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diplôme "Premiers Secours Citoyen" (PSC) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Premiers Secours Citoyen (PSC) est la formation de base aux premiers secours en France. Toute personne peut suivre cette formation, qui est adaptée si nécessaire aux stagiaires handicapés. Le formateur évalue les stagiaires de façon continue tout au long de la formation, il n'y a pas d'examen. Ceux qui participent activement à l'ensemble de la formation sont récompensés par un diplôme.
La durée de la formation est de 7 heures depuis le (anciennement de 10 à 12 heures), hors modules complémentaires ajoutés par l'organisme ou l'association. Les stagiaires sont informés sur les différentes situations auxquelles ils pourront être confrontés, la manière d'examiner la victime, les gestes à effectuer et l'appel des secours (alerte). Les principaux cas traités sont les malaises, les plaies, les brûlures, les traumatismes, l'hémorragie, l'étouffement, la perte de connaissance et l'arrêt cardiaque[1]. L'utilisation du défibrillateur automatique externe (DAE) est enseignée. Chaque stagiaire pratique les gestes enseignés sur d'autres stagiaires ou, pour ceux qui le nécessitent pour des raisons d'hygiène ou de sécurité, sur des mannequins. Le stagiaire est également confronté à des situations simulées dans lesquelles une victime est en danger, les cas concrets, qui lui permettent de mettre en pratique les connaissances acquises.
Le certificat Premiers Secours Citoyen en abrégé PSC remplace depuis juillet 2024[2] le certificat prévention et secours civiques de niveau 1, en abrégé PSC1, est la formation de base aux premiers secours en France. Remplace depuis 2007 l'attestation de formation aux premiers secours, AFPS. Définie par arrêté interministériel des ministères de l'Intérieur et de la Santé, elle est délivrée par les associations agréées et organismes habilités.
La formation doit se conformer aux références techniques[3] et pédagogiques[4] établies par arrêtés interministériels. Le stage, d'une durée de 7 heures environ de face à face pédagogique, est animé par un ou plusieurs formateurs titulaires du module de PAEFPSC ex Pédagogie Appliquée aux Emplois de classe 3 (PAE3), éventuellement assistés par des aides-formateurs. Il peut y avoir un maximum de 10 stagiaires par formateur et au plus trente stagiaires par stage[E 1]. Les formateurs doivent être membres d'une association ou d'un organisme titulaire d'un agrément de formation[E 2]. L'âge minimum requis pour la formation PSC1 est de 10 ans (Une autorisation parentale est nécessaire pour les mineurs)[5] D'après une enquête réalisée en , son prix moyen est de 61,60 €[6].
La formation alterne deux situations : le cours et le cas concret. Dans le cadre de la réforme qui entre en vigueur le , l'organisation de la formation sera de la responsabilité de l'organisme ou association organisatrice. Le cas concret restera cependant l'activité d'application finale dans la majorité des cas.
À de rares exceptions près, toutes les séquences se déroulent selon le même plan. D'abord, une situation dans laquelle il existe un danger est introduite par une étude de cas. Ensuite, la démonstration pratique menée par le formateur expose la technique à appliquer dans cette situation. Elle est suivie d'un apprentissage au cours duquel les stagiaires, généralement en binômes, doivent acquérir cette technique[E 3].
Une étude de cas consiste à soumettre aux stagiaires une situation qui présente un danger, par exemple en leur projetant une photographie. Le formateur invite les stagiaires à repérer les signes de danger, en évaluer les risques, et suggérer une conduite à tenir en précisant ses objectifs. Cette phase du cours permet aux stagiaires, le cas échéant, d'évoquer une situation vécue similaire[E 4]. Par exemple, le cas de l'accident de voiture ci-contre fournit l'occasion de parler du risque de suraccident illustré par les voitures qui arrivent à l'arrière-plan et des manières de le prévenir, ainsi que des spécificités du secours sur la route.
Après l'étude de cas, le formateur passe à la démonstration en temps réel de la technique adéquate en utilisant, s'il y a lieu, une victime qui simule la situation de danger. Il reprend ensuite les différentes étapes de cette technique au ralenti, en les explicitant. Enfin, il fait reformuler ce qu'il a dit par un stagiaire pour vérifier que le message est bien passé[E 5].
