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Une formation aux prompts secours est une formation destinée à permettre à une personne d'intervenir en équipe et avec du matériel sur un malaise ou un accident, en effectuant des actes de prompt secours, c'est-à-dire ne comprenant pas d'administration de médicament ni de geste invasif (pas de piqûre ni d'introduction de dispositif dans la bouche, sauf exception).
Les anglophones ainsi que certains pays non-anglophones (comme l'Italie et la Suisse) utilisent le terme basic life support (BLS), du nom de la formation aux États-Unis.
Pour exercer la profession de secouriste-ambulancier dans le cadre de l’aide médicale urgente, il faut être titulaire d’un brevet.
Les formations pour obtenir ce brevet sont organisées par des centres de formation et de perfectionnement. En Belgique, il en existe un par province. Ces centres sont supervisés par les Commissions d’aide médicale urgente (COAMU), instituées sur base provinciale par l’arrêté royal du 10 août 1998 (Moniteur belge du 2 septembre 1998). Pour dispenser les formations, les centres doivent utiliser un manuel publié par le SPF Santé publique.
Le brevet est valable 5 ans. Chaque année, le secouriste-ambulancier doit suivre une formation permanente de 24 h. Au terme des 5 ans, celui-ci est évalué. Si l’évaluation est positive, son brevet et renouvelé pour une nouvelle période de 5 ans.
Cette formation définie par le Service public fédéral Santé publique est dispensée par les Écoles Provinciales d'Aide Médicale Urgente.
Aux États-Unis, la formation de secourisme sans geste paramédical[pas clair] est le basic life support (BLS).
La formation stop the bleed, proposée au plus grand nombre, est une formation grand public. Elle a pour objectif de former le plus grand nombre au comportement a adopter notamment face à des blessures par balles, au vu du nombre important de fusillades ayant lieu chaque année dans le pays.
Initialement, le « brevet national de secourisme » (BNS, 30 h) contenait des notions de secourisme en équipe et avec matériel (pose d'attelle, brancardage), et était complété par la mention « ranimation » (Rani, 30 h), terme introduit pour distinguer les manœuvres des secouristes de la ré-animation médicale. Le BNS comporte également une mention « secours routier » (SR) et « sauvetage-déblaiement » (SD).
Il existe également une formation grand public de quelques heures, appelée « gestes élémentaires de survie » (GES).
Le 19 octobre 1988, la Commission nationale du secourisme valide la réforme issue des travaux de sa sous-commission pédagogique. Cela aboutit en 1991 à la suppression du BNS et de sa mention réanimation, remplacés par l'attestation de formation aux premiers secours (AFPS), l'attestation de formation complémentaire aux premiers secours avec matériel (AFCPSAM) et le certificat de formation aux activités des premiers secours en équipe (CFAPSE). Le BNS donne l'équivalence de l'AFPS (formation de base de 12 h) et le BNS mention Ranimation donne l'équivalence du CFAPSE (50 h). L'obtention du CFAPSE est obligatoire pour les personnes admises dans une équipe appelée à participer aux secours organisés sous le contrôle des autorités publiques (maire, préfet). Le CFAPSE est également requis pour pouvoir devenir instructeur national de secourisme (INS), excepté à l'Éducation nationale qui dispose d'une dérogation. L'AFCPSAM est le prérequis pour passer le brevet de sauvetage aquatique (BNSSA), même si de nombreux organismes demandent d'avoir le CFAPSE.
Outre l'actualisation des techniques, la nouvelle formation est centrée sur les gestes et ne comprend plus de notion théorique ni d'anatomie. L'AFCPSAM est en fait composée de certains modules du CFAPSE. On peut donc passer l'AFCPSAM, puis le compléter par le CFAPSE, ou bien passer directement le CFAPSE. Pour passer l'AFCPSAM et le CFAPSE, il faut avoir 16 ans et être titulaire du brevet national de premiers secours (BNPS, examen « officialisant » l'obtention de l'AFPS), puis simplement de l'AFPS après la suppression du BNPS en 1997. La formation est assurée par deux moniteurs, titulaires du BNMPS et du CFAPSE.
L'AFCPSAM est délivrée en contrôle continu par les moniteurs, tandis que le CFAPSE fait l'objet d'un examen organisé par la préfecture, et dont le jury comprend entre autres un représentant de la préfecture et un médecin. La référence officielle, utilisée par le moniteur, est un ensemble de fiches cartonnées (14,7 × 22,8 cm2 recto-verso), les Fiches pédagogiques et techniques éditées par un éditeur privé, France-Sélection, et dont la reproduction est interdite.
