'Artense, un plateau granitique, témoin des manifestations volcaniques qui ont donné naissance au plateau du Cézallier, aux monts du Cantal, aux monts Dore et aux monts Dôme, caractérisés par l'emblématique chaîne des Puys.
Ces cinq régions naturelles constituent des ensembles géomorphologiques distincts mais complémentaires, façonnés et animés par des activités humaines séculaires.
Ce plateau présente un relief adouci. Dégagées par l'altération et l'érosion, les roches granitiques ont produit des formes arrondies. Les buttes sont des zones plus sèches, construites de chaos de blocs et de sables ; les vallons sont des zones humides, tourbières et lacs où se sont sédimentées des roches argileuses imperméables. Sur ses bordures, les roches métamorphiques (micaschistes, gneiss, leptynites, amphibolites…), disloquées par des accidents tectoniques (Sillon Houiller…), sont taillées par des vallées encaissées. À l'est, entre Égliseneuve-d'Entraigues et Condat, c'est la Clamouze ; à l'ouest, vers Bort-les-Orgues, la Dordogne et la Tarentaine ; au sud-ouest, les gorges de la Rhue.
Près des sommets, les projections de maars ont contenu des lacs de lave (Luguet, L'Argillier…). Les cônes de scories bien conservés sont rares donnant un paysage très plat. Sur ses bordures, le relief de « pays coupés » est constitué de profondes vallées séparées par des crêtes étroites. L'érosion l'a ciselé jusqu'au socle et a dégagé des falaises d'orgues qui caractérisent d'anciennes coulées de basalte en « inversion de relief » (Charmensac, Saillant…). De nombreuses zones humides (tourbières) et lacs résiduels (le Lac-d'en-Bas à La Godivelle…) sont l'héritage de la dernière période glaciaire.
Il culmine au Plomb du Cantal (1 855 m). À sa base, affleurant en périphérie, on trouve les « basaltes infracantaliens » (−13 à −7 Ma). Les sommets appartiennent à l'ancien « stratocône » (−8,5 à −7 Ma). Ses vallées radiales exposent les « brèches cantaliennes », avalanches de débris, résultat de l'écroulement du stratocône, il y a 7 Ma. Les planèzes, vastes plateaux périphériques, sont faites de coulées de lave empilées (« basaltes supracantaliens », −7 à −2 Ma), célèbres pour leurs falaises d'orgues (Bort-les-Orgues, Saint-Flour…). Les marques de la dernière glaciation sont présentes dans toutes les vallées.
Elle est composée d'une centaine d'édifices volcaniques simples, alignés. 80 % sont des cônes de scories issus d'éruptions à laves faiblement visqueuse (trachyandésite, basalte), associées à des coulées de lave qui descendent parfois jusqu'en plaine. Les autres édifices sont des dômes ou aiguilles associées à nuées ardentes pyroclastiques, issus d'éruptions à lave visqueuse (trachyte). Des projections, poussées par les vents dominants, ont été trouvées en Limagne. Du fait de la présence d'eau piégée dans le socle granitique, les maars phréatomagmatiques sont fréquents, souvent masqués à la base des autres édifices.
Point culminant du Massif central (puy du Sancy, 1 885 m). Il est composé de la superposition de quatre petits édifices complexes, partiellement détruits et largement érodés : les volcans du Mont Dore (−3 à 2,5 Ma), de l'Aiguiller (−2,2 à −1,8 Ma), du Sancy (−1,2 à −0,22 Ma) et le Massif adventif (−0,40 à −0,25 Ma). Il est marqué par trois nappes de pierres ponces (« Grande nappe » liée à la caldeira de Haute Dordogne, visible à Rochefort-Montagne et Farges ; nappes de Neschers et de Rioubes-Haut) et deux avalanches de débris (Perrier, Le Cheix). Il est incisé par la Dordogne à l'ouest et les couzes (Chambon et Pavin) à l'est.
Le parc s'étend essentiellement sur des territoires de moyenne montagne, mais abrite une grande diversité d'habitats naturels. Il est surtout remarquable pour ses nombreux lacs d'origine glaciaire (comme le Lac-d'en-Bas à La Godivelle) ou volcanique (comme le lac Pavin, le lac Chambon ou le lac d'Aydat), les grandes étendues d'estives du Cézallier, les vallées (les « Couzes ») et les nombreuses tourbières d'altitude.