Les stagiaires sont ensuite invités à pratiquer la technique qu'ils viennent de voir[E 5]. Certaines techniques, comme la réanimation cardiopulmonaire, ne sont pas pratiquées sur des personnes pour des raisons d'hygiène et de sécurité ; l'entraînement se passe alors sur un mannequin[E 6].
Le cas concret est une mise en situation dans laquelle un stagiaire est placé face à l'une des situations qui ont été vues lors de la formation. Cette situation est simulée en utilisant, le cas échéant, des accessoires ou du maquillage permettant de simuler des brûlures, des plaies et du sang. L'idée est de placer le participant en situation proche de la réalité. La participation à un cas concret est obligatoire pour valider son PSC.
Le contenu de la formation est organisé en neuf parties, auxquelles s'ajoute l'évaluation de la formation[C 1].
Dans cette première partie, le stagiaire doit apprendre à se protéger contre un danger, puis à protéger les autres personnes qui pourraient y être exposées[E 7].
Le stagiaire apprend à choisir le service d'urgence à contacter en fonction de la situation et à lui transmettre efficacement un message complet[E 7].
Liste des numéros d'urgence conseillés par le ministère de l'intérieur[7] :
Dans le cas où la victime se plaint d'un malaise, le sauveteur doit repérer des signes de gravité et l'interroger pour transmettre l'alerte au SAMU[E 8].
Le sauveteur doit notamment savoir s'il a affaire à un accident cardiaque (douleur dans la poitrine), un accident vasculaire cérébral (AVC) qui sont deux malaises nécessitant une prise en charge urgente.
Une douleur abdominale intense, une difficulté à respirer/parler ou encore une pâleur intense sont autant de malaises pouvant nécessiter une prise en charge médicale.
Dans l'attente des secours, le sauveteur doit mettre au repos la victime en position :
Le sauveteur doit distinguer entre une plaie grave et une plaie superficielle et adopter la conduite requise pour protéger la victime avant l'arrivée des secours.
C'est une plaie simple s'il s'agit d'une petite coupure superficielle, ou d'une éraflure saignant peu. Sinon, c'est une plaie grave ou une hémorragie.
Face à une plaie simple quelques gestes sont à connaitre :
Face à une plaie grave :
Une fois le saignement abondant identifié[E 7], les techniques enseignées pour l'arrêter sont l'appui manuel direct sur la plaie[C 2] et le pansement compressif.
Le sauveteur doit protéger la victime contre la chaleur et le froid, et surveiller l'apparition de signes d'aggravation. En attendant les secours, la victime doit être placée en position d'attente, si possible allongée sur un matelas ou à défaut, sur le sol.
Si l'hémorragie est sur une zone particulière comme le nez, il faut l'asseoir, tête penchée en avant et ne surtout pas l'allonger.
Le sauveteur doit distinguer entre une brûlure grave et une brûlure légère et adopter la conduite requise pour protéger la victime avant l'arrivée des secours.
Face à une brûlure la conduite à adopter est de refroidir avec de l'eau tiède la surface brûlée par ruissellement d'eau de préférence. Arroser la brûlure plus de 30 minutes après l'incident n'a pas d'intérêt. Après s'être assuré qu'aucun vêtement n'adhère à la blessure, il faut évaluer la gravité de la brûlure et, s'il s'agit d'une brûlure grave : alerter les secours.
C'est une brûlure simple si on ne peut constater que des rougeurs sur la peau, ou si on a affaire à une cloque dont la surface est inférieure à la moitié de la paume de la main de la victime. La brûlure ne doit pas se trouver sur le visage, le cou, les mains, les articulations ou proche d'orifices naturels. Sinon, c'est une brûlure grave.
Le sauveteur confronté à une victime consciente qui présente un traumatisme doit effectuer le geste approprié pour éviter une aggravation[E 8] : installation dans une position d'attente dans le cas d'une plaie grave[C 3], arroser une brûlure[C 3], ne pas mobiliser la victime en cas de suspicion d'atteinte à un os ou une articulation, faire un maintien tête si la victime se plaint du dos de la nuque ou du cou.
