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genre de virus De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Parapoxvirus, ou virus parapox, est un genre de virus à la famille des Poxviridae (du groupe I des virus à ADN à double hélice (dits « bicaténaires »), qui sont toujours ovales et relativement grands ; diamètre de 160 à 190 nanomètres).
Realm | Varidnaviria |
---|---|
Règne | Bamfordvirae |
Embranchement | Nucleocytoviricota |
Classe | Pokkesviricetes |
Ordre | Chitovirales |
Famille | Poxviridae |
Sous-famille | Chordopoxvirinae |
Ils sont responsables de maladies qui semblent pouvoir être classées comme maladie émergente et grave pour certaines espèces (écureuil roux décimé en Angleterre en deux décennies par exemple). Ce sont des pathogènes responsables de zoonoses, qui affectent souvent les chèvres et moutons domestiques (en particulier Orf virus, transmissible à l'homme en cas de morsure par un animal infecté).
La « mode » des nouveaux animaux de compagnie a probablement contribué à sa diffusion, de même que la mondialisation des échanges et des transports et l'introduction hors de leur biotope de certaines espèces devenues invasives (écureuil gris au Royaume-Uni).
Ce sont des virus à risque épidémiologique, éventuellement pandémique, qui sont suivis comme pouvant être utilisés par le bioterrorisme contre les animaux domestiques ou contre l'Homme.
Leur forme ovale et leur enveloppe (ou manteau) présentent une configuration spiralée caractéristique, qui les distingue d'autres poxviruses.
Ils sont surtout connus comme pathogènes responsables de zoonoses qui affectent divers vertébrés, dont domestiqués (chèvres et moutons, en particulier), parfois transmissibles à l'homme en cas de morsure par un animal infecté, ou suite à contact avec animaux sauvages (cerf par exemple[2],[3]).
Les parapoxvirus ont une répartition mondiale mais limitée à un certain nombre d'hôtes vertébrés comme les ruminants domestiques et sauvages, les petits ruminants et l'humain. Leur importance réelle (incidence exacte, impact économique…) est mal connue et sans doute sous-estimée[4].
La transmission à l'homme s'effectue par contact direct avec des lésions animales (par morsure éventuellement) ou indirect avec un animal infecté ou ses produits (laine, cuir, viande…). Le contexte est le plus souvent professionnel (éleveurs, vétérinaires, chasseurs…), plus rarement religieux ou culturel (animal de compagnie ou de loisir, où des enfants peuvent aussi être infectés)[4].
Les transmissions interhumaines sont également possibles mais semblent rares. Si des sujets immunodéprimés vivent dans l'entourage d'un malade, ils doivent être protégés (pansements protecteurs.. éloignement). Les matériels contaminés doivent être soigneusement désinfectés.
La plupart des études indiquent une plus haute fréquence des infections humaines au printemps et à l'automne, vraisemblablement en raison de l'abattage saisonnier des animaux porteurs. Localement l'occurrence est plus élevée en hiver, peut-être en raison d'utilisation de l'ajonc (épineux) dans l'alimentation des animaux, ce qui peut induire des blessures favorisant l'infection.
Le virus résiste assez bien à la dessiccation. Les croûtes séchées restent infectieuses et contribuent sans doute à la contagion.
Il varie selon le virus et la gravité de l'infection. L’ecthyma contagieux est chez l'agneau ou le chevreau parfois impressionnant : une stomatite vésiculo-croûteuse très sévère peut par exemple envahir la face de l'animal.
Le virus est difficilement cultivable, mais est facilement reconnaissable au microscope électronique qui n'est toutefois que rarement utilisé en pratique[5].
Le diagnostic repose donc sur le tableau clinique, et sur l'historique du cas : Un contact récent avec un mouton ou une chèvre potentiellement infecté (vivant ou mort) est facteur de risque (les éleveurs de moutons, vétérinaires, bouchers et travailleurs des abattoirs sont les plus souvent atteints, mais aussi la population musulmane 1 à 3 semaines après la « fête du Mouton » (deux mois après la fin du Ramadan).
Les vaccinations sont possibles pour les ovins et caprins. Mais à cause de leur coût, elles ne sont généralement faites qu'après apparition des symptômes. Faute d'antiviraux adaptés, il faut se concentrer sur la prévention de surinfections bactériennes et la contagion.
L'information et la sensibilisation des personnes à risque, et la mise immédiate en quarantaine des animaux malades vivant limite les risques. Rem : les animaux malades ou morts ne doivent pas être envoyés en abattoir, car ils sont impropres à la consommation.
Il faut toujours manipuler les carcasses de mouton et d'agneau (tête en particulier) avec des gants[6].
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