La faune et la flore abritées par le parc sont essentiellement montagnardes, avec quelques espèces relictuelles des périodes glaciaires localisées dans des zones particulièrement favorables telles que les tourbières. La faune compte parmi ses représentants les plus connus le chamois, le mouflon corse, la marmotte, la loutre, le faucon pèlerin.
Le parc naturel régional des Volcans d'Auvergne compte quatre réserves naturelles nationales, toutes implantées dans le département du Puy-de-Dôme. Administrées par le Syndicat mixte du parc, chacune constitue un type de milieu bien particulier avec une faune et une flore remarquables.
La partie nord du parc, au niveau de la chaîne des Puys, est inscrite au Patrimoine mondial pour l'intérêt de son patrimoine géologique, en tant que haut lieu tectonique chaîne des Puys - faille de Limagne[6]. Il s'agit de l'un des rares Biens français inscrit pour son patrimoine naturel.
Comme les autres Parcs naturels régionaux, le parc naturel régional des Volcans d'Auvergne a également pour vocation de promouvoir les productions artisanales et savoir-faire du territoire. Pour cela, les Parcs disposent d'un outil de valorisation, la « marque Valeurs Parc », déposée par le ministère de l'Environnement auprès de l'Institut national de la propriété industrielle. La marque Valeurs Parc valorise l'engagement des bénéficiaires dans une démarche de progrès répondant aux enjeux du développement durable. Concrètement, la production, l'activité ou le savoir-faire concerné doit répondre à des critères en rapport avec les trois valeurs fondamentales de la marque : lien au territoire, dimension humaine, préservation et valorisation de l'environnement.
Sur le territoire du Parc, six produits et savoir-faire bénéficient de la « marque Valeurs parc naturel régional des Volcans d'Auvergne »
Plante emblématique du territoire, c'est tout naturellement autour de cette ressource patrimoniale qu'a été créé le premier marquage Valeurs Parc sur les boissons à base de Gentiane (1998), puis sur les racines (2006). Actuellement, l'entreprise Avèze et l'Or en Cézallier[7] bénéficient du marquage sur une gamme de liqueurs apéritives à base de racine de Gentiane jaune.
Les produits pouvant bénéficier de la marque Valeurs Parc :
Depuis 2001, les miels des volcans d'Auvergne sont reconnus par la marque Valeurs. Trois apiculteurs ainsi que le rucher de l'Association des Pailhats de Courgoul sont actuellement engagés.
Les produits pouvant bénéficier de la marque Parc :
Trois producteurs ont la marque Valeurs Parc viande Salers. La viande marquée est issue d'animaux de race pure, nés, élevés et engraissés sur le territoire des volcans d'Auvergne. Leur alimentation est basée sur l'utilisation des ressources locales : en été, l'herbe des estives (pâturage d'altitude) et, en hiver, le foin de prairies naturelles, récolté sur le Parc.
Les produits pouvant bénéficier de la marque Valeurs Parc :
Les produits pouvant bénéficier de la marque Valeurs Parc :
Confectionnées par petites quantités dans des boulangeries-pâtisseries ou des fermes (pour la brioche de tome), ces pâtisseries sont issues de recettes locales transmises de génération en génération dans le respect des savoir-faire traditionnels mais également des normes sanitaires actuelles.
Depuis 2007, plusieurs exploitations fermières sollicitent le Syndicat mixte du Parc pour bénéficier de la marque Valeurs Parc sur leurs productions, parfois en complément de leurs fromages AOP. Le cahier des charges, co-construit avec les sollicitants, est finalisé en 2015. Actuellement, 14 exploitations bénéficient de ce marquage : 10 exploitations bovines, 3 exploitations caprines et 1 exploitation ovine.
Depuis l'automne 2016, plusieurs entreprises et associations de la filière pierres volcaniques s'activent pour faire reconnaître leur travail et leur inscription dans le territoire. Dix organismes sont aujourd'hui bénéficiaires de la marque Valeurs Parc « pierres volcaniques » : carriers, émailleurs, sculpteurs et associations.
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