Pour pouvoir participer aux opérations de secours, le titulaire du CFAPSE doit être recyclé tous les trois ans, le recyclage ayant pour objet la révision des techniques, l'actualisation des connaissances et, le cas échéant, l'assimilation des nouvelles techniques. Pour ce qui est des postes de secours associatifs, s'il s'agit d'un poste découlant d'une convention avec l'organisateur et dans l'organisation duquel les autorités publiques n'interviennent pas, les titulaires du CFAPSE à jour de leur recyclage doivent constituer au moins la moitié de l'effectif.
Le programme du CFAPSE est le suivant :
En 1999, les secouristes titulaires de l'AFCPSAM ou du CFAPSE et à jour de leur recyclage sont autorisés, après formation de 8 h, à utiliser un défibrillateur semi-automatique (DSA) ; les secouristes doivent suivre un recyclage annuel de 4 h. La formation au DSA est sanctionnée par la délivrance de l'attestation de formation (AFUDSA) ; le contenu de la formation est décrit dans un guide national de référence (GNR), téléchargeable gratuitement sur le site du ministère de l'Intérieur qui en autorise la reproduction. Ce GNR vaut mise à jour de la section E9 des fiches pédagogiques et techniques du CFAPSE, mais celles-ci restent inchangées.
Plusieurs changements interviennent dans les années 2000–2001 :
À partir de 2003, les moniteurs, pour pouvoir enseigner l'AFCPSAM et le CFAPSE, doivent avoir suivi un module de pédagogie appliquée à la formation à enseigner, dispensé sous la responsabilité de l'organisme habilité ou de l'association agréée (arrêté du 22 octobre).
À partir de 2007, l'AFPS devient l'unité de formation « prévention et secours civiques de niveau 1 » (PSC1). L'AFCPSAM est remplacée par l'unité de formation « premiers secours en équipe de niveau 1 » (PSE1) et le CFAPSE est remplacé par l'unité de formation « premiers secours en équipe de niveau 2 » (PSE2). Le détenteur du PSE1 est appelé « secouriste » (au lieu de sauveteur qualifié) et le détenteur du PSE2 est appelé « équipier secouriste ». Les référentiels nationaux de formation (RN) sont diffusés à partir de 2006 afin de permettre la formation des moniteurs. Ils sont téléchargeables gratuitement sur le site du ministère de l'Intérieur, qui en autorise la reproduction (4 fichiers pour un total de 584 page A4). Il n'y a plus de prérequis pour le PSE1 (on peut passer le PSE1 sans avoir le PSC1).
Pour pouvoir enseigner les PSE1 et 2, le moniteur doit être titulaire des unités d'enseignement « pédagogie initiale commune de niveau 2 » (PIC2, équivalent du BNMPS) et « pédagogie appliquée aux emplois/activités de niveau 1 » (PAE1, remplace le module de pédagogie appliquée).
L'organisation des formations de 2007 fait bien la distinction entre les formations grand public (prévention et secours civiques, PSC), les formations sur les lieux de travail (prévention et secours au travail, PST)[1], les formations à destination des secouristes bénévoles et sapeurs-pompiers (premiers secours en équipe, PSE) et les formations à destination du personnel travaillant dans les établissements sanitaires et médicaux-sociaux (attestations de formation aux gestes et soins d’urgence, AFGSU).
En novembre 2017, dans le cadre de la loi « travail » no 2016-1088 du , quinze certifications sont intégrées dans le dispositif du compte personnel d'activité (CPA) par la Commission nationale de certifications professionnelles (CNCP, commissions des , , et )[2] :
Les formations de secouriste permettent d'effectuer du secours à personne dans un cadre règlementé (surveillance de plage ou de piscine, poste de secours bénévole, sapeur-pompier, participation à des plans d'urgence…).
Alors que plusieurs associations agréées de sécurité civile proposaient déjà des initiations courtes aux premiers secours[3], un arrêté du 30 juin 2017 institue une formation courte, dite sensibilisation aux « gestes qui sauvent » (GQS), reconnue par l'État[4]. Cette formation est d'une durée de 2 h, s’adresse à tout public sans prérequis, à partir de 10 ans. Le taux d'encadrement est fixé à 1 formateur pour 15 stagiaires maximum.
La formation est axée sur les points suivants : assurer la protection, la transmission d'une alerte, les gestes de secours d'urgence pour une hémorragie externe, une personne inconsciente, et une personne en arrêt cardiaque[5].
La formation « Premiers secours citoyen » est la formation au secourisme grand public de référence. Elle est ouverte à tous à partir de 10 ans (sans prérequis), d'une durée minimale de 7 heures — et parfois couplée, selon les associations, avec un module supplémentaire de prévention des risques. Elle donne une équivalence au Brevet européen des premiers secours (BEPS).
