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parc naturel régional de France situé dans la Drôme et les Hautes-Alpes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le parc naturel régional des Baronnies provençales s’étend sur un massif alpin entre les départements de la Drôme (région Auvergne-Rhône-Alpes) et des Hautes-Alpes (région Provence-Alpes-Côte d'Azur) dans le sud-est de la France. Ce parc naturel régional[1] a été créé le . Il couvre 82 communes totalement ou partiellement.
Pays | |
---|---|
Régions | |
Départements | |
Coordonnées | |
Superficie |
1 506 km2 |
Population |
31164 |
Type | |
---|---|
Catégorie UICN |
V (paysage terrestre ou marin protégé) |
WDPA | |
Création | |
Site web |
L'idée de créer un parc naturel régional dans les Baronnies, à cheval sur deux départements (Drôme et Hautes-Alpes) et deux régions (Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur) date de la fin des années 1990. Localement, elle a été lancée par le Groupement pour la promotion et l'expansion du Nyonsais Baronnies et des élus locaux autour des parlementaires Jean Besson et Michel Grégoire et du maire de Nyons, Michel Faure, qui étaient conscients des difficultés économiques de cette région très rurale où l'agriculture reste menacée et le développement fragile[2].
En 2003, les deux conseils régionaux décident de financer une étude d'opportunité et de faisabilité qui leur permet de prendre une délibération commune le retenant un périmètre (130 communes concernées) et des principes d'organisation.
Le , le préfet de la Drôme, constatant qu'une majorité de communes et de communautés de communes concernées avait donné son accord, publie un arrêté de création d'un syndicat mixte de préfiguration d'un parc naturel régional et d'aménagement des Baronnies provençales. Sa mission est de mener des études et des actions d’intérêt commun au service de l’ensemble des communes du territoire concerné. Ces actions concourront notamment à la préfiguration d’un parc naturel régional. Le syndicat mixte a finalisé en la charte du parc qui a été soumise pour vote à l'ensemble des communes concernées. Le projet de parc a été soumis à enquête publique du au [3].
Le décret de classement[4] du parc naturel régional des Baronnies provençales du a été publié au Journal officiel le .
La charte présente le projet de développement durable pour le parc des Baronnies provençales. Valable pour douze ans, elle est le fruit d'une large concertation avec les acteurs locaux et a été approuvée en 2012[5].
Elle s'articule autour de trois grands axes :
Les 104 communes adhérentes (et 1 commune associée) font partie des départements de la Drôme et des Hautes-Alpes[4] (les communes apparaissant en italique ne font partie que partiellement du parc[6]).
Les villes portes[4], par leur positionnement géographique, sont des points de passage importants pour accéder au parc naturel régional des Baronnies provençales:
L'un des premiers couacs de la mise en place du parc naturel est intervenu l'hiver 2012 avec l'abattage des alignements de tilleuls – protégés selon la charte du parc – le long de la route départementale 30 sur décision du président du conseil général des Hautes-Alpes, Jean-Yves Dusserre[7].
L'appellation « Baronnies provençales »[8] a fait l'objet de discussions sur sa légitimité puisque ces territoires appartenaient au Dauphiné. Quelques terres adjacentes de la Provence existaient en enclaves dans le Dauphiné jusqu'à la Révolution, mais leur étendue était faible[9]. Dans la littérature géographique du XIXe siècle, les Baronnies constituent d'ailleurs l'un des neuf « pays » historiques du Dauphiné avec le Briançonnais, le Diois, l'Embrunais, le Gapençais, le Grésivaudan, le Tricastin, le Valentinois et le Viennois.
Le parc a été l'objet de polémiques, et sa mise en place a été difficile, du fait de l'opposition d'acteurs locaux. 44 communes ont fait le choix de refuser l'intégration au périmètre du parc[10]. Depuis sa création, 7 communes ont décidé de rejoindre le parc[11].
Les climats méditerranéen et alpin des Baronnies lui procurent une faune et une flore exceptionnelle. Les versants sud (adret) accueillent des espèces méditerranéennes tandis que les espèces à affinité montagnarde, voire alpine, préfèrent s’établir sur les versants nord (ubac). Les Baronnies se caractérisent par une mosaïque d’habitats naturels où les différentes espèces végétales et animales se reproduisent, se reposent, s’alimentent ou transitent… Cette richesse naturelle est également révélée par la présence de nombreux zonages tels que les zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF),Natura 2000, espaces naturels sensibles recelant des espèces remarquables, rares ou protégées. Ces zones naturelles n’en sont pas moins « imbriquées » dans des zones cultivées et habitées et certaines d’entre elles nécessitent la présence d’une activité humaine pour conserver leur intérêt écologique, comme la fauche des prairies et le pâturage sur des pelouses calcaires.
