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mouvement politique d'extrême droite allemand De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident (en allemand Patriotische Europäer gegen die Islamisierung des Abendlandes, en abrégé PEGIDA) sont un mouvement allemand de droite populiste (rechtspopulistisch)[1],[2], qui défend le nationalisme allemand, est islamophobe, d'extrême droite et opposé à l'immigration[3]. Le mouvement est lancé le par Lutz Bachmann et une douzaine de personnes.
Forme juridique | Association à but non lucratif |
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But | Combattre l'islamisation de l'Europe, l'intégrisme musulman et la politique du gouvernement sur les droits d'asiles accordés aux musulmans. |
Zone d’influence |
Allemagne (principalement) Autres pays d'Europe |
Fondation | |
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Fondateur | Lutz Bachmann |
Siège | Dresde, Allemagne |
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Président | Lutz Bachmann |
Méthode | Manifestations |
Site web | (de) pediga.de |
Depuis le mois d', le mouvement manifeste chaque lundi à 18 h 30 dans un parc de la ville de Dresde. Les manifestants protestent contre la politique d'asile du gouvernement, dénoncent l'islamisme radical et refusent « l'islamisation de l'Allemagne »[4],[5].
Les déclencheurs du mouvement sont les manifestations de Kurdes pour armer le PKK et les échauffourées dans les rues de Hambourg qui opposaient les Kurdes et les salafistes[réf. nécessaire]. Lors de la première manifestation, en , environ 500 personnes descendaient dans les rues contre la « Guerre religieuse sur le sol allemand ». À la 4e manifestation, le , il y a environ 1 700 personnes. Puis, à la 5e manifestation, le , selon la police allemande et les médias, il y a de 3 200 à 3 500 personnes. Le , d'après la police, environ 5 500 personnes étaient présentes.
Le , le nombre de manifestants passe de 5 500 à 7 500 personnes[6]. Parmi eux, la police a compte de 80 à 120 personnes de la scène hooligan. Le , environ 15 000 personnes battent le pavé à Dresde[7], 18 000 le [8], plus de 25 000 selon les sources de police (40 000 selon les organisateurs) le [9]. Le nombre de participants chaque semaine double presque[10],[11]. La manifestation du est interdite par la police et annulée par ses organisateurs pour cause de menace d'attentat[12]. Depuis le , mais ayant déjà commencé depuis le , la mobilisation serait en forte baisse[13], malgré la venue du Néerlandais Geert Wilders.
À partir de , les autorités et la presse notent un « regain d’affluence » des manifestations de PEGIDA[14]. En , alors que l'hymne du mouvement anti-immigration compte parmi les musiques les plus téléchargées sur la plate-forme amazon, Amazon Allemagne annonce vouloir faire don des bénéfices de cette chanson en faveur des réfugiés. PEGIDA, de son côté, déclare que les bénéfices qu'elle retire de la chanson seront consacrés à l'aide des sans-abris allemands[15],[16]. Le mouvement organise une manifestation début en réaction aux agressions sexuelles du Nouvel An 2016 en Allemagne. La police décide d'utiliser des canons à eau pour la disperser[17].
Parmi les intervenants à la conclusion des rassemblements, huit demandes sont formulées sur la politique d'immigration, y compris plus de policiers et « tolérance zéro » contre « les groupes religieux radicaux » et « immigrés délinquants ». Dans les discours, sont demandés et exprimés la prévention contre « l'islamisation de l'Occident » et le désir de « préservation et […] la protection de notre identité allemande ». On y a mis en garde contre une « subversion religieuse radicale de notre culture judéo-chrétienne de l'Ouest ». Lors du rassemblement le , un représentant de l'alliance de manifestation s'est exprimé contre l'abus de l'asile, mais pour l'admission des réfugiés de guerre[18].
Actuellement il y a des branches de PEGIDA partout en Allemagne, y compris à Cassel, Düsseldorf, Bochum, Munich, Wurtzbourg, Rostock, Bonn, la Frise orientale ainsi qu'au Canada, plus précisément au Québec[19] ; elles veulent aussi manifester[11]. À la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo, le , Lutz Bachmann invite les personnes présentes à une minute de silence. Il appelle à une loi sur l'immigration, à l'expulsion de tous les islamistes et à des référendums au niveau fédéral[9].
La plupart des partis politiques condamnent PEGIDA en parlant de rassemblements xénophobes à l'exception d'Alternative pour l'Allemagne. Son responsable, Bernd Lucke, considère légitimes la plupart des positions de PEGIDA[20] et affirme que leurs revendications ne sont pas comprises par les politiciens[21]. De manière similaire, la fraction de ce parti au sein du conseil municipal de Dresde a souhaité la bienvenue aux marches hebdomadaires de PEGIDA[22]. En parallèle, un mouvement d'opposition à PEGIDA s'est mis en place organisant des contre-manifestations. Le , alors que 17 500 personnes défilent pour PEGIDA dans la capitale de Saxe, ils sont ainsi 20 000 dans toute l'Allemagne, notamment 12 000 à Munich, à arpenter les rues contre le racisme et l'exclusion[23].