La formation PSC peut également être délivrée sous une formation hybride, avec une phase d’apprentissage en e-learning, et une phase en présentiel de 4 h, afin de mettre en pratique les gestes de premiers secours appris dans la phase distancielle[6],[7]. Par ailleurs, la formation PSC est ouverte aux personnes en situation de handicap[8].
Un sauveteur secouriste du travail (SST) est un salarié, dont le rôle est de porter les premiers secours à toute victime d'un accident du travail ou d'un malaise, et d’être acteur de la prévention. Il s'agit d'une délégation de l'employeur en matière d'hygiène et sécurité du travail.
La formation de sauveteur secouriste du travail (SST) est sous l'égide du ministère du Travail (INRS). La formation initiale SST a une durée minimale de 14 heures, et donne l’équivalence à la formation « Premiers secours citoyen » (PSC) du ministère de l’Intérieur. Le sauveteur secouriste du travail doit maintenir ses compétences à jour, par un recyclage d'une durée de 7 heures tous les 2 ans.
Anciennement Attestation de formation complémentaire aux premiers secours avec matériel (AFCPSAM) : savoir se servir du matériel de secourisme : ventilation artificielle avec un masque (ou un embout buccal) et un ballon auto-remplisseur, aspiration des mucosités (liquides pouvant gêner la respiration d'une personne inconsciente), administration d'oxygène, pose de collier cervical, mise en œuvre d'un défibrillateur automatique externe (DAE), pose de pansement compressif, etc. Le PSE 1 dure entre 35 et 40 heures en fonction de l'organisme où la formation est effectuée et représente le premier niveau de formation des secouristes, bénévoles ou non. Le diplôme P.S.E.1. est valable pour une durée de un an (jusqu'au 31 décembre de l'année n+1), prolongeable via formation continue (anciennement recyclage) annuelle, durant 7 h.
Selon le référentiel national (RN), le rôle du secouriste est :
Anciennement « Certificat de formation aux activités de premiers secours en équipe » (CFAPSE) : c'est le diplôme d'équipier secouriste, celui qui permet d'intégrer une équipe (secouriste bénévole ou sapeur-pompier), de participer au secours à victime dans un plan d'urgence ou de diriger un binôme sur un poste de secours. Il faut être titulaire du PSE 1 et avoir 16 ans minimum ; le programme comprend une formation de 28 heures comprenant notamment les notions d'immobilisation, de relevage, de brancardage, de prise en charge de personne souffrante psychologiquement...[9],[10],[11].
Selon le référentiel national de compétences de sécurité civile : « L'équipier secouriste est une personne formée, entraînée et expérimentée capable de prendre en charge une ou plusieurs victimes »[10],[11]. Ce référentiel national, par arrêté du , détermine les compétences de l'équipier secouriste suivantes[10] :
L'équipier secouriste est également en capacité d'immobiliser le rachis, d'effectuer le relevage, le brancardage et le transport d'une victime. De plus, il est capable d'intervenir dans une situation avec de multiples victimes.
Formation de 18 semaines soit 630 heures de formation dont 455 de formation théorique à l'école (13 semaines) et 175 heures de stages (5 semaines).
Formation en institut théorique et pratique
Stages sur 5 semaines
Service de court ou moyen séjour : personnes âgées ou handicapées, pédiatrie ou rééducation fonctionnelle : 1 semaine
Services d'urgence : 1 semaine
SAMU ou SMUR avec passage en salle d'accouchement 1 semaine
Entreprise de transport sanitaire : 2 semaines
Soit par module :
Le PSE2 (et auparavant le CFAPSE) et le DSR[Quoi ?] font partie de la formation initiale du sapeur-pompier. Cette formation est complétée par des modules de secours à personne (SAP)[13] : SAP1[14], SAP2 et SAP3.
Avant 2007, ces modules comprenaient une formation à l'anatomie, ainsi que des gestes complémentaires comme la prise de pression, l'oxymétrie… Un certain nombre de ces notions sont maintenant incluses dans les PSE1 et 2.
Depuis 2007, le module SAP 1 comprend une formation au risque routier : identification des matières dangereuses, prise en charge des polytraumatisés, évacuation d'une victime de son véhicule (hors désincarcération), etc. Il dure 28 h. Le SAP2 est destiné aux chefs d'agrès et dure 17 h ; le SAP3 a été supprimé.
À la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), la formation complémentaire s'appelle le BSPP 200.2 (« deux cents point deux »).
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