Le stagiaire apprend à identifier l'étouffement et à réaliser les gestes appropriés[E 7] : claques dans le dos[C 4] et méthode de Heimlich[C 4] pour l'adulte, claques dans le dos adaptées[C 5] (méthode de Mofenson) et méthode des compressions sternales pour le nourrisson.
Si l'obstruction des voies aériennes est partielle, la victime peut encore émettre des sons avec sa bouche et par exemple tousser. Si c'est le cas : des techniques de désobstruction comme les claques dans le dos peuvent aggraver la situation; il est donc important d'encourager la victime à tousser jusqu'à ce qu'elle se libère et de rester prêt à agir si l'obstruction des voies aériennes devient complète.
Le stagiaire doit savoir reconnaître l'inconscience et contrôler la respiration[E 8], puis placer la victime en position latérale de sécurité[C 6].
Pour reconnaître l'inconscience, le sauveteur peut chercher à avoir des interactions avec la victime, d'abord orales "Vous m'entendez" puis physiques. Il peut par exemple demander à la victime de lui serrer la main ou encore lui secouer doucement les épaules à la recherche de réaction. En cas de succès il peut s'agir d'un malaise. Si ces tentatives échouent, le sauveteur doit encore s'assurer que la victime respire encore ou que son cœur bat régulièrement. Si oui le sauveteur a bien affaire à une perte de connaissance.
Dans ce cas il faut appeler les secours et placer la victime en position latérale de sécurité
Si le sauveteur détermine que la victime inconsciente ne respire pas, il doit effectuer une réanimation cardiopulmonaire en massant la victime et en utilisant, si possible, un défibrillateur automatique externe[E 8], dans l'attente des secours.
L'évaluation des stagiaire est essentiellement formative : elle permet[E 9] « de mesurer l’état d’avancement de la progression pédagogique et le niveau d’atteinte de l’objectif concerné. » La délivrance du certificat de compétences de « citoyen de sécurité civile » sanctionne « L’aptitude à prévenir les risques et à réaliser les gestes élémentaires de secours aux personnes en situation de détresse physique. »
L'annexe 3 de l'arrêté du [8] modifié par l'arrêté du [9] indique que :
« Ce certificat est délivré aux personnes qui ont :
- participé à toutes les phases de la formation ;
- fait réaliser ou réalisé tous les gestes de premiers secours au cours des phases d’apprentissage pratique ;
- participé une fois au moins, comme sauveteur, à une activité d’application (cas concret, exercice de simulation). »
La formulation « fait réaliser » a été introduite afin de préciser les conditions de délivrance du certificat aux personnes en situation de handicap. L'accessibilité aux personnes en situation de handicap est prévue depuis 1993[10] mais jusqu'ici aucune recommandation concrète n'était faite. Cela fait suite aux projets « Secourisme PMR » (personnes à mobilité réduite) et « Handi-secourisme » menées par Gilles Ruiz (pompier) à la suite de plusieurs expériences. En 2017, Sous l'impulsion du Lt Thierry Gautreau de l'UDSP44 une formation est dispensée au CHU de Nantes dans le service du Pr Perrouin-Verbe en présence du Pr émérite Jean François Mathé avec des apprenants valides et handicapés. Une autre formation a lieu au Centre de formation départementale des sapeurs pompiers des Bouches-du-Rhône. L'information est diffusée par la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, des formations démarrent alors dans tout le territoire national. Les personnes handicapées (malvoyants, physiques ou sensoriels) peuvent se former et être diplômées PSC1 si elles peuvent transmettre à un tiers (un passant par exemple) les gestes à pratiquer (faire-faire) sur une victime.
Une expérience a été menée en Belgique en 2018 dans la ville de Limbourg en prévision de modification des textes.
À la fin de la formation, chaque stagiaire reçoit un formulaire à remplir pour indiquer ce qu'il a pensé de la formation[E 10].
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