La chancelière Angela Merkel appelle ses compatriotes à ne pas participer aux manifestations contre « l'islamisation de l'Occident », le , dans son allocution de fin d'année[24] et qualifie ces manifestations de « xénophobes et racistes »[25]. Ces rassemblements, organisés principalement à Dresde, et copiés sur le modèle de ceux qui ont conduit à la Chute du mur de Berlin, embarrassent le pays depuis plusieurs semaines. Le ministre fédéral de la Justice, Heiko Maas (SPD), est l'un des critiques les plus virulents de PEGIDA qu'il considère être une « honte pour l'Allemagne » et a appelé une coalition de tous les partis contre PEGIDA[9].
Selon Werner Zettelmeier, chargé de recherches au Cirac, « Ces manifestations sont nées dans l’Est, où il y a seulement 2 % d’émigrés, et pas l’ombre d’un "péril d’islamisation". Les arguments de Pegida ne reposent sur aucun fait, mais misent sur la corde sensible, sur les émotions. Ce mouvement avant tout populiste joue sur l’aversion des élites, du gouvernement… C’est de l’Agitprop». Il explique le succès de PEGIDA par un « courant xénophobe, raciste, hostile à l’immigration » en Allemagne, des sondages recoupant le nombre d'allemands prêt à participer à une manifestation PEGIDA (13 %) avec ceux ayant des opinions populistes (10 à 15 %)[26].
Les manifestants utilisent le drapeau allemand, le drapeau de la Saxe et drapeau de la Deutsche Burschenschaft, ainsi que le drapeau de Wirmer. Le logo de ce mouvement est un bonhomme qui jette une croix gammée nazie, un drapeau du PKK , un logo de l'Action antifasciste et un drapeau de l'État islamique dans une poubelle.
Le , le chef du mouvement, Lutz Bachmann, démissionne de ses fonctions à la suite de révélations du quotidien Bild : Bachmann traite auparavant sur Facebook les étrangers de « bétail » et de « bâtards » et poste une photographie de lui grimé en Adolf Hitler[27], photo qu'il a nié avoir prise par la suite[28].
Kathrin Oertel, qui le remplace, démissionne à son tour une semaine plus tard, en même temps que plusieurs autres dirigeants du mouvement[29]. Le chef actuel est à nouveau Lutz Bachmann, qui démissionne en attendant les résultats de l'enquête sur les accusations faites contre lui.
Dès , des mouvements et des sites Internet se réclamant de PEGIDA se créent dans plusieurs pays d'Europe[30]. Près de 200 personnes ont défilé contre l'islam, le , à Oslo en Norvège à l'appel de PEGIDA. L'objectif est « d'attirer l'attention sur le fait qu'on a de gros défis, de gros problèmes liés à l'immigration musulmane en Norvège sous influence de l'islam ». Des manifestations similaires se sont déroulées en Suisse et en Autriche[31].
En France, l'écrivain Renaud Camus a voulu lui aussi organiser une manifestation « anti-islamisation » avec les mouvements Riposte laïque, Résistance républicaine, Bloc identitaire et d'autres groupes d'extrême droite. À la place, les organisateurs ont tenu une discrète conférence de presse, au cours de laquelle Renaud Camus a annoncé le lancement d’une section française de PEGIDA[32]. Dans un post Facebook, où PEGIDA a fait ses « dix demandes sur la politique d'asile allemande » communiqués le , PEGIDA a exprimé son appui total à Marine Le Pen. Ce post décrit la chef du Front national comme « la future présidente de la République française »[33].
Une manifestation « anti-islam » s'est aussi déroulée à Newcastle en Angleterre, le , rassemblant plus de 200 personnes[34].
Créée en , l'association PEGIDA France est présidée par le normand Loïc Perdriel, 25 ans[35]. Une première manifestation a lieu le [36] suivie d'une deuxième le , toujours à Calais, où les camps dits de « la Jungle » regroupent plusieurs milliers de réfugiés et migrants. Cette manifestation ayant été maintenue malgré une interdiction préfectorale, une vingtaine de militants d'extrême droite, dont Perdriel et le général Christian Piquemal, sont arrêtés[37].
L'association PEGIDA Suisse est la filiale suisse de PEGIDA, qui a été fondée le , avec Ignaz Bearth comme porte-parole[38]. Il est le seul membre connu du comité, composé d'une douzaine de personnes. Il est également l'ancien président du Parti suisse de la démocratie directe (Die Direktdemokratische Partei Schweiz), un petit parti d'une centaine de membres crée en 2012 et disparu en 2017. Après un désaccord entre le fondateur de PEGIDA, Lutz Bachmann, et Ignaz Bearth, Bachmann a declaré que Bearth n'est plus représentatif du mouvement[39]. À partir de ce moment, Mike Spielmann et Tobias Steiger ont été les leaders de PEGIDA Suisse. Ils veulent la transformer en un parti politique, en consultation avec la direction centrale à Dresde[40].
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