Milieux ouverts et semi-ouverts :
Les Baronnies font partie d’un des réservoirs de plantes messicoles les plus importants de France.
Milieux forestiers :
Milieux rocheux :
Milieux humides et cours d'eau :
Le parc compte des prairies humides sur lesquelles on peut retrouver entre autres L'Epipactis des marais, l’Azuré de la Sanguisorbe, la Serratule à feuilles de chanvre d’eau Asteracée violette.
Le parc des Baronnies provençales ne semble être que plis et replis, tantôt sinueux, tantôt géométriques. L'ensemble des montagnes paraît des plus désordonnés, comme un amoncellement de grandes plaques de calcaire, à première vue dépourvues de toute logique, ce qui rend l'orientation parfois compliquée. Le dépaysement senti dans ces paysages peut être intense : sur les pentes arides, noires, grises ou bleues des marnes, on croirait fouler un sol lunaire ou martien, un autre pays, un autre monde.
La géologie marque et détermine fondamentalement le parc des Baronnies provençales, expliquant aussi bien ses formes d'agriculture, de culture et d'histoire. Elle constitue un aspect fondamental du territoire. Certains lieux sont des fenêtres sur des époques, des formes, inexistantes ou invisibles ailleurs. Le parc possède deux sites de référence mondiale pour l'étude de deux périodes de transition ("stratotypes de limites") partout dans le monde :
La géologie des Baronnies compte aussi fossiles, ammonites, septarias, oolithes de grès... Mais ce qui fait patrimoine, à part certains types de "hauts-lieux" géologiques ou certains fossiles ou minéraux ponctuels, c'est l'ensemble : le tableau général d'un monde aquatique devenu solide, qui se laisse encore deviner.
Le parc des Baronnies provençales possède l'un des ciels de France et d'Europe les mieux sauvegardés de la pollution lumineuse. La préservation et la valorisation de la qualité du ciel nocturne sont l'une des mesures de la charte du parc. Un site Internet sur la nuit dans le parc des Baronnies provençales permet aux acteurs touristiques haut-alpins regroupés au sein de l'association «Provence des montagnes», le Pays Sisteronais Buëch, le Comité départemental du Tourisme des Hautes-Alpes, le centre d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural « CIVAM saveurs et senteurs en Drôme Provençale », ainsi que les acteurs économiques et associations de la filière « nuit » de valoriser leurs événements. Les acteurs touristiques et les offices de tourisme des Baronnies Drômoises, sont associés à cette démarche commune de promotion et de valorisation de la qualité du ciel.
L'Observatoire des Baronnies provençales, à Moydans, accueille le public toute l'année pour des missions scientifiques et une éducation à la préservation du patrimoine nocturne. Avec environ 250 nuits de qualité photométrique, ces activités de recherche se concentrent essentiellement sur la surveillance et la détection d'exo-planètes en collaboration avec plusieurs groupes scientifiques internationaux.
Riche en patrimoines du quotidien, souvent attachés à l'activité agricole ou à l'histoire médiévale du territoire, le parc a des sites et des monuments ou des sites reconnus. Le poids de l'histoire médiévale dans ce territoire de montagne a abouti à la reconnaissance d'un certain nombre de sites perchés remarquables, comme le château de Cornillon-sur-l'Oule, le château et le vieux village d'Arzeliers[16] à Laragne-Montéglin, le vieux village de Béconne à la Roche-Saint-Secret-Béconne, l'église Saint-Cyrice à Étoile-Saint-Cyrice, le château de La Roche-sur-le-Buis.
D'autres sites, compte tenu de la densité des patrimoines remarquables qu'on y trouve, ont été reconnus comme “sites à fort caractère patrimonial”. Il s'agit notamment de villes et bourgs anciens, comme les vieilles villes de Serres et d'Orpierre dans les Hautes-Alpes, ou de Nyons, de Buis-les-Baronnies, de Taulignan ou du village de Sainte-Euphémie-sur-Ouvèze dans la Drôme. D'autres ont également été reconnus au regard de leur intérêt archéologique, comme le site de La Bâtie-Montsaléon (Hautes-Alpes, vestiges de Mons Seleucus, agglomération gallo-romaine à vocation religieuse) ou celui de l'abbaye de Clausonne[17] au Saix (Hautes-Alpes).
Le parc regorge de patrimoines bâtis associés aux activités humaines, et notamment à l'agriculture. Dans ce territoire de montagne, les hommes n’ont eu de cesse d’aménager les pentes pour y retenir la terre ou y amener l’eau. Aujourd’hui, ces aménagements sont particulièrement intéressants pour protéger les terres des phénomènes de ravinement liés à la météo.
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