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genre de mammifères De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Panthera est un genre de la famille des félins (Felidae) qui comporte cinq espèces vivantes connues : le léopard, le lion, le tigre, le jaguar, et le léopard des neiges (ou once) rajoutée récemment au genre.
En latin classique panthēra, lui-même du grec ancien pánthēr (πάνθηρ), composé de pan- (πάν), signifiant « tout », et thēr (θήρ), « proie », est le « prédateur de tous les animaux ». Des rapprochements ont également été fait avec le mot sanskrit pāṇḍara (पाण्डर) signifiant « pâle ». Le genre Panthera a été défini par Oken en 1816 ; il est classé dans les Pantherinés (Pantherinae), sous-famille aussi appelée « grands félins »[1].
C'est d'Asie que proviennent les plus anciennes espèces de Panthera connues : Panthera blytheae dans l'Himalaya (5,9-4,1 millions d'année), Panthera palaeosinensis et Panthera zdanskyi en Chine (environ 2,6 millions d'année)[2].
En Europe, la première espèce du genre Panthera serait Panthera gombaszoegensis (Jaguar européen) ; elle possédait des caractères de lions et de tigres, ses fossiles ont été formellement identifiés sur le continent européen (France, Italie, Espagne, Allemagne et Pays-Bas) dans les dépôts datés du Pliocène tardif et du Pléistocène inférieur[3] et moyen (environ 1,5 million d'année). D’autres fossiles du Pléistocène inférieur de l’Ancien Monde appartiennent à Panthera combaszoe et Panthera schreuderi.
En Afrique, les premières formes de léopards, Panthera crassidens, sont apparues au Pléistocène inférieur (1,5 million d’années) ; puis l’espèce, après avoir été remplacée par Panthera pardus (léopard ou panthère), migra sur toute l’Afrique, en Europe[4] (où elle est actuellement disparue) et sur toute l’Asie.
En Afrique aussi, les formes primitives de lions les plus anciennes proviennent de Tanzanie (Gorges d'Olduvai, Pléistocène inférieur, 1,7 million d’années) et sont attribuées à Panthera leo fossilis. Il semble avoir pénétré en Europe il y a 700 000 ans (Italie) où il s’installa. Plusieurs fossiles ont été trouvés en France, en Espagne et en Allemagne. Panthera leo fossilis était plus grand que l'actuel tigre de Sibérie (Panthera tigris altaica).
Il y a environ 350 000 ans, Panthera leo fossilis fut remplacé par une autre sous-espèce guère plus petite : Panthera leo spelaea, le lion des cavernes[5]. Cette sous-espèce a été trouvée un peu partout en Europe (France, Allemagne, Angleterre) jusqu'à la Sibérie orientale. Ce lion est bien connu sur les parois des cavernes européennes, par les gravures et peintures du Paléolithique supérieur ; d’autres images ont été gravées dans de l’ivoire (défenses de mammouths). Il semble que, d’après les « témoignages » de la grotte Chauvet, le lion des cavernes ait été spécialisé dans la chasse aux bisons des steppes (Bison priscus).
L’espèce Panthera palaeosinensis, du Pléistocène moyen de Chine, fut sans aucun doute[réf. nécessaire] un intermédiaire entre les deux espèces.
Autrefois, on pouvait rencontrer le tigre en Asie mineure, mais il s’éteignit, victime de la chasse.
Une sous-espèce de la taille du lion d’Asie, au crâne plus court (appelée Panthera leo vereshchagini), s’installa lors d’un refroidissement général, il y a environ 35 000 ans, sur le détroit de Béring, de la Sibérie (Russie) au territoire du Yukon (Canada) ; un immense glacier séparait le Yukon et l’Alaska du reste du continent nord-américain. Lors d’un réchauffement, il y a 25 000 ans, le détroit de Béring s’effaça à nouveau sous les eaux ; un corridor de terre se créa le long des montagnes rocheuses, reliant le territoire du Yukon et les États-Unis ; les lions, ayant à nouveau évolués, migrèrent vers les États-Unis. Cette ultime sous-espèce, appelée Panthera leo atrox, le lion américain, fut la plus grande et la plus puissante de toutes les sous-espèces de lions (plus grande encore que le tigre de Sibérie et son ancêtre Panthera leo fossilis). Elle s’installa rapidement sur ce continent. Ses plus beaux fossiles proviennent de La Brea Tar Pits, un gisement de goudron naturel à Los Angeles où ont été exhumés près de 80 spécimens.
Cladogramme basé sur l'analyse phylogénétique des espèces vivantes et éteintes (†) du genre Panthera réalisée par P. Piras et ses collègues en 2018[8] :
Panthera |
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Arbre phylogénétique du genre Panthera[6],[7] :
Panthera |
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Il arrive que des individus d’espèces différentes s’accouplent et donnent des hybrides, tel le tigron[9] ou le ligre[10] (entre le lion et le tigre), mais également entre les quatre espèces. Mais ces individus rares naissent souvent en captivité. Les anomalies du pelage ne sont pas plus fréquentes, et touchent également les quatre espèces. Il arrive que naisse un lion ou un tigre blanc, une panthère ou un jaguar noir.
Les quatre espèces historiques du genre sont caractérisées par leurs aptitudes à rugir[11]. On a longtemps attribué cette faculté à une ossification incomplète de l'os hyoïde. Cependant, de nouvelles études montrent que le rugissement est dû à d'autres caractéristiques morphologiques, en particulier au larynx. La cinquième espèce (l'once) du genre ne rugit pas[12] : bien qu'elle dispose d'une ossification incomplète de l'os hyoïde, il lui manque la morphologie particulière du larynx[13].
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